Arbres en Lumière 2012

Arbres en Lumiere 2012

Je ne sais pas, peut-être n’étais-je pas dans de bonnes dispositions, mais les illuminations des arbres en ville ne m’ont vraiment pas emballé cette année. J’ai trouvé assez sympa le « Vol de Nuit » de Sara de Gouy, avec ses avions en papier suspends dans les arbres, dansant une farandole, mais quand j’y suis passé de nombreux avions n’étaient plus que fixés par un seul point d’ancrage, rompant l’harmonie d’ensemble. Sinon l' »Enfer de Bibi » était assez sympa aussi, et rigolo, d’autant plus situé comme il l’était devant l’église de la Madeleine. Sinon, avec la plupart des sites éclairés en jaune ou  blanc et quelques rares pointes de rouge ou de bleu pour « Vol de Nuit », tout cela était un peu terne et on est bien loin de l’exubérance d’années précédentes  (2010 et plus tôt).

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–> Arbres en Lumière 2011, 2010 et 2008 (en 2009, il y a des photos, mais pas d’article)

 

Lumières dans la nuit (II)

C’est un domaine que j’ai commencé d’explorer dès les premières heures où j’ai eu un appareil photo réflexe entre les mains, j’en ai déjà parlé en 2009 et presque chaque fois que je capte une lumière brillant dans la nuit. Bref, pour compléter ma collection j’ai passé une soirée à la fête foraine de la plaine de Plainpalais (Genève) au mois de décembre 2011. Du point de vue photographique c’est un peu décevant parce qu’il y a peu de manèges qui bougent et aussi parce que les points de vue possible et les cadrages sont assez limités. Mais c’est néanmoins toujours aussi fascinant à prendre, faudra que je pense à en refaire une série lors des fêtes de Genève.

Arbres en Lumière 2011

Arbres en Lumière 2011L’édition 2011 du Festival Arbres et Lumières était un peu bizarre cette année: d’abord parce que son nom s’est changé cette fois en « Arbres en Lumière » (parfois orthographié au pluriel), qu’il ne semble plus y a voir d’autres sponsors que la ville de Genève et finalement il n’y pas de concours photo comme lors des éditions précédentes. Il y a dû y avoir une bisbille quelque part, mais comme je me suis promené autour des oeuvres de 2008, 2009 et 2010 je n’allais pas manquer celle-ci, qui me donne l’occasion de faire des photos de nuit et en lumières artificielles, ce que j’adore !

C’était donc bien sympathique de sortir un soir d’hiver avec le trépied, se balader un peu et croiser de nombreux photographes occupés à la même activité.  Mais force est de constater que cette édition est moins folle, moins exubérante et surtout moins colorée que les éditions précédentes ! Peut-être les artistes avaient-ils comme consigne de ne soumettre que des oeuvres sobres et très calvinistes pour ne pas choquer les vieilles pierres de la vielle ville, en tout cas on était bien loin du foisonnement lumineux des années précédentes. Je ne dis pas que la sobriété n’est pas belle, elle est juste beaucoup moins festive.

Le choix de décorer des arbres dans la vieille ville plutôt que dans de grands espaces comme les parcs du bord de lac est aussi un facteur restreignant pour l’art photographique: l’étroitesse des rues et le peu d’ouvertures limitaient sérieusement les possibilités de cadrages et les choix de cadrage, d’autant plus qu’il y a tout de même pas mal de travaux par-ci par-là et il semble que peu d’efforts aient été fait pour diminuer ou camoufler le nombre de chantiers ou de baraques de chantier. Bref, un « festival » un peu en demi-teinte, mais au final ce qui m’a presque le plus intéressé était de prendre les décorations de la ville à Bourg-de-Four, avec en arrière plan un ciel de soleil couchant,  la lune et une vraie étoile se mêlant aux illuminations !

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Arbres et Lumières 2010

C’est maintenant devenu une habitude depuis 2008, chaque mois de décembre nous nous habillons chaudement, sortons le trépied et allons prendre des photos dans les rues de Genève du festival Arbres et Lumières.

Arbres et Lumieres 2010Cette année nous avons particulièrement aimé Réminescence, l’oeuvre de Thierry Metral, d’abord parce qu’elle est très belle en soi, avec des couleurs et des ambiances différentes, mais aussi parce qu’elle est magnifiquement intégrée à la Jetée des Pâquis, au milieu de grands platanes et tout près du phare de la jetée, permettant moultes cadrages et prises de vue différentes. Ambiances différentes dont je vous mets un échantillon dans le diaporama, notamment aussi parce que la neige fraîche ajouta une nouvelle variante lors de ma deuxième visite sur le site.

Arbres et Lumieres 2010Les Pac’s tout autour du lac étaient très sympas aussi et les 2 oeuvres de Tilt, Ros’ôs et Echindodermus, illuminaient joliment l’Ile Rousseau et toute la partie de la Rade délimitée par le Pont de Mont Blanc et celui de la Machine. Pour les autres oeuvres, certaines étaient sympas, d’autres un peu trop minimalistes, et elles m’ont moins inspirées, à moins que simplement mon inspiration soit descendue proportionnellement à la température et que les pieds gelés n’aient eu raison de mon sens ésthétique.

J’ai bien sûr présenté une de ces images au concours, en n’y croyant pas trop. Quand je pense à ces pauvres membres du Jury qui doivent voir des centaines de photos identiques à quelques petits détails près, je ne vois pas en quoi l’une des miennes pourrait avoir ce petit quelque echose qui ferait LA différence. Par curiosité aujourd’hui je suis allé voir le site de Frank Cortot, lauréat par deux fois déjà, et je m’incline très bas devant sa photo « paix », qui démontre un sacré coup d’oeil: j’ai moi-même tourné passablement autour de cet arbre sans jamais voir le superbe cadrage. qu’il a trouvé.

Et on ne sait jamais: sur un malentendu, ça peut marcher !

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–> Arbres et Lumières 2009

Subway

J’ai adoré Subway,  lors de sa sortie en 1985. Avec son esthétique de BD, son histoire de marginaux et sa description d’une vie parallèle dans le métro de Paris, ce film de Luc Besson était un énorme bol d’air dans le cinéma français de l’époque et tous les jeunes s’y reconnaissaient d’une manière ou d’une autre. J’avais déjà été impressionné par l’étrangeté et la noirceur du Dernier Combat, film post-apocalyptique en Noir/Blanc qui n’a pas grand’chose à voir avec Subway mais qui révéla Besson comme un grand réalisateur.
Pour situer, cette période-là fut aussi celle des sorties de Brazil, Dune et Terminator, qui marqueront aussi leur époque.

Subway est un film policier qui se déroule en sous-sol, avec ses éclairages artificiels et ses néons, des reflets sur les zincs et les néons, des ombres, et des passages sombres ou mal éclairés. Une image qui m’a marquée. C’est donc très logiquement que lors d’un voyage à Paris en 1985 (peut-être mon premier ?) j’avais décidé de me balader dans ce même métro pour y prendre une série d’images et explorer cet esthétisme particulier. A l’époque les images en lumière artificielle m’intéressaient déjà passablement et cette expérience fut une étape important dans ma progression photographique ou artistique (si je peux me permettre d’utiliser ce terme) et je suis très content aujourd’hui de sortir celles-ci de la naphtaline.

On n’est jamais trop sensible

Dans mon précédent article consacré au flash dans les conditions de faible lumière, je mentionnais une autre technique que je voulais essayer pour faire des photos en basse lumière et voici donc les fruits de mes réflexions et investigation.

Il est assez rare que j’évoque le modèle d’appareil que j’utilise parce que j’estime que ce n’est pas une information primordiale; n’importe quel appareil numérique moderne actuellement sur le marché fera une photo à peu près correcte et satisfaisante dans 90%, voire 95% ou plus des situations courantes. L’essentiel de la qualité de l’image est imputable d’abord au photographe lui-même, à la qualité de l’objectif et tout en dernier à la manière dont l’appareil, le capteur et son logiciel analyseront les données. Mais il restera toujours 5% de cas limites, de situations particulières dans lesquelles un appareil haut de gamme expert ou pro fera la différence avec un modèle de moyen de gamme, et c’est le cas notamment dans les situations de très faible lumière. Dans ce conditions, un capteur performant et un logiciel de gestion des données est primoridal notamment en ce qui concerne la gestion du bruit numérique (ou chromatique) qui se manifeste par exemple par l’apparition de pixels de couleurs dans les zones foncées lors des captures en haute sensibilité. Il est généralement admis que le Nikon D300 gére de manière convenable le bruit jusqu’à une sensibilté de 1600 iso, qui est donc la sensibilité maximale que la plupart des gens utilisent pendant les concerts.

Mon idée pour une approche différente était donc de pousser la sensibilité au maximum (6400 iso) en  évitant (ou au moins en atténuant) le problème du bruit chromatique simplement en travaillant en Noir/Blanc. Les hautes sensibiltés entraînant une pixelisation similaire au « gros grain » que j’affectionnais dans ma période de chambre noire, je me réjouissais de voir le résultat. Premier constat, je confirme que photographier en faible lumière à haute sensibilité génère un bruit très disgrâcieux, même si dans certaines circonstances on pourrait presque s’en contenter. Mais par la suite, lors du développement en Noir/Blanc je me suis bien amusé à essayer toutes les différentes options de transmutation de la couleur en valeurs de gris et même si je suis très loin de les maîtriser, j’ai été ravi de la plupart des résultats finaux, très proches de ce que j’essayais d’obtenir lorsque je tirais mes images moi-même.

Evidémment, la disposition et la puissance de l’éclairage de base reste toujours primordial et il est reste très difficile de sauver une mauvaise illumination en triturant le développement de la photo: au mieux on peut passer des heures à éclaircir ou foncer des portions de l’image, comme on le faisait dans le temps avec des caches, mais un tel processus est fastidieux et ne peut être mené que sur quelques rares photos choisies (en tout cas pour moi, qui ne suis pas un pro de photoshop). Mais tout cela m’aura au moins poussé à essayé autre chose !

To Flash or not To Flash

Reprise des activités du BAG au BDG Club, Brasseur des Grottes, 6, rue de la Servette à Genève avec une Jam session. L’occasion de vérifier toute la technique en vue de notre grand soirée inaugurale le 24 septembre 2009 et pour moi l’occasion de tester différentes choses du côté de la photo. En effet, on aura pu s’en apercevoir sur les photos du mois de juin et juillet, les conditions de prise de vue sont assez difficiles dans cette endroit, avec quelques néons UV, un monstrueux néon bleu à l’arrière de la scène et des spots très directifs de couleurs très différentes. Le néon bleu, on ne peut malheureusement pas l’éteindre parce qu’il fournit l’essentiel de la luminosité; même avec un appareil qui génère peu de bruit à 1600 ISO et un objectif très lumineux, sans lui il serait impossible d’officier du tout.

Je déteste prendre des photos de concert au flash: d’abord ça ne se fait pas du tout parce que ça dérange les artistes et surtout en général c’est très très moche. Mais à l’heure des appareils et des flashs ultra-sophistiqués, je me suis dit qu’il y aurait peut-être quelque chose à faire en continuant de travailler manuellement et d’ajouter juste ce qu’il faut de flash pour déboucher les visages et aplanir un peu ces énormes écarts de couleurs (et de températures) entre les différents éléments d’éclairage, sans compromettre la photo de concert. Je dois avouer que même si il reste encore pas mal de détails à régler plus finement, cette solution apporte effectivement un léger mieux à la situation. Mais une de ces prochaines fois, j’essayerai encore une autre approche…