Subway

J’ai adoré Subway,  lors de sa sortie en 1985. Avec son esthétique de BD, son histoire de marginaux et sa description d’une vie parallèle dans le métro de Paris, ce film de Luc Besson était un énorme bol d’air dans le cinéma français de l’époque et tous les jeunes s’y reconnaissaient d’une manière ou d’une autre. J’avais déjà été impressionné par l’étrangeté et la noirceur du Dernier Combat, film post-apocalyptique en Noir/Blanc qui n’a pas grand’chose à voir avec Subway mais qui révéla Besson comme un grand réalisateur.
Pour situer, cette période-là fut aussi celle des sorties de Brazil, Dune et Terminator, qui marqueront aussi leur époque.

Subway est un film policier qui se déroule en sous-sol, avec ses éclairages artificiels et ses néons, des reflets sur les zincs et les néons, des ombres, et des passages sombres ou mal éclairés. Une image qui m’a marquée. C’est donc très logiquement que lors d’un voyage à Paris en 1985 (peut-être mon premier ?) j’avais décidé de me balader dans ce même métro pour y prendre une série d’images et explorer cet esthétisme particulier. A l’époque les images en lumière artificielle m’intéressaient déjà passablement et cette expérience fut une étape important dans ma progression photographique ou artistique (si je peux me permettre d’utiliser ce terme) et je suis très content aujourd’hui de sortir celles-ci de la naphtaline.

The Dark Knight

Nous venons de sortir de The Dark Knight et je pensais à priori juste mettre un commentaire chez mon ami Alias, qui a déjà commenté ce film, mais en fin de compte j’ai eu envie de me fendre d’un article, parce que ce film en vaut vraiment la peine.

D’abord, parce que c’est à mon avis le meilleur des films de Batman, et de loin. Le scénario est bien fait, plein de rebondissements, d’intelligence et il y a même quelques pointes d’humour qui font du bien dans la noirceur général. C’est aussi le plus sombre, très sombre et très cru qui tient surtout au personnage du Joker, incarné par Heath Ledger. Le rôle est en or, c’est un vrai méchant taillé dans le bois dont on fait les psychopathes, avec d’excellents dialogues, mais il est aussi plus que ça; l’interprétation qu’en fait Heath Ledger transcende le personnage et lui donne une consistance qui va bien au delà du méchant de comics ou de cinéma , peut-être parce qu’il lui apporte une touche de credibilité, une part d’humanité qui en font un psychopathe qui fait vraiment peur. Je ne sais pas exactement ce qui lui donne cette dimension, mais le seul qui m’avait fait cette impression auparavant était Anthony Hopkins en Hannibal Lecter dans le Silence des Agneaux . Mais l’explication est peut-être plus simple que ça: ça eveille quelquechose en moi ….