Fêtes de Genève 2014

Cela fait quelques années maintenant que je fais régulièrement des photos aux Fêtes de Genève. C’est toujours très sympa et cette année la « fosse aux photographes » a été déplacée de l’autre côté du Lac, Rive droite à l’angle du quai Wilson et du Pont du Mont-Blanc. J’ai trouvé ce nouvel emplacement très bien, assez dégagé, et ça change un peu. On n’avait un peu peur des vibrations parce qu’on était sur un Ponton, mais je crois que ça allait.

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Grand Feu d'Artifice @ Fêtes de Genève 2014

Grand Feu d'Artifice @ Fêtes de Genève 2014

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Arbres en Lumière 2012

Arbres en Lumiere 2012

Je ne sais pas, peut-être n’étais-je pas dans de bonnes dispositions, mais les illuminations des arbres en ville ne m’ont vraiment pas emballé cette année. J’ai trouvé assez sympa le « Vol de Nuit » de Sara de Gouy, avec ses avions en papier suspends dans les arbres, dansant une farandole, mais quand j’y suis passé de nombreux avions n’étaient plus que fixés par un seul point d’ancrage, rompant l’harmonie d’ensemble. Sinon l' »Enfer de Bibi » était assez sympa aussi, et rigolo, d’autant plus situé comme il l’était devant l’église de la Madeleine. Sinon, avec la plupart des sites éclairés en jaune ou  blanc et quelques rares pointes de rouge ou de bleu pour « Vol de Nuit », tout cela était un peu terne et on est bien loin de l’exubérance d’années précédentes  (2010 et plus tôt).

–> Toute la collection « Arbres en Lumière »
–> Arbres en Lumière 2011, 2010 et 2008 (en 2009, il y a des photos, mais pas d’article)

 

Arbres en Lumière 2011

Arbres en Lumière 2011L’édition 2011 du Festival Arbres et Lumières était un peu bizarre cette année: d’abord parce que son nom s’est changé cette fois en « Arbres en Lumière » (parfois orthographié au pluriel), qu’il ne semble plus y a voir d’autres sponsors que la ville de Genève et finalement il n’y pas de concours photo comme lors des éditions précédentes. Il y a dû y avoir une bisbille quelque part, mais comme je me suis promené autour des oeuvres de 2008, 2009 et 2010 je n’allais pas manquer celle-ci, qui me donne l’occasion de faire des photos de nuit et en lumières artificielles, ce que j’adore !

C’était donc bien sympathique de sortir un soir d’hiver avec le trépied, se balader un peu et croiser de nombreux photographes occupés à la même activité.  Mais force est de constater que cette édition est moins folle, moins exubérante et surtout moins colorée que les éditions précédentes ! Peut-être les artistes avaient-ils comme consigne de ne soumettre que des oeuvres sobres et très calvinistes pour ne pas choquer les vieilles pierres de la vielle ville, en tout cas on était bien loin du foisonnement lumineux des années précédentes. Je ne dis pas que la sobriété n’est pas belle, elle est juste beaucoup moins festive.

Le choix de décorer des arbres dans la vieille ville plutôt que dans de grands espaces comme les parcs du bord de lac est aussi un facteur restreignant pour l’art photographique: l’étroitesse des rues et le peu d’ouvertures limitaient sérieusement les possibilités de cadrages et les choix de cadrage, d’autant plus qu’il y a tout de même pas mal de travaux par-ci par-là et il semble que peu d’efforts aient été fait pour diminuer ou camoufler le nombre de chantiers ou de baraques de chantier. Bref, un « festival » un peu en demi-teinte, mais au final ce qui m’a presque le plus intéressé était de prendre les décorations de la ville à Bourg-de-Four, avec en arrière plan un ciel de soleil couchant,  la lune et une vraie étoile se mêlant aux illuminations !

–> Toutes mes photos d’arbres et/en lumière(s)

Feux d’Artifice

Le 1er Août est l’occasion d’aller retrouver la belle-famille et quelques amis à Meyrin (siège du CERN) et photographier les feux d’artifice. J’aime beaucoup les feux d’artifice, je pense que ça doit être passionnant de développer des fusées qui vont éclater en couleurs et formes différentes, allier entre elles les substances chimiques, les compartimenter pour les enchaînements de couleurs, minuter les différentes fusées entre elles et programmer tout cela en un ensemble lumineux et varié. C’est bien le seul intérêt d’avoir inventé la poudre à canon !

Ils sont aussi un sujet de photographie très intéressant, qui exige quelques bonnes connaissances techniques, une bonne capacité d’adaptation et aussi beaucoup de chance. Mais comment photographier un feu d’artifice ? Question matériel, l’usage d’un pied est recommandé, parce que même si il est souvent possible de faire une photo au 1/30 de seconde avec une sensibilité haute (800 ou plus ISO) et une grand ouverture (2.8 ou 3.5), le problème est que pendant ce 1/30 (ou 1/15) de seconde, le feu n’a souvent pas le temps de se déployer et il faudra donc travailler entre 0.5 et plusieurs secondes pour capter le feu dans son entier. Il faudra aussi enlever l’autofocus et faire un réglage manuel sur l’infini. A partir de là, il faut jongler entre la sensibilité et l’ouverture pour que les lumières s’impriment sur la carte mémoire sans être trop sur ou sous-exposées. Moi en général je laisse la sensibilité sur 200 ISO, ce qui permet des ouvertures aux alentours f/9.0. Ca s’est pour la théorie, parce qu’ensuite les modifications à apporter dépendront beaucoup du type de feu qui va être lancé, ce qu’on ne sait en général pas à l’avance. En effet, vous avez d’une part les feux très rapides, qui éclatent et de déploient en quelques fractions de secondes, et des feux qui se déploient lentement en scintillant et qui flottent plus longtemps dans l’air. Appliquer un temps de pose de 4 secondes aux feux scintillants et vous aurez tout de suite en effet de flou, qui peut être sympa, mais pas forcément l’effet recherché. Pour avoir le bon temps de pose, on peut aussi choisir de travail en mode  « bulb » et déclencher l’ouverture un peu avant l’éclatement et refermer manuellement dès que le feu s’est déployé, auquel cas on utilisera un déclencheur souple pour éviter les secousses. Les scintillants sont aussi souvent moins lumineux et il faudra peut-être aussi ouvrir un peu le diaphragme ou augmenter la sensibilité. L’autre difficulté, c’est qu’à moins de cadrer très large, les feux en général n’explosent jamais au même endroit dans le ciel. Il y a les fusées courtes et les fusées longues, et sur l’axe horizontal au moins 3 endroits différents d’éclatement des feux (et je ne parle que des petits feux), et il est donc difficile de changer rapidement son cadrage et immédiatement obtenir le bon point de vue. Et le dernier élément, sur lequel le photographe ne peut absolument rien changer, c’est la force du vent, qui devra être suffisante pour pousser systématiquement et rapidement hors du cadre tous les nuages d’explosions souvent disgrâcieux (mais pas toujours). On peut bien procéder à les estomper un peu en post-traitement (ce que j’ai souvent fait ici en augmentant les noirs ou en diminuant la luminosité), ou les enlever complètement en prenant plus de temps; mais le mieux est tout de même d’en avoir un minimum dès le départ !

–> D’autres photos de nuit sur Flickr

Arbres et Lumières 2010

C’est maintenant devenu une habitude depuis 2008, chaque mois de décembre nous nous habillons chaudement, sortons le trépied et allons prendre des photos dans les rues de Genève du festival Arbres et Lumières.

Arbres et Lumieres 2010Cette année nous avons particulièrement aimé Réminescence, l’oeuvre de Thierry Metral, d’abord parce qu’elle est très belle en soi, avec des couleurs et des ambiances différentes, mais aussi parce qu’elle est magnifiquement intégrée à la Jetée des Pâquis, au milieu de grands platanes et tout près du phare de la jetée, permettant moultes cadrages et prises de vue différentes. Ambiances différentes dont je vous mets un échantillon dans le diaporama, notamment aussi parce que la neige fraîche ajouta une nouvelle variante lors de ma deuxième visite sur le site.

Arbres et Lumieres 2010Les Pac’s tout autour du lac étaient très sympas aussi et les 2 oeuvres de Tilt, Ros’ôs et Echindodermus, illuminaient joliment l’Ile Rousseau et toute la partie de la Rade délimitée par le Pont de Mont Blanc et celui de la Machine. Pour les autres oeuvres, certaines étaient sympas, d’autres un peu trop minimalistes, et elles m’ont moins inspirées, à moins que simplement mon inspiration soit descendue proportionnellement à la température et que les pieds gelés n’aient eu raison de mon sens ésthétique.

J’ai bien sûr présenté une de ces images au concours, en n’y croyant pas trop. Quand je pense à ces pauvres membres du Jury qui doivent voir des centaines de photos identiques à quelques petits détails près, je ne vois pas en quoi l’une des miennes pourrait avoir ce petit quelque echose qui ferait LA différence. Par curiosité aujourd’hui je suis allé voir le site de Frank Cortot, lauréat par deux fois déjà, et je m’incline très bas devant sa photo « paix », qui démontre un sacré coup d’oeil: j’ai moi-même tourné passablement autour de cet arbre sans jamais voir le superbe cadrage. qu’il a trouvé.

Et on ne sait jamais: sur un malentendu, ça peut marcher !

–> Toutes mes photos d’Arbre et Lumière
–> Arbres et Lumières 2009

Lumières dans la nuit

J’avais l’intention de faire un petit article sur les photos de Paléo09 hors concerts avec des photos de site, les lumières, la compagnie carabosse, etc., mais d’une part il n’y a pas grand chose à dire et de plus entre-temps il y a eu le 1er Aôut (fête nationale suisse pour mes visiteurs internationaux), avec ses feux d’artifices, ce qui me permet de sortir du cadre de paléo pour vous raconter ma passion des photos de nuit.

De tout temps, j’ai toujours aimé photographier en extérieur avec des lumières artificielles, faire des longues poses dans la nuit afin de regarder le côté obscur de notre environnement quotidien . Il y a quelques années, ce qui était rigolo était de découvrir comment nos bons vieux films argentiques allaient réagir dans différentes conditions d’éclairage en variant les plaisirs avec des pellicules spéciales (ah l’ektachrome 160T, tiré à 640, disparu en 2003 !), ou en gardant des films pour lumière naturelle avec ou sans filtres.

Aujourd’hui, avec le numérique, les résultats obtenus sont un peu moins aléatoires puisqu’à tout moment, aussi bien au moment de la prise de vue ou en « développement » (si on travaille en raw), il est possible de modifier la balance des blancs et ainsi soit de retrouver un rendu proche de celui qu’à enregistré l’oeil, soit au contraire de modifier totalement l’image pour en tirer une vision nouvelle, qui ne sera pas forcément moins naturelle puisque chaque personne aura de toute façon un souvenir différent de la scène. C’est aussi bien entendu les mêmes raisons qui me font apprécier les photos de concert, notamment quand on découvre une salle pour la première fois, on ne sait jamais à l’avance comment sortiront les photos.
Mais même si il est aujourd’hui plus facile de prendre ce genre d’images, il reste tout de même nécessaire de savoir utiliser son appareil en mode manuel, mais surtout de connaître ses limites, notamment en ce qui concerne le niveau de bruit qu’il générera dans les hautes sensibilité. Mais là encore, les modèles les plus récents ne posent quasiment plus aucun problème à 1600, voire parfois 3200 ISO.

(Aôut 2009: Cliquer ici si rien ne s’affiche – les diaporamos n’ont pas l’air de fonctionner dans IE 8.0)

J’ai donc profité de tout ça pour faire un album flickr entièrement consacré à ce genre, duquel j’ai pour le moment exclu les effets pyrothechniques (feux d’artifice, images éclairées à la flamme),  qui bien que de techniques très similaires restent un peu différentes. En espérant comme toujours avoir le temps un jour de digitaliser quelques archives qui sommeillent dans les cartons, notamment des photos que j’ai faites il y a longtemps de la tour Eiffel de nuit (tiens, d’ailleurs, il parâit que c’est interdit de la prendre de nuit).

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Now playing: David Gilmour – Red sky at night
via FoxyTunes