Nina Van Horn

J’avais souvent vu le nom de Nina Van Horn dans les infos que je reçois de La Chaîne du Blues, réseau très actif en francophonie, mais sans avoir jamais eu la curiosité (ou simplement le temps) d’aller écouter sur son site ce qu’elle faisait réellement.

Nina Van Horn @ Festiverbant 2009 C’est donc plus par curiosité et sans à priori que je me suis rendu au festival, ce d’autant plus volontiers qu’il est gratuit. Eh bien, j’ai regretté de pas m’être intéressé à cette dame plus tôt ! Accompagné par des musiciens de premier plan, Madame Van Horn présente un show varié mêlant des morceaux jazzy des années 20, des blues profonds des années 30 et 40 jusqu’au blues rock les plus modernes et endiablés, d’une voix superbe quelque soit le genre. Une large place est faite aux femmes du blues, auxquelles Nina rend hommage dans son dernier disque Hell of a Woman, et dans un livre au même titre retraçant l’épopée des pionnières du blues.

Une chose est certaine: si vous aimez le blues et les voix féminines et si Nina Van Horn passe par chez vous, n’hésitez pas un instant à aller l’écouter !

Et si vous voulez voir plus de photos, il y a un diaporama.

A last glass of Glen of Guinness

Une mauvaise nouvelle pour les fans de musique celtique en Suisse, Glen of Guinness a entamé sa dernière tournée et à l’heure que j’écris il ne leur rest plus guère de concerts avant de se séparer. Je n’ai aucune idée des raisons de cette séparation (et c’est pas mes oignons), mais je regrette néanmoins de ne pas avoir assisté à plus de leurs concerts, car ces celtes suisses dégagent en public une énéregie incroyable et communicative et leurs prestations sont à chaque fois des grandes fêtes. Et ils bougent tellement que la grande difficulté de les photographier en concert et de les avoir tous sur la même image. Ils incarnaient aussi un genre de musique bien particulière, peu representée au pays du chocolat et qu’il faudra dorénavant aller chercher en Irlande… Bonne route, mesdames et messieurs et que le single malt soit avec vous !

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Now playing: The Pogues – Dirty Old Town
via FoxyTunes

Les Paul’s last note

Lester William Polfuss, mieux connu sous le nom de Les Paul est décédé au vénérable âge de 94 ans. Il était guitariste et surtout l’inventeur de la guitare Gibson qui porte son nom et qu’on reconnaît à sa forme caractéristique. Il a aussi été le premier musicien a enregistrer un morceau sur un système multipiste, système qu’il avait développé  dans son garage. J’ai joué un peu de la guitare, mais je n’ai jamais été un geek de la technologie et j’avoue que je ne connais pas la différence fondamentale entre une SG, une Firebird ou une Les Paul.  Je ne connais rien non plus de la carrière de Les Paul, et vous en apprendrez plus sur lui en consultant wikipedia (EN ou FR). Et vous devez certainement commencer à vous demander pourquoi je lui consacre un article …

Et bien je me suis fait la réflexion que ce gars-là, qui a commencé la musique à l’âge de 8 ans et était professionel à 17  (donc en 1932) a été un pionnier de la guitare électrique et a contibué à toute son évolution, depuis les premiers balbutiements (dans les années vingt), jusqu’aux instruments hypersophistiqués qu’on fabrique aujourd’hui. A ce propos, si un jour vous passez à Seattle, il y a une exposition permanente de l’Experience Music Project consacrée à l’histoire de la guitare électrique qui est extrêmement bien faite avec des modèles de toutes les années. Imaginez que ce gars est passé des premiers microphones et amplis aux derniers cris de la technologie et des guitares qui s’accordent toutes seules (fender ou gibson) ou qui sont tellement bourrées d’électronique qu’un seul modèle est capable de reproduire le son de dizaines de modèles classiques, comme la variax, par exemple.

Même si on ne connaît rien en technique – peut-être même surtout si on y connaît rien – il faut aller voir la demo de la Fender stratocaster VG qui est un petit bijou d’électronique élaboré avec le concours de  Roland pour en faire une guitare qui s’accorde toute seule et capable de reproduire plusieurs sons caractéristques d’autres modèles (voir les videos 1, 2 et 3). Ou les demos de la guitare caméléon DarkFire, pour rester chez Gibson. Et même si c’était quelquechose qui était déjà  possible avec des logiciels ou certains amplis, c’est quand même la classe d’avoir intégré tout ça dans la guitare elle-même. Quelle évolution ! Et quelle belle vie ça doit être d’avoir vécu tout ça ! Repose en paix Les !

Par finir, cela fait 2 mois que je me demande si je ne vais pas me racheter une guitare électrique et un des modèles qui me fait de l’oeil est précisement une Les Paul, parce que j’ai un bon souvenir d’en avoir essayé une il y a très longtemps. D’ailleurs vendredi je suis allé m’acheter une pédale d’effets et je l’ai essayée avec une Les Paul.

Paleo09

Heidi Happy @ Paleo09 Cette année à Paléo nous avons decidé d’aller écouter surtout les filles ! Ce n’était pas du tout conscient en fait, mais je m’en rends compte a posteriori en regardant les photos. On est bien allé écouté 2-3 gars, mais en plus je ne les ai presque pas photographiés ! (mais ça, finalement , c’est moins étonnant).

Heidi Happy, fut une belle découverte. Cette jeune fille, héritière de la dynastie des lits Happy, fait des chansons complètement à son image: souriante, sympa, fraîche et sautillante. En voilà une qui porte bien son nom, même si il est faux.

Une autre qui porte bien son nom c’est Evelinn Trouble, qui fait plutôt dans le pop-rock-punk, même si SonSpace indique les genres Rap Chrétien / Pop Chinoise (comme quoi il ne faut pas croire tout ce qui est écrit). Bref, bien troublante, Evelinn ! (mais ma femme a detesté autant que j’ai aimé !).

Evelinn Trouble and Trespassers @ Paleo09Ayo… non je ne ferai pas un jeu de mot foireux, genre ayo, ayo la voix ! (ayo ayo étant un hélvétisme vaudois qu’on pourrait traduire par ouille, ouille, ouille). Ayo, c’est très sympa, très peace and love, jolie voix, plein d’énergie mais ça manque peut-être juste d’un peu plus de varaition, les chansons ayant tendance à se ressembler. D’ailleurs à priori c’est que je pensais de Tracy Chapman avant qu’elle n’entame son concert et je fus déjà très surpris d’entendre dès la première mesure une grosse guitare bien rock pour l’accompagner. FInalement enchanté par la prestation de la dame, qui nous a presenté un show plein de surprises, avec des passages bien électriques dans lesquels elle prenait elle-même du plaisir à faire hurler sa guitare ! Bon j’exagère un peu, ça reste une protest folk singer, mais bien moins sage que ce à quoi je m’attendais !

Parmi les mecs, il y avait Moby, très sympa, un peu trop disco/house, mais bien punchy qui avait l’air de bien s’amuser sur scène. Et aussi Francis Cabrel. C’était bien. D’ailleurs j’ai même pris une photo. Si, si, c’est bien lui qu’on voit tout seul là, au milieu de la scène ! Et que dire de plus, sinon que c’était très bien, il chante très bien les chansons de Francis Cabrel.

Francis Cabrel @ Paleo09

Dans un prochain épisode je vous mettrai des photos du site de Paléo lui-même. les autres photos de concert sont ici.
–> Paleo 2008

Thanks BAG, it’s Thursday !

Ca y est, c’est officiel, la Blues Association de Genève (BAG) investit officiellement le BdG Club (Brasseur des Grottes) dès la rentrée de septembre pour y organiser chaque jeudi une soirée de blues !

L’opportunité s’étant présenté nous nous sommes précipités dessus et avons testé la salle plusieurs fois dans le courant de juin et juillet de manière plus ou moins informelle avec des groupes (la plupart membres du BAG, merci à eux !) et des jams. Suite à ces essais plusieurs améliorations ont été apportées par le propriétaire du lieu à la scène et à la sono, qui a été entièrement recablée et quelques modifications mineures restent encore à faire pour la rentrée. L’éclairage notamment devrait être revue, le malheureux photographe de l’association a vraiment dû travailler dans des conditions de luminosité extrêmement faibles, avec un néon blue super violent qu’on est obligé de laisser si on ne veut pas être dans la nuit ! Ces essais informelles furent déjà l’occasion de découvrir plein de nouveaux talents, ce qui est très prometteur pour l’avenir.

Le club lui-même est un lieu idéal, on peut y accueillir environ 200 personnes dans un cadre très « blues » à Genève en plein centre ville, à 2 pas de la gare. Et on y sert une bière de brasseur, alors que demander de plus ?

Les activités reprennent le 10 septembre et nous travaillons d’arrache-pied pour que tout soit prêt dans les délais, surtout pour le 24 septembre qui marquera l’ouverture officielle des BAG Thursdays. La soirée est uniquement sur invitation, mais contactez-moi et je vous en ferai parvenir une ! Les détails du programme se trouveront bientôt sur notre site www.bagblues.ch.
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Now playing: Lonnie Johnson – Got the Blues for Murder Only
via FoxyTunes

Blues, blues, blues !

Tiens, ça faisait longtemps que je ne vous avais pas donné des nouvelles du BAG, non ? Et bien si je ne l’ai pas fait c’est tout simplement parce qu’il m’occupe trop pour que j’aie le temps d’en parler ! 😉 Notez que le blues, ça s’écoute surtout, en parler c’est forcément moins intéressant, mais puisque je suis là autant causer un peu…

Nous avons organisé deux nouveaux concerts récemment, d’abord du blues pur français avec DBT , des gars qui font du blues avec l’accent du sud, pas celui du bayou, celui de la provence ! Excellents musiciens, très bon chanteur, un blues bien ficelé et très varié. En première partie on a eu des enfants du cru, Serge Séverin en guitare solo, suivi des Parchman Farmers , Floyd Beaumont et Nick O’Mother (de DeltaR) qui se sont rencontrés lors d’une soirée du BAG ! Du vrai blues acoustique et campagnard. Très sympa !

Le lendemain nos avions concocté une soirée piano avec Theo K un tout jeune pianiste de 12 ans en première partie de Elias Bernet and Friends. Moi,  j’ai parfois un peu des a priori et je craignais que cette soirée ne soit un peu moins tonique que la précédente et je suis très heureux de m’être trompé sur toute la ligne ! Elias Bernet, ça déménage ! Du blues tinté de boogie, de rock et de ballades offert  par des musiciens qui avaient un réél plaisir à être ensemble ! Encore une belle réussite !

Bon, j’en viens à l’essentiel: j’ai fait plein de photos lors de cette soirée ! Alors mettez-vous en plein les oreilles en visitant les sites ci-dessus et plein les mirettes ci-dessous !

Et le BAG est en train de concocter de nouveax évènements pour très bientôt… mais il faut encore laisser mijoter un peu.


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Now playing: Sonny Boy Williamson – My Baby I’ve Been Your Slave
via FoxyTunes

Cube MX3

J’ai pris un compte sur MX3 pour le BAG et les concerts que nous organisons et j’ai trouvé assez sympa le « cube » qu’ils proposent. Rien de neuf pour les musicos qui sont sur MX3, le portail des musiciens suisses, mais ça peut être rigolo pour ceux qui ne connaissent pas, alors voici à quoi ça ressemble.

J’aime bien l’idée d’introduire de la 3D sur l’écran. A quand le tesseract ?

Maison de plaisirs Rose

J’ai toujours aimé la voix de Pink, sa voix et aussi son énérgie rock’n’roll héritée des plus grandes icônes du rock comme Janis Joplin, mais jamais au point d’acheter ses disques ou d’assister à son concert à Genève, bien que l’idée m’ait effleurée un court instant. Mais quand mon ami Piotr Antonovitch* (*prénom fictif ) nous a proposé des billets qu’il avait en trop, nous n’avons pas hésité très longtemps avant d’accepter, d’autant plus que la salle est à 2 pas de chez nous.

Ce qui frappe d’abord dans ce concert c’est que si l’environnement scénique prête au rêve et à l’imaginaire et si Pink y apparaît dans des tenues extravagantes rappelant l’univers du cirque et les seventies, elle-même se montre paradoxalement avec beaucoup de naturel,  un minimum de maquillage et une coupe de cheveux très simple.

Son show de deux heures est non seulement parfait du point de vue musical et chorégraphique, mais on y decouvre en plus que Pink est une athlète accomplie qui effectue elle-même de nombreux numéros de trapèze ou de rubans, ce qui tranche aussi avec l’image « bad girl » qu’on pouvait avoir d’elle. A propos d’acrobatie, j’ajoute que je n’ai jamais vu quelqu’un danser, sauter, virevolter avec autant d’aisance sur des hauts-talons !
Au menu de la soirée, la plupart de ses tubes et son dernier album bien sûr mais aussi de belles reprises comme Highway to Hell notamment (malheureusement en version pré-enregistrée pour l’ouverture du show), mais surtout « Bohemian Rhapsody » magnifiquement interprétée.
Un excellent concert, un show époustouflant et une très (très) belle Pink, tous ces ingrédients savamment dosés devraient faire de ce Funhouse Tour un succès hautement mérité. Tiens, à propos, funhouse c’est une fête foraine, pas une maison de plaisirs !

Moriarty, pas celui de Sherlock Holmes

Moriarty est à la musique ce que Tarantino est au cinéma.
C’est un raccourci qui n’engage que moi, mais ce qui est sûr qu’en sortant de leur concert presenté dans le cadre du festival Voix de Fête, je suis dans le même état d’esprit de bonheur et de plaisir qu’en sortant de Pulp Fiction ou Kill Bill. Comme Tarantino dans ses films, Moriarty nous entraîne dans son propre univers fait de country, de blues, de rock ou de folk irlandais et nous raconte en chansons des histoires absurdes, tendres et marrantes à la fois. Ce n’est pas Gilbert le chamois empaillé qui nous contredira. Et pour finir avec la comparaison avec Tarantino, il y a aussi des clins d’oeils à des genres différents dans leurs chansons et une grande auto-dérision sur scène. Ceci dit, même si vous n’aimez pas Tarantino, allez voir Moriarty sur scène !

A mentionner en première partie le groupe Hirsute qui nous a entraîné lui aussi dans son propre univers: un monde étrange sur une base de chanson française à laquelle on ajouterait des sonorités du monde très intéressantes, des mélopées d’Orient ou d’Asie et des enchevêtrements de voix et d’instruments envoûtants et très réussis ! A découvir sur MySpaceMX3 ou surtout dans une salle près de chez vous, parce qu’il n’y a rien de plus beau qu’un concert live !

BAG Jams

BAG Jams 6.2.2009Nous avons organisé dans le cadre du BAG 2 soirées de Jams auxquelles nous avions convié tous les musiciens que nous connaissions, qui ont été nombreux à y répondre favorablement. Les deux soirées furent un peu différentes, la première était plus blues pur et la deuxième est parfois partie dans des impros jazzy, scat ou rap tout à fait sympathiques. Si lors de la première nous avons entendu principalement les instruments traditionnels du blues (avec beacuoup de harmonicistes, et des bons !) nous avons eu l’excellente surprise d’accueillir le lendemain des trompettes, un accordéon et surtout un cor ! Très surprenant et très étonnant, je n’en avais personnellement jamais vu dans ce cadre-là !

En conclusion une expérience très sympa et à renouveller régulièrement !

Pour ma part la tâche d’assurer la couverture photographique de l’évènement fut assez rude: en effet il s’agissait surtout d’essayer d’obtenir au moins une ou deux photos de chacun des participants en essayant de ne rater personne dans les 2 sens du terme (soit l’oublier, soit rater la photo). Et tout ça dans des conditions d’éclairage qui étaient un peu moins bonnes que les concerts habituels. En conclusion je crois que je ne m’en suis pas trop mal sorti; j’ai parfois gardé des photos que j’aurais rejeté en d’autres circonstances, mais il y avait des attitudes et des échanges de regards qu’il fallait garder même si la photo n’était pas réussie techniquement. Parce que le Blues, c’est surtout de l’émotion.