2010 – Les séries de 3

Scissormen - Live at Blues Rules Crissier 2010Le passage à la nouvelle année est l’occasion de faire le bilan de la précédente, et si par certains aspects 2010 ne fut pas extraordinaire, j’ai quand même quelques sujets de fierté notamment du côté de la photo. Depuis que je m’y suis remis sérieusement début 2008 et surtout depuis que j’ai recommencé à faire des photos de concert notamment au BAG dès la fin de 2008, ma collection à recommencé à s’étoffer et surtout cela m’a amené plusieurs satisfactions en 2010.

L’an dernier, il semble que les choses soient allés par 3. C’est d’abord 3 festivals que j’ai couvert officiellement pour les organisateurs à commencer par l’excellent Blues Rules à Crissier, le festival Esperanzah! à Barcelone et pour finir le Festiverbant à Landecy. Du blues, de la world, du rock, bref tout ce que j’aime ! Ensuite – et c’est quelquechose auquel je n’avais pas vraiment pensé auparavant –  ce sont 3 CD qui sont sortis avec des vraies images à moi dedans ou dessus: d’abord deltaR avec une photo dans la double page intérieure, puis Scissormen pour la couverture de leur « Live in Crissier », dont la photo a été retravaillée par Vincent Delsupexhe pour un très joli rendu final, et enfin toutes les images du CD de démo de Floyd Beaumont and the Arkadelphians, qui sont le résultat d’un shooting particulier. 3 images (ou série pour le dernier) qui sont très différentes les unes des autres et dont j’avoue être très heureux de voir dans des CD. De ce côté-là d’ailleurs, 2011 est déjà bien engagé mais on en reparlera !

Floyd Beaumont and the ArkadelphiansPour finir avec la série des 3, quelques-unes de mes photos sont parus dans quelques magazines de musique dont Blues Magazine, Vibrations, ou Xroads (les 3 à propos de Blues Rules) ! Bon en réalité il y aurait également des parutions plus locales ou spécialisées comme le journal de l’église évangélique (si, si) ou celui de la commune de Bardonnex, mais on en restera aux 3 magazines de blues/musique pour conserver la loi de la série.

En conclusion, une année assez fructueuse dont j’avoue être assez heureux. Ce n’est pas dans mon habitude de me vanter ou de fanfaronner, mais il faut bien se flatter l’égo de temps en temps, non ?

deltaR - He knows where Bad Girls Live

Plus de photos de:
Floyd Beaumont and the Arkadelphians
deltaR
Scissormen

Spaceship – Maud Guye-Vuillème

Nous sommes allés à l’exposition de la photographe Maud Guye-Vuillème intitulée « Balade Qhallala », au Flux. Maud a un parcours personnel intéressant: elle a plaqué un travail bien remunéré dans le marketing d’une grande entreprise internationale pour parcourir l’Amérique du Sud et en collaboration avec l’UNICEF faire des portraits d’enfants dont certains ont été intégrées à leur calendrier officiel 2011. A côté de cela elle a aussi photographié de nombreux paysages, fait beaucoup de photos de kitesurf (son autre passion) et commencé récemment de faire des portraits en studio. Je vous en ai fait un bref résumé, plus de détails sont disponibles sur son site Pics Addikts – www.picsaddikts.com.

Pour revenir à l’expo photo mentionnée plus haut, je ne suis pas un très grand fan de photos d’enfants, et ce n’est probablement pas quelquechose que j’aurais envie de faire personnellement, mais je dois dire que les photos que j’ai vues sont d’une grande qualité technique et surtout Maud a vraiment l’oeil pour saisir l’humanité des gens et mettre en valeur les lueurs de joie, de tristesse ou de d’espoir ou de désespoir qui surgissent dans leurs yeux, et ses photos d’enfants ou de vieilles personnes sont vraiment magnifiques.

Nous, ce qui nous a le plus plu dans cette collection fut quand même des montages comme celui de photos de VW coccinelles dans les rues de Taxco, en tirage sépia, ou encore la photo que nous avons achetée et qui s’intitule « Spaceship in the Salar » (photo de cet article). J’apprécie toujours quand il y a de l’humour dans une photo et celle-ci est non seulement un magnifique paysage, une surface saline sur laquelle il venait de pleuvoir et qui crée de magnifiques reflets, mais l’objet qui passe dans l’horizon et soulève une gerbe d’eau donne vraiment l’impression de voir un vaisseau spatial, avec en plus des montagnes dans le fond qui donnent l’impression d’une distorsion de l’espace-temps comme on le représenterait en BD. Et l’objet est juste assez petit pour qu’on ne se rende pas compte immédiatement que c’est une banale voiture qui passe. Quand la chance rencontre le talent, cela fait de bien belles images !

Lunch atop a skycraper

Lunch Atop a SkyscraperJ’ai déjà parlé plusieurs fois de Mike Stimpson (Balakov sur flickr), qui fait avec génie des reproductions d’images célèbres en remplaçant les personnages par des legos, ou simplement des mises en scènes rigolotes de scènes imaginées, comme il le fait avec des legos starwars.

Eh bien peu de temps avant de partir en vacances en septembre j’ai vu passer dans mon flux fessebouc un message disant en substance « j’ai des tirages en trop de quelques images si cela intéresse quelqu’un ».

Parmi les images mentionnées, il y avait le fameux « Lunch atop a skyscraper », dont l’original a été pris pris en 1932 à New York par Charles C. Ebbets. Je me suis empressé d’en commander un exemplaire à Mike et j’ai enfin pu l’accrocher cette semaine dans mon salon ?

J’adore !

San Francisco Art Exchange

De passage à San Francisco pour la fin de nos vacances fin septembre, nous somme passés par hasard devant une galerie de photos en rentrant un soir à notre hôtel. Dans la vitrine principale une superbe image de Jimi Hendrix, et d’autres photos, d’autres mythes rocks des années 50-70 qu’on pouvait apercevoir dans la pénombre. Wouah ! Le lendemain soir je suis donc retourné pendant les heures d’ouverture à la San Francisco Art Exchange pour y découvrir une exposition photo consacrée à Jimi Hendrix, avec aussi quelques magnifiques photos des Beatles, des Who ou des Rolling Stones, pour ne citer que ceuc-ci. Et pas juste des photos obscures et moches que personne n’avait jamais vues, mais des images iconiques, connues et reconnues dans le monde entier, prises par les plus grand photographes de concerts ! Il suffit ‘aller sur le site de la SFAE pour s’en convaincre. Re-Wouah !

J’étais comme un gamin à Noël dans un magasin de jouets, passant d’une photo à l’autre, y revenant de multiples fois et restant de longues minutes en contemplation. Même si certaines de ces photos ont été vues des milliers de fois, c’est quand même une expérience complètement différente que de voir des tirages originaux de haute qualité en grand format, qui donnent parfois l’impression de vraiment se trouver face à l’artiste !

Parmi les photos que j’ai adorées, il y avait une photo de Mick Jagger discutant avec Jimi par Eddie Kramer, une superbe photo couleur de Jimi Hendrix de David Montgomery, un tableau de Ron Wood sobrement intitutulé « Jimi and me »; une jolie découverte puisque je ne savais pas que Ron Wood peignait, et même plutôt bien !

PHOTOGRAPH BY GERED MANKOWITZ copyright: BOWSTIR Ltd. 2010/mankowitz.com

Et puis il y avait aussi cette très belle photo en noir/blanc de Gered Mankowitz, que j’inclus dans cet article, qui était une de mes images préférées avec celle de David Montgomery mentionnée plus haut.

Curieusement j’étais tout seul dans la galerie avec les employés et un autre monsieur qui discutait un peu à part avec quelqu’un qui était probablement le patron du lieu. Comme j’étais seul et visiblement intéressé, j’ai commencé à bavarder avec un des employés, qui m’apprit que la trentaine de photos visible dans cette expo n’était que le 5% de leur collection dans l’arrière boutique. Re-re-Wouah !

Après quelques minutes de discussion, il s’approche un peu plus de moi, baisse le ton et me dit: « ne vous retournez pas maintenant, mais la personne qui est là derrière en train de discuter avec mon patron est justement le photographe Gered Mankowitz ». Re-re-re-Wouah !

En sortant de la galerie, comme il me croisait forcément et que nous n’était pas nombreux on s’est donc dit bonjour, et j’ai marmonné un truc stupide dans le genre « euhhhhh…. superbes photos ! », puis il est parti, continuant sa route. Je n’aurais pas eu grand chose de plus à lui dire à ce moment-là, parce que même en connaissant certaines de ces photos, je n’étais pas plus que ça au courant de sa carrière, mais avec le recul je me suis dit que ça aurait été vraiment sympa d’aller boire un verre et de lui demander comment était Hendrix ou les Stones et surtout comment c’était vraiment de faire des photos de concert à cette époque où le matériel était très différent de ce qu’on peut trouver aujourd’hui.

Gered Mankowitz a sorti récemment un livre – EXPERIENCE: JIMI HENDRIX AT MASON’S YARD – consacré à Jimi Hendrix que je pourrais bien demander au Papa Noël.  Publié par Insight Editions, il est disponible sur Amazon et une édition spéciale est disponible sur Snap Gallery.

Le lendemain matin je suis retourné à la galerie avec ma femme et donné mon email à la personne que j’avais vue, ce qui n’est peut-être pas une très bonne idée, parce que maintenant je reçois des invitations à des vernissages d’expos consacrées à Keith Richards ou d’autres, et ça me fend chaque fois le coeur. Mais si vous aimez le rock et les photos de rock, n’hésitez pas à passer à la San Francisco Art Exchange !

Article dans le même genre: Jim Marshall

Copyright information

La photo de cet article est de Gered Mankowitz copyright: BOWSTIR Ltd. 2010/mankowitz.com et est utilisée avec son aimable autorisation.
The photography in the article is by Gered Mankowiz copyright: BOWSTIR Ltd. 2010/mankowitz.com and is used with his kind permission.

Jim Marshall – Johnny Cash

Les évènements d’actualité provoquent parfois des coïncidences curieuses. Le photographe américain Jim Marshall est décédé à la fin du mois de mars, à l’âge de 74 ans. Marshall a fait de nombreuses photos de stars du rock et de la pop, et il est notamment l’auteur d’une image culte de Johnny Cash tendant son doigt au photographe que je vous invite à voir sur son site.

Hasard de l’actualité, mes amis du groupe deltaR ont lancé au début du mois d’avril leur 1er CD, dans lequel est inclus une excellente version de Folsom Prison Blues, qu’ils avaient travaillé pour un « tribute to Johnny Cash, Hank Williams and Dolly Parton », qui a eu lieu à l’Usine au mois de janvier cette année.

Jim Marshall a fait de nombreuses photos de Johnny Cash, comme celle qui est inclue dans cet article (avec la permission de son représentant et (c) Marshallphoto.com) où on le voit justement à la prison de Folsom où il donna un concert en 1968 qui relança sa carrière. Sa collection comprend de nombreuses photos des années 60 avec des mythes comme Hendrix, Dylan, les Beatles ou les Who souvent photographiés hors scène dans des portraits intimistes ou des attitudes sympathiques, comme cette image de Dylan s’amusant avec une roue dans les rues de new York. Il est aussi l’auteur de nombreuses couvertures de disques et de photo reportages pour des magazines de rock ou de jazz, et bien évidemment de nombreux livres. Jim Marshall fut aussi un des photographes officiels du festival de Woodstock en 1969.

Cash at Folsom Prison (1968) (c) Jim Marshall
Cash at Folsom Prison (1968) (c) Jim Marshall

Kirk Anspach, qui fut pendant de nombreuses années son tireur (le gars qui développe les films et les photos) dit de lui que Jim marshall ne sous- ou sur-exposait jamais: toutes ses prises étaient parfaitement équilibrées et de plus parfaitement cadrées. N’ayant pas les moyens de m’acheter des kilomètres de pellicule, c’est l’école par laquelle je suis passée: essayer de réussir dès la 1ère prise, et je reste toujours admiratif de ceux qui y parviennent.

Une bien belle carrière dans le sillage des légendes du rocket un grand photographe qui s’en est allé retrouvé Jimi, Janis et Johnny.

Cette article était écrit depuis le début du mois d’avril, mais suite à quelques emails pour demander la permission d’utiliser cette image, le temps s’est écoulé et du coup le thème n’était plus tellement d’actualité. Mais comme j’ai de la chance, la Télévision Suisse Romande diffuse vendredi prochain un documentaire sur le même Johnny Cash à la prison de Folsom. J’espère qu’on y verra Jim Marshall !

Site officiel Jim Marshall
Jim Marshall sur wikipedia

Marcel Imsand

Lorsque j’ai commencé ce blog j’avais l’intention d’écrire une page particulière pour mentionner les photographes qui m’ont influencé à un moment ou l’autre et d’en expliquer les raisons, celles-ci n’étant d’ailleurs pas toujours en relation avec la photographie. Mais chaque fois que je commençais ledit article je me perdais soit parce qu’il y avait toujours plus de monde à citer, soit parce l’article partait dans autant de directions qu’il y avait de raisons d’avoir apprécié l’un ou l’autre. Aujourd’hui je vais donc changer mon approche en recadrant par petites touches sur des moments, des gens ou des évènements qui furent importants et je vais commencer par Marcel Imsand.

Je pense que j’ai découvert le travail de Marcel Imsand vers 1982, quand est sorti « Paul et Clémence », un livre de magnifiques photos d’un homme et de sa servante vivants dans une vieille ferme gruérienne. Les images en noir et blanc sont absolument sublimes et les décors rudes et austères de la ferme semblent venir d’un autre temps et d’une autre époque. Mais outre le choix d’un sujet et d’un décor, le plus intéressant dans le travail de Marcel Imsand et l’utilisation de la lumière et des ombres, de la maîtrise des contrastes et des clairs-obscures à la prise de vue, comme au développement. Cette maîtrise se retrouve dans des oeuvres plus tardives pour lesquels j’ai une profonde admiration que sont « Luigi le Berger » (1990), que j’ai vu je crois à Gianadda, et « Les Frères », paru en 1997 (photos de cet article).

Souvent lorsqu’on s’intéresse à l’oeuvre de quelqu’un, on s’interroge aussi sur son parcours et celui de Marcel Imsand, photographe autodidacte élevé dans un milieu ouvrier, n’était pas sans me rappeller mon grand-père Charles Junod;  horloger de son état, photographe, musicien et saltimbanque amateur, j’ai malheureusement trop peu connu cet homme qui m’a probablement transmis bien plus que 25% de gènes, si j’en crois mes goûts et mes loisirs. Et comme j’ai moi-même grandi dans une famille et un environnement ouvrier et proche de la campagne, le parcours et l’univers d’Imsand me parlaient.

J’ai eu un jour l’occasion de le croiser et de discuter avec lui à la Chaux-de-Fonds (CH) dans les années 80. Il avait lui-même sorti un livre de photos de Carnaval en 1976 et moi j’avais été lauréat d’un prix du concours photo du Carnaval de la Tchaux, mais j’étais assez timide (si, si) et assez impressionné à l’époque et je me souviens juste que nous avions parlé de la lumière.

J’admire aussi chez Imsand son approche des gens, le regard qu’il pose sur eux et la manière avec laquelle il entre avec naturel et pudeur dans leur intimité, sans aucun voyeurisme, avec amour, toujours. Et ça c’est quelquechose que je lui envie absolument, parce que je ne crois pas savoir photographier les gens: d’abord parce que je ne sais pas comment les approcher et ensuite parce que j’ai toujours la crainte de ne pas réussir la photo, de ne pas réussir à capter l’étincelle du regard ou l’essence de la personne.

Alors ce qu’il me reste de cette rencontre photographique c’est l’envie de capter les vieilles pierres et les lumières qui illuminent des scènes intérieures d’antan, comme je le fais parfois au détour d’une ballade ou en visitant un éco-musée, en n’oubliant pas que nous sommes le fruit des générations passées et en respectant ces générations. Et un jour je ferai peut-être de beaux portraits comme Marcel Imsand …

Pour en savoir plus:
http://www.lagruyere.ch/fr/le-journal/les-editions/2007/20070904/gruyere-20070904.html
http://www.lagruyere.ch/archives/2006/06.12.09/magazine.htm

Les photos de cet article sont (c) Marcel Imsand.

Happy Valentine

Read this in [English] or [French]

Today, instead of flowers I sent to my geeky wife a link (don’t worry, she got flowers earlier).

As I mentionned in an earlier post, I’m a big fan of Mike Stimpson’s work and his lego photos and I love the text under this one : « Imperial troops were never trained for this ».
Check out the complete legend and other pictures on
Mike’s flickr space (Balakov).

Aujourd’hui, au lieu de fleurs j’ai envoyé à ma geek de femme un lien (mais ne vous inquiétez pas, elle a reçu des fleurs un peu plus tôt).

Comme je l’ai déjà mentionné dans un précédent article, j’adore le travail de Mike Stimpson et ses photos de legos, et le texte de l’image ci-dessus: « Les troupes impériales n’ont jamais été entraînées pour ça ».
Retrouvez la légende dans son entier et d’autres photos sur l’espace flickr de Mike (Balakov).

This photo is, cette image est (c) Mick Stimpson, Balakov

Get yer ya-ya’s out

Get yer ya-ya’s out est mon cadeau d’anniversaire 2010 et je dois dire qu’il me fait énormément plaisir à plus d’un titre. En novembre 2009 cet album des Stones a été réédité pour commémorer le 40e anniversaire de leur concert au Madison Square Garden de new York en y ajoutant des chansons qui n’étaient pas présentes sur l’album original, un CD de bonus avec BB King et Ike & Tina Turner et enfin un DVD en 5.1.

Je l’ai déjà esquissé dans un précédent article sur les Beatles, mais la période 1968-70 est à mon avis la meilleure période du rock’n’roll et de la pop, et c’est aussi ma période d’éveil consciente à la musique; je me demande d’ailleurs si les 2 sont liés. The Who enregistraient Live at Leeds et venaient de sortir de Tommy, les Beatles enregistraient leurs plus beaux morceaux à Abbey Road, les Doors avaient composé Light my Fire et Led Zeppelin était en train d’incuber Stairway to Heaven. On pouvait entendre dans les festivals de Woodstock et de l’Ile de Wight le grand Jimi ou Carlos Santana et c’est aussi l’époque où les plus belles couvertures de disques étaient produites.

Au Madison Square Garden, les Rolling Stones ont joué le sublime et explosif Midnight Rambler – qui reste un de mes morceaux préférés à écouter ou jouer – une version inégalée de Sympathy for the Devil sans les « hou-hou », Jumping Jack Flash, Honky Tonk Woman, mais aussi Love in Vain, très beau morceau de Robert Johnson. Cette rééditon nous rappelle donc que les Stones sont au sommet de leur art, complètement en phase avec leur héritage rock (Chuck Berry) ou blues, notamment avec le bonus track You Gotta Move de Fred McDowell. Le livret qui accompagne le coffret ne pouvait que me plaire lui aussi, puisqu’il est écrit en grande partie par Ethan Russell, un photographe qui a accompagné les plus grand, y compris les Stones pendant cette tournée, qui dévoile quelques anecdotes à propos des photos prises lors de ces concerts, avec d’outres commentaires historiquement intéressants.  En conclusion: que du bonheur !

Quand je pense en plus qu’à l’époque j’habitais à moins de 100 km du Madison Square Garden et à environ 200 km de Woodstock… C’est peut-être ça le truc: j’ai senti et me suis impregné de quelquechose qui était dans l’air à cette époque-là 😉

Et je vous laisse avec le teaser.

Graphisme et Photo

Pause de Pierre BédatJ’aime les photos à haute teneur graphique, avec des lignes fortes, des motifs géométiques, des répétitions et des couleurs nettes et saturées se côtoyant franchement. C’est pourquoi quand je suis tombé sur les images de Pierre Bédat, j’ai tout de suite été conquis. Il y a en plus dans sa collection d’images une vraie démarche artistique et indéniablement un style personnel qui se dégage. Je suis toujours très jaloux de ça, parce que moi j’ai tendance à vouloir tout explorer…

Comme d’habitude on pourrait me dire que sur Flickr et dans le monde de la photo il y a plein de gens qui font ce genre d’images et si j’avais une plus grande culture artistique – photographique en particulier – je vous citerais probablement les noms des pionniers du genre; mais comme je ne l’ai pas on se retrouve avec ces rencontres un peu aléatoires sur le net à travers lesquelles je partage avec vous un peu de mes passions (c’est le but d’un blog, d’ailleurs, si je ne m’abuse ?).

L’aléatoire sur le net est d’ailleurs une chose assez amusante: je me promenais sur la carte Flickr de Genève, ce qui est assez amusant à faire quand on connaît un lieu, et j’ai aggrandi quelques photos dont les (trop petites) miniatures m’attiraient les yeux (j’ai toujours trouvé curieux que les choses intéressantes n’attirent qu’un oeil, alors que si elles l’étaient vraiment elles devraient attirer les deux). Bref, dès que j’en ai eu regardé deux ou trois je suis tombé sur une photo de Pierre qui m’a donné envie d’aller voir sa galerie. D’autant plus que j’ai un peu connu un Pierre Bédat lors d’un séjour dans un univers un peu uniforme de tendance verte dans lequel tout le monde est habillé pareil et après quelques échanges de courrier il s’est avéré qu’il s’agit bien de la même personne, qui n’est par ailleurs ni photographe pro, ni graphiste, soit dit en passant. Par contre, je ne vais même pas oser lui dire que j’ai parlé de lui ici, il s’est étonné que je lui demande de m’avertir le jour où il exposerait, chose à laquelle il n’a jamais pensé. Pourtant des photos comme ça, en grand format, ça le fait !

Les images dans cet article sont © Pierre Bédat, tous droits réservés.

Thomas Hawk

[Read this in French or English]

Parmi mes contacts sur Flickr, il y a une personne pour laquelle je ne vais pas systématiquement regarder les nouvelles oeuvres: Thomas Hawk. Pourquoi ? Tout simplement parce que je n’arrive pas suivre regulièrement sa production d’images, tellement elle est importante et regulière. Ce photographe compulsif  se considère d’ailleurs lui-même comme une usine à photographier et son but est de produire 1’000’000 d’images (traitées) avant sa mort.

Des projets similaires on en trouve plein sur internet, le plus souvent le but sera de produire une oeuvre par jour, qu’il s’agissse d’une photo, d’un dessin, d’une vidéo ou d’un poème, et dans la majorité des cas soit ils ne dépassent pas les premiers jours, soit la qualité des oeuvres décroît dramatiquement. C’est là que Thomas Hawk se distingue du commun des mortels: par la qualité excellente, voire exceptionnelle des 18’000 images qu’il a déjà publiées sur Flickr. Dans son oeuvre, il y a quelques thèmes qu’il poursuit invariablement, dont quelques-uns sont assez originaux et amusants tels que les Beautiful Plastic People, que j’affectionne particulièrement, ou les séries de Neons, mais il est à l’aise dans tous les genres et toutes les lumières, et c’est je crois ce que je lui envie le plus.

Ce qui est également surprenant chez ce bonhomme, c’est qu’en plus il semble avoir une vie professionnelle et sociale riche: il est conseiller en investissements, a une famille  et passe énormément de temps à blogguer, donner des conseils sur l’utilisation des réseaux sociaux, de flickr ou des appareils numériques et trouve encore du temps pour répondre à des interviews ou même voir des vrais amis !

Pour en connaître plus, prenez le temps de visiter sa galerie sur flickr, son blog, ou lisez cette excellente interview de lui.

Among my contacts on Flickr, there is one person who’s pictures I don’t check systematically: Thomas Hawk. Why ? simply because I just can’t follow his production of images, because it is so huge and regular. As a matter of fact, this compulsive photographer considers himself as a photography factory and his goal is to publish 1’000’000 processed photos before he dies.

Lots of people on the internet have such projects, most of the time they will try to produce a daily work, whether it’s a photography, a drawing, a film or a poem, and in most of the cases they well never go further than a few days, or the quality of the works will drastically decrease. This is where Thomas Hawk differs from the ordinary mortals, by the high, sometimes exceptional quality of the over 18’000 pictures he has already published. There are several recurrent themes in his works and some are quite original or funny such as Beautiful Plastic People, which I particularly like, or the Neons series, but in the end he is comfortable in any type of photography or any light, and this is where I envy him the most.

What is also very surprising with this guy is that he seems to have a professional life and a busy social life: he is an adviser in investments, has a family and spends a lot of time blogging and helping people to better use social networks, flickr or digital cameras and stills finds time to answer interviews and meet friends !

If you wish to know more about him, check his photostream on flickr, his blog, or read this excellent interview of him.

Photos in this article ©Thomas Hawk