Les Hivernales #11 (2020), Nyon

Les Hivernales Festival est chaque fois l’occasion pour moi de découvrir des nouveautés dans des styles que je n’irais pas écouté « naturellement ». Et la plus belle découverte cette année est Jessiquoi, qui passait à la Parenthèse, haut lieu de la musique à Nyon. Dans un style électro-pop, Jessiquoi évolue complètement dans son propre univers: tenues flashy d’extra-terrestre, chariot à LED pour ses instruments/machines et une gestuelle/danse captivante.

Cette année particulièrement, je suis allé uniquement dans les petites salles (sans lumières ou presque 🙁 ) pour découvrir les pépites régionales, parmi lesquels deux artistes qui m’ont particulièrement plu: les genevois LyOsun et Ara. LyOsun est un maestro des boucles: tout seul au milieu de son clavier, ses pads, ses guitares et ses pédales, le multi-instrumentiste Raphaël monte ses morceaux en direct dans un style world/pop d’excellente facture. Dans un autre registre, au Quai 23 j’ai découvert la superbe voix d’Ara dans une ambiance Neo Soul, qui mêle de la soul avec une pointe de Jazz et de hip-hop. Un vrai régal pour les oreilles.

Cette année je n’ai pu rejoindre mes potes photographes des Hivernales que le vendredi et le samedi et je regrette de n’avoir pas pu assister à la soirée rock du jeudi. Mais ce que j’ai pu entendre les autres jours était excellent et la programmation du festival est vraiment au top. Et ce n’est pas parce que je ne parle pas des autres groupes ici que je n’ai pas aimé, comme par exemple John Dear, dont je suis fan et que je me réjouis de retrouver au Blues Rules, ou The Clive un excellent groupe de rock biennois.

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Paléo 2017

Pogo Car Crash Control @ Paléo
Après mon article sur Montreux, je vais revenir aujourd’hui sur l’autre grand festival de l’été en Suisse Romande: le Paléo Festival de  Nyon. Comme Montreux, c’était une première pour moi d’obtenir les accréditations pour y photographier les concerts pour NeoMusic-Live; non pas qu’on me les aie refusé les années précédentes, plus simplement je n’en avais jamais demandé pour diverses raisons. Curieusement, mon histoire personnel avec Paléo commence en même temps que Montreux puisque dans les années 80 les bénévoles de Montreux avaient été invités à participer à une soirée à Paléo, mais j’avoue que je ne me souviens plus qui jouait ce soir-là, ni même quelle année c’était exactement.

Bref, cette année donc, en plus de ma pélerine, de ma casquette et de mes souliers de marche étanches, j’ai pris tout mon attirail de photo pour 4 soirées sur les 6 que compte le festival. Paléo c’est super bien organisé: que ça soit du côté du spectateur ou de la presse, tout roule comme sur du velours, les informations sont claires, les concerts sotn à l’heure et la pluie aussi. J’ai vu pas mal de choses intéressantes, notamment quelques belles découvertes au Dôme, qui accueillait cette année l’Amérique du Sud, dont la chanteuse de reggae Jah9, ou les groupes de Cumbia americano/mexicain tels que Orkesta Mendoza.

Mat Bastard @ Paléo Festival Nyon, Switzerland, 22.07.2017.

Sur les autres scènes j’ai particulièrement apprécié Midnight Oil, que je n’avais plus écouté depuis longtemps et qui se sont produits avec un engagement, une verve et une énérgie restée intacte au cours des années. Un vrai régal d’entendre à nouveau les morceaux qu’on se faisait péter dans les oreilles dans les années 80 ! Sinon au rayon découverte, j’ai adoré le jeune groupe rock garage trash survitaminé Pogo Car Crash Control: le groupe français a fait exploser le club tent et à joué ses morceaux 25% plus vite que d’habitude, à mon avis, puisqu’ils ont fini leur prestation 15 minutes avant la fin prévue. L’autre grand claque, et on reste toujours dans l’énérgie rock, un peu plus punk cette fois, avec la décoiffante prestation de Mat Bastard, ex-chanteur de Skip the Use qui tourne aujourd’hui sous son nom avec un nouveau groupe keupon qui envoie du bois. Les mélodies et les chansons sont bien ficelées, Mat a beaucoup d’humour et sur scène et ça bouge sans arrêt dans toutes les directions. Au départ j’avais juste l’intention de rester pour quelques chansons, mais j’ai dû me faire violence pour m’arracher avant la fin, parce qu’il fallait quand même aller faire des photos de Christophe Maé, qui soit dit en passant était très bien aussi: sympa et super ambiance.

Pour revivre quelques concerts, allez voir la chaîne youtube du Paléo, sur laquelle on trouve de nombreux extraits de concerts.