Lumières Intérieures

Lumières intérieures, Ballenberg, Oberland Bernois
Musée Suisse en plein air, Ballenberg, Oberland Bernois

J’ai toujours aimé les lumières intérieures qui diffusent à travers de petites fenêtres, notamment dans des intérieurs anciens comme de vieilles maisons ou de respectables fermes. Cette passion me vient d’une part des photos de Marcel Imsand, dont j’ai parlé ici il y a déjà 10 ans, et d’autre part parce que nous arpentons avec plaisir les écomusées d’ici et d’ailleurs lors de nos vacances, qu’il s’agisse de Ballenberg chez nous, Muckross Farms en Irlande ou n’importe quel autre lieu dans lequel un morceau d’histoire est reconstitué.

Un équilibre pas naturel

Pour l’oeil humain, la lumière naturelle qui éclaire ces lieux semble homogène et que l’on regarde à l’intérieur ou à l’extérieur le cerveau rectifie les luminosités: rien n’est jamais ni sous-exposé, ni surexposé. L’appareil photo à de sérieuses limites pour distinguer les clairs-obscurs et le défi dans ces conditions de lumière est justement de jouer avec les ouvertures et trouver l’exposition juste avec le plus possible de détails en évitant de trop cramer (surexposer), ou de trop boucher les ombres (sous-exposer).

Lumières intérieures, Ballenberg, Oberland Bernois
Musée Suisse en plein air, Ballenberg, Oberland Bernois.

Ce genre de photos permet également de multiples essais pendant le développement, à condition de shooter en raw bien sûr, en s’amusant avec tous les curseurs d’expositions et de contraste pour faire ressortir ou cacher les différentes zones de l’image et reconstituer avec ces lumières intérieures un éclairage qui semble naturel. Je ne sais pas si j’y parviens, mais en tout cas c’est amusant de constater tout ce qu’on peut faire tout au long du processus pour essayer de maîtriser toutes les nuances de ces lumières naturelles.

Un supplément d’âme

Au delà de l’aspect photographique, les muséographes de ces écomusées reconstituent derrière chacune de ces fenêtres des ambiances différentes en fonction de lieux; les lumières intérieures apportent ainsi une part d’âme à chacune de ces pièces. Les plus âgées d’entre-nous y verront forcément une grand-mère ou un grand-oncle, un morceau de notre passé qui a défini notre présent, ce qui permet d’habiter ces lieux et ces photos, même si on n’y voit personne.

2 commentaires :

  1. Très chouette. J’imagine que tu n’as pas eu droit au flash (ça serait tricher…).

    • En fait rien n’interdit ni les photos ni les flashes (ou alors je n’ai pas vu), mais ça enlèverait justement toute la beauté des lumières naturelles et ça aplatirait tout.

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