Les Paul’s last note

Lester William Polfuss, mieux connu sous le nom de Les Paul est décédé au vénérable âge de 94 ans. Il était guitariste et surtout l’inventeur de la guitare Gibson qui porte son nom et qu’on reconnaît à sa forme caractéristique. Il a aussi été le premier musicien a enregistrer un morceau sur un système multipiste, système qu’il avait développé  dans son garage. J’ai joué un peu de la guitare, mais je n’ai jamais été un geek de la technologie et j’avoue que je ne connais pas la différence fondamentale entre une SG, une Firebird ou une Les Paul.  Je ne connais rien non plus de la carrière de Les Paul, et vous en apprendrez plus sur lui en consultant wikipedia (EN ou FR). Et vous devez certainement commencer à vous demander pourquoi je lui consacre un article …

Et bien je me suis fait la réflexion que ce gars-là, qui a commencé la musique à l’âge de 8 ans et était professionel à 17  (donc en 1932) a été un pionnier de la guitare électrique et a contibué à toute son évolution, depuis les premiers balbutiements (dans les années vingt), jusqu’aux instruments hypersophistiqués qu’on fabrique aujourd’hui. A ce propos, si un jour vous passez à Seattle, il y a une exposition permanente de l’Experience Music Project consacrée à l’histoire de la guitare électrique qui est extrêmement bien faite avec des modèles de toutes les années. Imaginez que ce gars est passé des premiers microphones et amplis aux derniers cris de la technologie et des guitares qui s’accordent toutes seules (fender ou gibson) ou qui sont tellement bourrées d’électronique qu’un seul modèle est capable de reproduire le son de dizaines de modèles classiques, comme la variax, par exemple.

Même si on ne connaît rien en technique – peut-être même surtout si on y connaît rien – il faut aller voir la demo de la Fender stratocaster VG qui est un petit bijou d’électronique élaboré avec le concours de  Roland pour en faire une guitare qui s’accorde toute seule et capable de reproduire plusieurs sons caractéristques d’autres modèles (voir les videos 1, 2 et 3). Ou les demos de la guitare caméléon DarkFire, pour rester chez Gibson. Et même si c’était quelquechose qui était déjà  possible avec des logiciels ou certains amplis, c’est quand même la classe d’avoir intégré tout ça dans la guitare elle-même. Quelle évolution ! Et quelle belle vie ça doit être d’avoir vécu tout ça ! Repose en paix Les !

Par finir, cela fait 2 mois que je me demande si je ne vais pas me racheter une guitare électrique et un des modèles qui me fait de l’oeil est précisement une Les Paul, parce que j’ai un bon souvenir d’en avoir essayé une il y a très longtemps. D’ailleurs vendredi je suis allé m’acheter une pédale d’effets et je l’ai essayée avec une Les Paul.

Cube MX3

J’ai pris un compte sur MX3 pour le BAG et les concerts que nous organisons et j’ai trouvé assez sympa le « cube » qu’ils proposent. Rien de neuf pour les musicos qui sont sur MX3, le portail des musiciens suisses, mais ça peut être rigolo pour ceux qui ne connaissent pas, alors voici à quoi ça ressemble.

J’aime bien l’idée d’introduire de la 3D sur l’écran. A quand le tesseract ?

BAG Jams

BAG Jams 6.2.2009Nous avons organisé dans le cadre du BAG 2 soirées de Jams auxquelles nous avions convié tous les musiciens que nous connaissions, qui ont été nombreux à y répondre favorablement. Les deux soirées furent un peu différentes, la première était plus blues pur et la deuxième est parfois partie dans des impros jazzy, scat ou rap tout à fait sympathiques. Si lors de la première nous avons entendu principalement les instruments traditionnels du blues (avec beacuoup de harmonicistes, et des bons !) nous avons eu l’excellente surprise d’accueillir le lendemain des trompettes, un accordéon et surtout un cor ! Très surprenant et très étonnant, je n’en avais personnellement jamais vu dans ce cadre-là !

En conclusion une expérience très sympa et à renouveller régulièrement !

Pour ma part la tâche d’assurer la couverture photographique de l’évènement fut assez rude: en effet il s’agissait surtout d’essayer d’obtenir au moins une ou deux photos de chacun des participants en essayant de ne rater personne dans les 2 sens du terme (soit l’oublier, soit rater la photo). Et tout ça dans des conditions d’éclairage qui étaient un peu moins bonnes que les concerts habituels. En conclusion je crois que je ne m’en suis pas trop mal sorti; j’ai parfois gardé des photos que j’aurais rejeté en d’autres circonstances, mais il y avait des attitudes et des échanges de regards qu’il fallait garder même si la photo n’était pas réussie techniquement. Parce que le Blues, c’est surtout de l’émotion.

Harmonica au Château-Carton

Hier soir nous sommes allés au château-carton écouter Marc-André Léger, excellent guitariste et chanteur de blues canadien (c’est lui qui est canadien, pas le blues). J’aime beaucoup son style personnel ainsi que ses reprises de bon vieux blues des années 20-40 (Robert Johnson, Napoleon Washington, euh non, pas Napoleon Washington) ainsi que ses nombreuses digressions et incursions dans d’autres genres musicaux sur sa guitare dobro. En résumé, très bien. Il était accompagné hier soir d’un excellent et très fin batteur (Xavier Longchamp) et de l’harmoniciste Guillaume Lagger.

Je n’avais jamais entendu Guillaume Lagger, mais sa technique et sa musicalité m’ont sérieusement impressionées au point que j’en fais le sujet principal de ce billet. Si j’en crois le web pipol et les sources officielles, Guillaume est le neveu de Jacky Lagger, compositeur auteur interprète multi-instrumentiste et O.J.N.I de la scène suisse (objet jouant non identifié). Je ne sais pas si c’est héréditaire ou acquis, mais dans son domaine Guillaume présente la même aisance et la même maîtrise de tous les styles musicaux que son tonton . Là, bien sûr il ne faisait « que » du Blues, mais il a montré une telle diversité de jeux et de technique que je me suis empressé d’aller sur le site de son groupe l’Ironie du Son pour voir ce qu’il fait d’autre et comme je le pensais,  ce gars-là est capable de jouer et être à l’aise dans n’importe quel style.

Au oui, encore une chose: c’est marrant de voir des mecs avec des dreadlocks jouer du blues !

Je ne peux que vous recommander d’aller écouter quelques extraits de l’Ironie du Son !

(tiens, ça doit être mon premier article sans images !)

Photos de concerts !

Ahhhhh ! Des photos de concerts ! Je dis ça pour moi, hein, pas pour vous ! Je me prends un grand pied à refaire des images live de musiciens dans le cadre du BAG, chose que je n’avais pas refaite depuis longtemps ! Et c’est sympa et petit le monde du blues et si j’ai le temps un de ces quatre je vais raconterai quelques anecdotes qui sont autant de signes qui m’ont ramené au blues….

Mais bon dans ce cas-là, des petites images valent mieux que de longs discours et le tout premier album (en en tout cas pas dernier) est là –> http://www.flickr.com/photos/bagblues/sets/72157611406426760/

River of Tears – Napoleon Washington

Lors de la grande crue du Mississippi de 1927, alors que les flots montaient et menaçaient d’inonder les quartiers d’habitaition des Blancs, la décision fut prise de faire dynamiter les digues par l’armée, ce qui eut pour effet de dévier les eaux, épargnant les Blancs, mais inondant d’autres secteurs dans lesquels habitaient les Noirs. Napoleon Washington écrivit cette chanson pendant que l’eau montait autour de lui, jusqu’à ce qu’il ne soit plus qu’un « catfish in his own Mississippi ».  Napoleon Washington joue un blues rural, brut et profond, qui sent bon le bayou et les champs de coton, une musique qui vient des tripes, martelée sur une de ces drôles de guitares en métal qu’on appelle Dobro . Il était en concert très récemment près de chez moi, organisé par une association créée tout récemment pour promouvoir le blues. Après un premier album en groupe plutôt rythm’n’blues, Napoleon Washington a sorti 2 albums en solo qui sont de petits bijoux de pure blues (surtout Hotel Bravo) et vient récemment de se lancer en trio (sic) avec the Five Blind Boys from the Parish et un excellent album dans lequel éclate aussi son très grand humour, qui transparaît déjà beaucoup sur son site et ses prestations solo.
Allez voir (sic) sur leur site le Karaoke pour les aveugles, ou encore leur prestation lors d’un concert pour la radio suisse romande, qui est vraiment à mourir de rire. A propos…  je vous ai dit qu’il est Suisse ? Bof, ce n’est qu’un détail.

Pour ceux qui auraient eu la flemme d’aller visiter son site, cliquez au moins ci-dessous pour un petit extrait de 30 secondes ! [audio:http://blog.sitatof.com/wp-content/uploads/2008/10/nw-river-of-tears.mp3]

La 2ème partie de la soirée fut assurée par Fredrik Strand Halland, un petit prodige de la guitare de 14 ans, d’une technicité et d’une dexterité époustouflantes. Un vrai guitar hero comme on en fait plus, parfois à la limite de la transe sur sa fender,  qui nous a gratifié de quelques très chouettes versions de chansons d’Hendrix, pas mal de Stevie Ray Vaughn, d’autres reprises et aussi quelques compos. Un nom à suivre, il peut aller loin.

© Photo Joel Von Allmen, et Sepia productions