Confiture de Halloween

Ca fait quand même quelquechose quand un cador de la cuisine appelle son fils préféré pour lui demander une recette ! Et comme ma maman préférée à l’intention d’en faire profiter ses copines, autant que j’en fasse profiter aussi les miennes ! Voici donc ma recette de confiture à la courge:

Pour environ 10 pots de confiture
Préparation : 75-90 minutes
Cuisson : 40-60 minutes
Choisir une courge, ou deux courges différentes, de type goûteuse et à chaire dense comme de la Butternut, de l’Acorn ou du Potimarron (plus facile à trouver).

  • 2 kg de courge, découpée en dés de 5-8 mm. (Il faut environ 3 kg de courge au départ)
  • 200 g d’abricots secs, découpés en petits morceaux de 5 mm.
  • 2 dl de jus de pomme
  • 1.5 kg de sucre
  • 2 sachets de sucre gélifiant
  • 2 bâtons de cannelle

Mettre la courge, les abricots, le jus de pomme et les bâtons de cannelle dans une casserole et cuire à feu doux pendant de 25 à 40 minutes, jusqu’à ce que la chaire soit tendre.
Le temps de cuisson dépend du type de courge, mais on laissera aussi plus longtemps si préfère avoir moins de morceaux dans la confiture.

Ajouter la moitié du sucre avec le sucre gélifiant et porter à ébullition.
Cuire encore quelques minutes (4-6).

Ajouter le reste de sucre et cuire encore environ 5 minutes et verser immédiatement dans les pots stérilisés.

Variantes

  • Ajouter 1-2 citrons ou oranges coupés en petit morceau, si on veut avoir une confiture un peu plus acide.
  • Remplacer le sucre par de la cassonade,
  • Ajouter des bâtons de vanille en plus, ou à la place de la cannelle.

 

Photos d’ – Architecture – Photos

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Parmi les photos que j’affectionne, j’aime beaucoup les photos d’architecture: des structures et des formes pures qui se croisent et s’organisent de manière logique. C’est peut-être que l’ordre à un effet rassurant, ou tout simplement reposant parce que ce sont des formes pures et géométriques. Dans cette catégorie, j’aime plus particulièrement les images en noir et blanc, peut-être parce que dépouillées de leurs couleurs les structures en sont réduites à leurs plus simples expressions.

Bien sûr, dans la photo d’architecture, il y a d’abord le travail d’un architecte et le photographe a la lourde tâche de capturer un détail de cette oeuvre pour soit la mettre en valeur, soit la transcender en la transformant en quelquechose d’autre, tout en préservant le respect dû au créateur original (je doute qu’un photographe qui aurait le choix photographierait quelquechose qu’il n’aime pas).

Marriott Marquis @ Atlanta (XXIII)

Dans les très belles images de Manuela Martin, (sur Flickr) il y a des courbes et des droites, de magnifiques éclairages et des dégradés de gris subtiles. Des escaliers, des immeubles, des parkings, tout ce qui peut se trouver dans le mobilier urbain, mis en valeur par de superbes cadrages. Bref, si l’architecture et la photo d’architecture vous intéressent, c’est une collection d’images à découvrir.

Among the pictures I like, I love pictures of architecture; structures and forms crossing each other and organising themselves in logical patterns. Maybe it’s because order is reassuring, or simply relaxing because they are pure and geometrical forms. Also, in this category of pictures I prefer B&W, perhaps because when the colors are removed the structures are reduced to their pure substance.

Staircase @ Chicago Museum of Contemporary Art (VIII)

Of course, in photos of architecture, the architect comes first and the photographer has the difficult task to capture a detail of his work to emphasise it, or transform it into something completely new, but with full respect to the author of the original work (I doubt that if given the choice any photographer would spend time shooting things he would not like).

In Manuela Martin‘s pictures (on Flickr), there are curves and straits, gorgeous lightings and subtle shades of gray. Stairs, buildings, parkings anything you can find in an urban environment, highlighted by superb compositions. In short, if you are interested in architecture or photos of architecture, this is a collection that you should see.

Photos in this article © manuela.martin

Notre cabane

Le week-end dernier nous nous promenions tout près de l’endroit où je vivais quand j’étais petit (Jura Neuchâtelois) et nous explorions une forêt dans laquelle j’expliquais à ma femme qu’il y avait autrefois une superbe villa à l’abandon, que mes potes et moi n’avions pas vraiment contribué à maintenir en bon état. Il y avait dans cette villa une toute petite tourelle à laquelle nous accédions par un petit passage dans lequel il fallait se faufiler à genoux, avant de déboucher sous un petit toit pointu dans une petit pièce de 2 mètres carré. Evidemment, cela faisait plusieurs années que la villa avait été rasée; heureusement d’ailleurs car elle reste ainsi comme un endroit merveilleux et magique dans ma mémoire, sans aucune altération possible.

Tout en continuant notre périple à travers bois, j’expliquais aussi que nous avions notre cabane dans cette forêt, et comme les petits cochons, la notre n’était ni en paille, ni en bois, mais en briques ! Mes 2 potes et moi avions squatté un ancien pigeonnier que nous avions nettoyé et rendu vivable en y mettant une table et quelques tabourets dans la pièce du bas, la partie supérieure sous le toit étant juste assez grande pour que nous y glissions 3 sacs de couchage pour parfois y passer la nuit du vendredi, à nous faire peur avec des histoires horribles.

J’errais à un endroit en disant que c’était à peu près l’endroit où la cabane devait se trouver, quand je l’ai aperçue entre les arbres ! Je pensais qu’elle avait été rasée avec la villa et je fus vraiment supris de la retrouver là, en me prenant aussi 35 ans d’un coup dans les dents ! 😉 La serrure avait été changée et elle était fermée. Peut-être une autre bande de gamins se prenait-elle pour des aventuriers ?

Tiens, d’ailleurs, un autre de mes potes de jeunesse, devenu menuisier construit encore des cabanes dans les arbres !

Les caves de Gaudi

Palau Guell Si les silences dans Mozart sont encore du Mozart, les sous-sols chez Gaudi sont toujours du Gaudi, en tout cas dans le Palau Guell. Hier soir j’ai revisité quelques photos de Barcelone que je n’avais pas mises dans l’album parce que je ne savais pas trop quoi en faire. Pourtant cette série de 5 images était intéressante, d’abord parce qu’elle montre que la beauté et l’harmonie du travail de Gaudi se retrouve même dans les pièces les moins nobles des maisons, preuve si il en est du souci du détail chez ce grand architecte. Mais aussi parce que la texture de ces briques et les structures présentent un esthétisme graphique certain, bien mis en relief par un éclairage intelligent. J’ai juste retravaillé un peu le rendu de la couleur pour la rendre plus orangée, car la balance automatique des blancs avait un peu forcé sur les jaunes. J’aime bien ce genre d’images, comme j’aime bien en général toutes les photos prises en lumière artificielle. Et un de ces jours je vous reparlerai d’architecture.

–> Autres photos de la série

D’une langueur monotone

Automn is back 2Les violons de l’automne sont de retour et si parfois la grisaille des stratus matinaux domine autour de notre beau bassin lémanique, cette saison nous apporte aussi son lot de réconforts avec des belles lumières rasantes sur une végétation magnifiquement colorée, ou des reflets de rosée presque givrée sur les vitres ou les brins d’herbe.

Comme je suis encore loin d’avoir trié les photos que j’ai faites en Crète voici en attendant quelques photos d’automne.

Vous trouverez encore 2 images automnales sur mon espace Flickr.

Automn is back 3

Vive le Tibet Libre ! Longue Vie au Dalaï Lama !

Ces 9 mots prononcés par Phuntsog Nyidron en 1989 lui ont valu 9 ans de prison, qui furent par la suite prolongés en un total de 17 ans. Avec 5 autres nonnes, cette jeune fille de 19 ans manifestait pacifiquement dans le centre de Lhassa pour fêter le prix Nobel de la Paix que venait de recevoir le Dalaï Lama. Pendant 15 ans, elle sera torturée physiquement et psychiquement avant d’être relâchée sous la pression internationale, mais gardée encore en détention surveillée jusqu’en 2006 avant qu’elle ne puisse rejoindre les Etats-Unis et la Suisse, où elle vit actuellement. Phuntsog Nyidron présentait son témoignage lors d’une soirée organisée samedi dernier par la porte du Tibet, comme elle le fit en 2006 devant une sous-commission des droits de l’homme à l’ONU. Il fut précédé d’une conférence de Kelsang Gyaltsen, représentant du Dalaï-Lama en Europe, qui présenta la situation qui vivent actuellement des millions de tibétains et la soirée se termina par un très instructif film documentaire retraçant l’histoire du Tibet depuis les années 30.

-> Le témoignage complet (en anglais) de Phuntsog Nyidron
-> Portail du Tibet sur Wikipedia

River of Tears – Napoleon Washington

Lors de la grande crue du Mississippi de 1927, alors que les flots montaient et menaçaient d’inonder les quartiers d’habitaition des Blancs, la décision fut prise de faire dynamiter les digues par l’armée, ce qui eut pour effet de dévier les eaux, épargnant les Blancs, mais inondant d’autres secteurs dans lesquels habitaient les Noirs. Napoleon Washington écrivit cette chanson pendant que l’eau montait autour de lui, jusqu’à ce qu’il ne soit plus qu’un « catfish in his own Mississippi ».  Napoleon Washington joue un blues rural, brut et profond, qui sent bon le bayou et les champs de coton, une musique qui vient des tripes, martelée sur une de ces drôles de guitares en métal qu’on appelle Dobro . Il était en concert très récemment près de chez moi, organisé par une association créée tout récemment pour promouvoir le blues. Après un premier album en groupe plutôt rythm’n’blues, Napoleon Washington a sorti 2 albums en solo qui sont de petits bijoux de pure blues (surtout Hotel Bravo) et vient récemment de se lancer en trio (sic) avec the Five Blind Boys from the Parish et un excellent album dans lequel éclate aussi son très grand humour, qui transparaît déjà beaucoup sur son site et ses prestations solo.
Allez voir (sic) sur leur site le Karaoke pour les aveugles, ou encore leur prestation lors d’un concert pour la radio suisse romande, qui est vraiment à mourir de rire. A propos…  je vous ai dit qu’il est Suisse ? Bof, ce n’est qu’un détail.

Pour ceux qui auraient eu la flemme d’aller visiter son site, cliquez au moins ci-dessous pour un petit extrait de 30 secondes ! [audio:http://blog.sitatof.com/wp-content/uploads/2008/10/nw-river-of-tears.mp3]

La 2ème partie de la soirée fut assurée par Fredrik Strand Halland, un petit prodige de la guitare de 14 ans, d’une technicité et d’une dexterité époustouflantes. Un vrai guitar hero comme on en fait plus, parfois à la limite de la transe sur sa fender,  qui nous a gratifié de quelques très chouettes versions de chansons d’Hendrix, pas mal de Stevie Ray Vaughn, d’autres reprises et aussi quelques compos. Un nom à suivre, il peut aller loin.

© Photo Joel Von Allmen, et Sepia productions

Attention, peinture sèche !

Plonk & Replonk c’est de l’humour absurde et décalé comme je l’aime tant ! Leur support principal est la carte postale ancienne détournée dans des thèmes aussi essentiels pour la survie de notre espèce que « les métiers d’antan », « au-dessous du réel », « l’univers », ou encore des thèmes plus locaux. Plonk & Replonk c’est les Bidochon dans un épisode des X-Files écrit par Marcel Gotlib: un mélange savant (?) de terroir, de surréalisme et d’absurdité.
A côté des cartes postales, il y a aussi des panneaux comme ci-dessus – imaginez l’effet quand vous le voyez pour la première fois sur une porte – , des articles de faux-journaux ou encore des badges. Ils sont aussi passés maîtres dans le détournement du nain de jardin (la nanothèque), avec notamment le nain de jardin coulé dans le béton qui le rend absolument impossible à voler !

Plonk & Replonk est un collectif d’au moins 2 personnes (étonnant, non?) dont le siège humoristique se trouve à la Tchaux (la Chaux-de-Fonds, Suisse).

On peut trouver leurs cartes postales ou leurs livres un peu partout en France, Belgique ou Suisse (mais pas à Limoges), on peut commander sur leur site,  mais surtout ils exhibent actuellement de nouvelles oeuvres au Musée du Léman à Nyon (Suisse) jusqu’à la fin du mois de janvier 2009 dans une exposition qui s’intitule « La face cachée du Leman ».

Si vous ne pouvez vous y rendre, aller exercer vos zygomatiques sur leur site, vous y trouverez plein d’occasions pour vous reconcilier avec le monde. Moi en tout cas, ça me fait mourir de rire !

Les images dans cet article sont (c) Plonk & Replonk, avec leur aimable autorisation.

Toast provençal en kilt

L’autre soir j’ai préparé le dîner et Raymonde(*)(voir plus loin) s’est exclamée devant son assiette et a lancé en rigolant que j’aurais pu la prendre en photo pour le blog. Elle est une grande fan – et connaisseuse – des blogs de cuisine, dans lesquels elle puise de nombreuses idées gastronomiques pour mon plus grand plaisir (et le sien aussi, heureusement). Moi aussi j’aime beaucoup faire la cuisine: j’ai de nombreux livres et j’ai toujours été curieux de cet art, mais sur internet mes références se bornent à marmiton.org qui répond à mes nombreuses lacunes pour des informations de base aussi essentielles que les ingrédients qui peuvent entrer dans la composition d’une liqueur de cassis par exemple. Raymonde(*) est une vraie pro du blog de cuisine et elle me raconte souvent au moment des repas les découvertes et inventions de l’une ou l’autre de ses bloggueuses préférées. La plupart de ces blogs sont d’un niveau incroyable, aussi bien du point de vue de l’utilisation du blog, de l’inventivité des recettes ou de la qualité des photos présentées: et prendre une bonne photo d’un plat est loint d’être trivial ! Je m’étais essayé en quelques occasions à prendre des objets en éclairage artificiel et c’est vraiment un art délicat dans lequel il faut choisir et mettre en place soi-même son éclairage, choisir les bons objectifs et surtout le bon film avec le bon filtre. Aujourd’hui le choix du groupe type d’éclairage/film/filtre est heureusement rendu plus simple puisque le numérique permet de modifier complètement la balance des blancs, ce qui était autrefois beaucoup plus difficile lorsqu’on ne disposait pas de son propre labo de développement couleur. Ici comme ce n’était pas prévu, j’ai évidemment fait comme d’habitude: à l’arrache avec les lumières existantes.

Mais je m’éloigne et je n’ai toujours pas décrit ma recette. Faire revenir des rondelles de courgette à l’huile d’olive dans une poêle, assaisonner et ajouter des herbes de provence. Toaster du pain de seigle au tournesol et les garnir avec la courgette et des lamelles (ou dédé) de saumon. Voilà, pas de quoi se lancer dans un blog de cuisine.

Si les blogs de cuisine vous intéressent, voici quelques recommandations de Raymonde(*):
Cléa Cuisine
Chez Omelette
La Belle au Blé Dormant
Le Confit c’est pas gras
Eryn et sa folle cuisine

PS edité: J’ai oublié de citer un journaliste dont je ne connais que très peu le blog (qui est super marrant)  mais dont je lis toujours les écrits ou critiques: Jérôme Estèbe .

(*) Les bloggeuses de cuisine sont en général assez marrantes et la plupart ont donné des surnoms à leurs hommes pour que leurs visiteurs puissent les identifier facilement dans leurs textes. Pour certaine, ça sera simplement « l’Homme » ou « le Z’Homme »,  « le Prince » ou encore Brad. Moi en fait j’aurais volontiers utilisé Lauren, mais comme ça ne doit pas parler à beaucoup de monde j’ai opté pour Raymonde (Angelina, c’est trop couru). Signé Robert

The Dark Knight

Nous venons de sortir de The Dark Knight et je pensais à priori juste mettre un commentaire chez mon ami Alias, qui a déjà commenté ce film, mais en fin de compte j’ai eu envie de me fendre d’un article, parce que ce film en vaut vraiment la peine.

D’abord, parce que c’est à mon avis le meilleur des films de Batman, et de loin. Le scénario est bien fait, plein de rebondissements, d’intelligence et il y a même quelques pointes d’humour qui font du bien dans la noirceur général. C’est aussi le plus sombre, très sombre et très cru qui tient surtout au personnage du Joker, incarné par Heath Ledger. Le rôle est en or, c’est un vrai méchant taillé dans le bois dont on fait les psychopathes, avec d’excellents dialogues, mais il est aussi plus que ça; l’interprétation qu’en fait Heath Ledger transcende le personnage et lui donne une consistance qui va bien au delà du méchant de comics ou de cinéma , peut-être parce qu’il lui apporte une touche de credibilité, une part d’humanité qui en font un psychopathe qui fait vraiment peur. Je ne sais pas exactement ce qui lui donne cette dimension, mais le seul qui m’avait fait cette impression auparavant était Anthony Hopkins en Hannibal Lecter dans le Silence des Agneaux . Mais l’explication est peut-être plus simple que ça: ça eveille quelquechose en moi ….