Paléo 2017

Pogo Car Crash Control @ Paléo
Après mon article sur Montreux, je vais revenir aujourd’hui sur l’autre grand festival de l’été en Suisse Romande: le Paléo Festival de  Nyon. Comme Montreux, c’était une première pour moi d’obtenir les accréditations pour y photographier les concerts pour NeoMusic-Live; non pas qu’on me les aie refusé les années précédentes, plus simplement je n’en avais jamais demandé pour diverses raisons. Curieusement, mon histoire personnel avec Paléo commence en même temps que Montreux puisque dans les années 80 les bénévoles de Montreux avaient été invités à participer à une soirée à Paléo, mais j’avoue que je ne me souviens plus qui jouait ce soir-là, ni même quelle année c’était exactement.

Bref, cette année donc, en plus de ma pélerine, de ma casquette et de mes souliers de marche étanches, j’ai pris tout mon attirail de photo pour 4 soirées sur les 6 que compte le festival. Paléo c’est super bien organisé: que ça soit du côté du spectateur ou de la presse, tout roule comme sur du velours, les informations sont claires, les concerts sotn à l’heure et la pluie aussi. J’ai vu pas mal de choses intéressantes, notamment quelques belles découvertes au Dôme, qui accueillait cette année l’Amérique du Sud, dont la chanteuse de reggae Jah9, ou les groupes de Cumbia americano/mexicain tels que Orkesta Mendoza.

Mat Bastard @ Paléo Festival Nyon, Switzerland, 22.07.2017.

Sur les autres scènes j’ai particulièrement apprécié Midnight Oil, que je n’avais plus écouté depuis longtemps et qui se sont produits avec un engagement, une verve et une énérgie restée intacte au cours des années. Un vrai régal d’entendre à nouveau les morceaux qu’on se faisait péter dans les oreilles dans les années 80 ! Sinon au rayon découverte, j’ai adoré le jeune groupe rock garage trash survitaminé Pogo Car Crash Control: le groupe français a fait exploser le club tent et à joué ses morceaux 25% plus vite que d’habitude, à mon avis, puisqu’ils ont fini leur prestation 15 minutes avant la fin prévue. L’autre grand claque, et on reste toujours dans l’énérgie rock, un peu plus punk cette fois, avec la décoiffante prestation de Mat Bastard, ex-chanteur de Skip the Use qui tourne aujourd’hui sous son nom avec un nouveau groupe keupon qui envoie du bois. Les mélodies et les chansons sont bien ficelées, Mat a beaucoup d’humour et sur scène et ça bouge sans arrêt dans toutes les directions. Au départ j’avais juste l’intention de rester pour quelques chansons, mais j’ai dû me faire violence pour m’arracher avant la fin, parce qu’il fallait quand même aller faire des photos de Christophe Maé, qui soit dit en passant était très bien aussi: sympa et super ambiance.

Pour revivre quelques concerts, allez voir la chaîne youtube du Paléo, sur laquelle on trouve de nombreux extraits de concerts.

Beth Ditto – Montreux Jazz Festival

Beth Ditto @ Montreux Jazz Festival
Plus de 30 ans après avoir porté un badge de membre du staff,  le Montreux Jazz Festival m’en a redonné un récemment cette fois pour m’autoriser à prendre des photos lors de 2 soirées de cette 51ème édition pour Neomusic-Live.

Beth Ditto @ Montreux Jazz FestivalJ’avais été bénévole plusieurs années « au Jazz » – comme on dit – entre 1981 et 1986: c’était encore au casino (le nouveau bien sûr, l’ancien ayant brûlé au début des années 70, comme tout le monde le sait) et la taille de l’événement à l’époque n’avait rien à voir avec le festival actuel qui s’est répandu sur les quais sur plusieurs centaines de mètres et offre aujourd’hui plusieurs scènes. Je travaillais dans la salle et j’avais justement l’occasion d’y croiser les photographes de l’époque comme Dany Gignoux ou Edouard Curchod que j’ai eu l’occasion de revoir lundi dernier au concert de Beth Ditto et qui y officie donc depuis plus de 35 ans. J’y suis bien entendu retourné plusieurs fois, mais comme simple spectateur. Je ne vais pas jouer au nostalgique et vous dire si c’était mieux avant ou pas, ce  n’est pas vraiment le but de cette note et il est normal que les choses changent. Je peux juste vous dire que l’organisation actuelle est parfaite, l’accueil est pro et détendu, les gens sont sympas, la programmation est extraordinaire chaque année. Une des plus notables différences c’est qu’à l’époque les photographes étaient assis au premier rang, avaient un couloir de 2 m devant la scène qu’ils se partageaient avec les grosses caméras de la TV et pouvaient photographier tout le concert et aujourd’hui ils se tassent dans un espace de moins d’un mètre de large et n’ont droit qu’aux 3 premiers morceaux.

Beth Ditto était égale à elle-même: enjouée, plaisantant avec le public, très nature et direct sur scène, n’hésitant pas à s’arrêter et rire d’elle-même lorsqu’elle a eu quelques problèmes de voix, vite dissipés. Ayant entendu quelques-un de ces derniers titres, notamment « Fire », qui me rappelle la chanteuse Carmel des années 80, je m’attendais à un concert plus dépouillé, plus sobre musicalement qu’avec Gossip. Mais il n’en a rien été: la voix de Beth Ditto est soutenue par d’excellents musiciens à haute énérgie qui remplissent formidablement l’espace et assurent un fond rock/punk/disco du même acabit que Gossip. Mention spéciale à la guitariste Kelly Apple, très photogénique en plus d’être une excellente guitariste.

Pet Shop Boys, qui suivait, était pas mal du tout, mais j’avais l’impression que rien n’avait changé depuis la fin des années 80, sinon le light show. Les photographes n’avaient le droit de prendre des photos que depuis le milieu de la salle (mes excuses à tous ceux que nous avons bousculé), mais c’était suffisant puisque sur scène il ne se passait pas grand chose, sinon le gigantesque lightshow déjà cité.

Pet Shop Boys @ Montreux Jazz Festival

Tribute to Bob Marley à l’Usine

Tribute to Bob Marley @ L'UsineJ’aime beaucoup aller à l’Usine et notamment aux concerts organisés par PTR, parce que quand j’ai débarqué à Genève ils existaient déjà (mais depuis peu) et comme moi j’aimais le rock, on était donc fait pour s’entendre. Je n’y vais plus très souvent, il faut bien l’admettre, mais depuis 3 ans je ne manque pas la soirée « Tribute to », qui permet de voir et écouter des groupes locaux qui se réunissent autour d’un thème et d’un artiste en s’appropriant 3 de ses chansons, avec respect … ou non ! En plus mes amis de deltaR sont également des fidèles, alors raison de plus pour y aller pour partager une mousse ! Cette année, c’est Bob Marley qui s’y collait.

Ce que j’aime par-dessus tout à l’Usine c’est l’espace de liberté qui y règne: on peut être un rockeur, un punk, un minet de salon, un hippie ou un vieux (si, si, j’en connais !), tout le monde s’en fout et cohabite en bonne intelligence.

Dans la collection il manque encore deltaR, je n’ai pas encore tout à fait fini de trier !

En 2010, c’était un Tribute à Johnny Cash.