Lumières Blues – Expo Photo

Dans le cadre des Rencontres Musicales de Bernex, Festival de Jazz du 1er au 3 Septembre 2017, j’exposerai une trentaine de photos de musiciens de concerts de blues, de rock ou de jazz, d’ici et d’ailleurs.
 
Je vous accueillerai:
Jeudi 31 août 2017 dès 18h30 pour le vernissage
Samedi 2 septembre 2017 de 17h00 à 22h00
Dimanche 3 septembre de 12h00 à 15h00 et de 16h00 à 18h00.
Bernex est desservi par les TPG (Bus 47, K, S, J, L – arrêt Bernex-Place) et il y a un parking à la mairie.

Affiche Expo Bernex (pdf)

La Fumée Nuit-elle gravement aux Photos ?

Molly Gene One Whoaman Band @ Blues Rules

Vous entendrez la plupart des photographes de concert râler sur 2 sujets en particulier: sur les conditions de lumière du spectacle en premier lieu, sujet récurrent comme la pluie et le beau temps au café du commerce, et juste après sur l’utilisation de fumigènes, qui fera l’objet de mon billet aujourd’hui. Je commence par préciser que personnellement je ne me plains pas souvent ni de l’un ni de l’autre et je fais avec ce que j’ai et voilà; si je voulais tout maîtriser je ferais de la photo de studio et non pas de la photo live.

Grainne Duffy @ FestiverbantLes fumigènes sur scène peuvent être très sympas: on en a besoin par exemple pour mettre en évidence certaines structures des lumières, comme par exemple quand un spot part en rayons comme ci-contre, ou crée des formes géométriques dans la fumée. Au fond de la scène, la fumée crée des tâches de lumière et tapisse de jolies couleurs qui tranchent avec les noirs qu’on trouverait habituellement, introduisant plus de douceur par rapport à un projecteur qui éclairerait le fond de manière beaucoup plus brutale. Mais le problème avec la fumée c’est qu’elle devient très rapidement trop envahissante: une quantité mal dosée, des générateurs de fumée placées à côté du batteur et branchés en permanence et on est certain qu’on ne verra pas le batteur de tout le concert.

deltaR @ FestiverbantTrop de fumée au premier plan créera d’horribles reflets de couleur et rendra évidemment difficile l’ajustement de la netteté sur les musiciens. La fumée entre l’appareil et le sujet est d’ailleurs très trompeuse: l’oeil pourra percevoir assez bien les traits du sujet et donnera le sentiment d’un bonne visibilité, mais on se rendra compte que ce n’est de loin pas suffisant pour l’appareil photo qui rendra une photo très imprécise et surtout des dominantes de couleur qui se réfléchissent dans la fumée. Je pense que le cerveau nettoie tout seul ce type d’images.

AwekPar contre si elle est bien utilisée et en dosage maîtrisé, une large palette de possibilités et de défis intéressants s’offrira au photographe, comme celui d’attraper le moment exact où le musicien est nimbé de veloutes de fumée, son visage ou certaines parties de son corps émergeant nettement des nuages environnants. L’exercice est souvent plus facile dans les concerts en plein air parce qu’il devient possible d’anticiper les mouvements et les dégagements de fumée en fonction de la direction et la force du vent en offrant du coup plus d’opportunités intéressantes par rapport à la fumée en salle, qui aura plus de peine à s’évacuer et restera également plus compact, en grosse masse grise.

Swamp Train @ Blues RulesEn conclusion, je trouve que l’utilisation de générateurs de fumée sur scène ouvre l’éventail des possibles en offrant plus de variété photographique que les concerts sans fumée, mais également de plus grands défis. A condition que cela soit fait avec modération.

Le sujet m’a été inspirée par les dernier concert auquel j’ai assisté, à Samoëns, avec un équilibre de lumières et de fumée qui était nickel.
Royal Southern Brotherhood @ Sierre Blues Festival

Sidewalk Blues Gang

J’étais très curieux ce samedi d’aller découvrir ce nouveau blues band à Genève, Sidewalk Blues Gang qui se produisait au Britannia Pub pour leur première performance mondiale. Je ne risquais pas grand chose puisque je connaissais le 3/4 des musiciens, qui officiaent auparavant dans deux autres formations de blues de très grande qualité: Amaury Faivre (voix, guitare, harmo) et Yves Staubitz (guitare) d’une part et l’excellent Serge Michaud (batterie), d’autre part: il n’y avait que le bassist Steve Kundert que je rencontrais pour la première fois. Et je n’ai pas été déçu ! Bien que le groupe n’ait été formé il n’y a que quelques semaines, tout est déjà un place ! Bien sûr pour se roder les musiciens ont repris de nombreux standards du blues, mais on sait qu’Amaury a de nombreuses compositions sous le capot, prêtes à revenir. Le jeu de Faivre et Staubitz est toujours aussi varié, alternance de chant, guitare et harmonica sans jamais lasser une seconde, soutenu par une section rythmique solide comme du béton, pour ce qui est du rythme, mais soyeuse, sexy et aérienne pour ce qui est du groove. Bref « a new kid is in town » et on se réjouit déjà de le suivre.

En ce qui concerne les photos, en raison de l’environnement riche en éléments perturbateurs (écrans TV, passage de voiture derrière les vitres, décor pub, etc…) et aussi de l’éclairage très cru, j’ai choisi de faire des photos très désaturées, presque Noir/Blanc, dans un style que j’affectionne dans les lumières moins faciles et qui leur va aussi assez bien.
–> L’album photo
–> Le site de Sidewalk Blues Gang