Pause !

Vignes

En extérieur, ce qui est difficile est d’être au bon endroit au bon moment, ce moment exact où la lumière est magnifique, les lumières pas trop fortes, les ombres pas trop bouchées et le sujet est intéressant. Pour bien faire, il faut être infiniment patient, avoir repéré le lieu et si l’on peut y retourner de nombreuses fois, dans des conditions de lumière et de météo très différentes, faire et refaire cette même photo. Ca c’est la théorie. Moi mon problème c’est que je ne suis pas très patient et si je trouve un endroit que j’ai envie de photographier, je ne prends malheureusement pas le temps d’y retourner de nombreuses fois jusqu’à obtenir une photo décente. C’est pourquoi je suis d’autant plus heureux quand j’arrive réunir toutes ces conditions un peu par hasard, sur le chemin d’un autre évènement, juste en passant.

La photo ci-contre n’est pas une des meilleures illustrations de mon propos, je pense que j’en ai de bien meilleures (enfin, c’est ce qu’on croit toujours), mais comme elle était unique et perdue au milieu de centaines de photos de concert entre le Sierre Blues Festival et Festiverbant, je me suis dit que si je ne la sortais pas de là elle disparaîtrait à tout jamais ! Au moins celle-ci correspondait exactement à ce dont j’avais besoin à ce moment-là: une bouffée de calme et de verdure ! Et la photo c’est un peu ça: être en harmonie avec son sujet.

Contemporary Landscape Practice

Une des raisons pour lesquelles j’avais envie de faire un blog était de commenter quelques images extraordinaires comme celle-ci, que je découvre quand je me ballade sur le web.

Ce paysage a été mis en ligne par un auteur japonais répondant au pseudo de f l u x qui avec son ami femtowork font partie d’un collectif, le c l p (contemporary landscape practice),dont la démarche est (je cite) la recherche de la méthodologie de l’expression moderne de la photographie de paysage – mais ça, ça doit être une vague approximation d’un concept compliqué qui tient dans un idéogramme japonais.

Techniquement, ces personnes travaillent sur de la vraie pellicule et en format carré Hasselblad. Les flous sont certainement obtenues grâce à des poses longues sure des surfaces mouvantes comme de l’eau. Je trouve que le résultat est fascinant, les paysayges en noir/blanc en sortent complètement dépouillés, d’une sobriété et d’une beauté rares ! C’est simplement très zen, mais avec une approche moderniste, des formes et structures droites ou rectilignes sorties de la main de l’homme opposées à des courbes naturelles. Il faut noter aussi, l’utilisation dans les titres des photos de symboles graphiques résumant l’image. J’adore.

Je n’ai malheureusement rien trouvé de plus sur internet, mais je garde un oeil ouvert sur le nom de Hironori, pour rien au monde je ne manquerais une de ses expos !

Pour finir je vous mets encore une image de son compère femtowork.
Sayonara !

En complément d’info et pour ceux qui lisent couramment le japonais, voici le blog de f l u x (Hironori Nakamura) –> http://fluxus.exblog.jp/

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