San Francisco Art Exchange

De passage à San Francisco pour la fin de nos vacances fin septembre, nous somme passés par hasard devant une galerie de photos en rentrant un soir à notre hôtel. Dans la vitrine principale une superbe image de Jimi Hendrix, et d’autres photos, d’autres mythes rocks des années 50-70 qu’on pouvait apercevoir dans la pénombre. Wouah ! Le lendemain soir je suis donc retourné pendant les heures d’ouverture à la San Francisco Art Exchange pour y découvrir une exposition photo consacrée à Jimi Hendrix, avec aussi quelques magnifiques photos des Beatles, des Who ou des Rolling Stones, pour ne citer que ceuc-ci. Et pas juste des photos obscures et moches que personne n’avait jamais vues, mais des images iconiques, connues et reconnues dans le monde entier, prises par les plus grand photographes de concerts ! Il suffit ‘aller sur le site de la SFAE pour s’en convaincre. Re-Wouah !

J’étais comme un gamin à Noël dans un magasin de jouets, passant d’une photo à l’autre, y revenant de multiples fois et restant de longues minutes en contemplation. Même si certaines de ces photos ont été vues des milliers de fois, c’est quand même une expérience complètement différente que de voir des tirages originaux de haute qualité en grand format, qui donnent parfois l’impression de vraiment se trouver face à l’artiste !

Parmi les photos que j’ai adorées, il y avait une photo de Mick Jagger discutant avec Jimi par Eddie Kramer, une superbe photo couleur de Jimi Hendrix de David Montgomery, un tableau de Ron Wood sobrement intitutulé « Jimi and me »; une jolie découverte puisque je ne savais pas que Ron Wood peignait, et même plutôt bien !

PHOTOGRAPH BY GERED MANKOWITZ copyright: BOWSTIR Ltd. 2010/mankowitz.com

Et puis il y avait aussi cette très belle photo en noir/blanc de Gered Mankowitz, que j’inclus dans cet article, qui était une de mes images préférées avec celle de David Montgomery mentionnée plus haut.

Curieusement j’étais tout seul dans la galerie avec les employés et un autre monsieur qui discutait un peu à part avec quelqu’un qui était probablement le patron du lieu. Comme j’étais seul et visiblement intéressé, j’ai commencé à bavarder avec un des employés, qui m’apprit que la trentaine de photos visible dans cette expo n’était que le 5% de leur collection dans l’arrière boutique. Re-re-Wouah !

Après quelques minutes de discussion, il s’approche un peu plus de moi, baisse le ton et me dit: « ne vous retournez pas maintenant, mais la personne qui est là derrière en train de discuter avec mon patron est justement le photographe Gered Mankowitz ». Re-re-re-Wouah !

En sortant de la galerie, comme il me croisait forcément et que nous n’était pas nombreux on s’est donc dit bonjour, et j’ai marmonné un truc stupide dans le genre « euhhhhh…. superbes photos ! », puis il est parti, continuant sa route. Je n’aurais pas eu grand chose de plus à lui dire à ce moment-là, parce que même en connaissant certaines de ces photos, je n’étais pas plus que ça au courant de sa carrière, mais avec le recul je me suis dit que ça aurait été vraiment sympa d’aller boire un verre et de lui demander comment était Hendrix ou les Stones et surtout comment c’était vraiment de faire des photos de concert à cette époque où le matériel était très différent de ce qu’on peut trouver aujourd’hui.

Gered Mankowitz a sorti récemment un livre – EXPERIENCE: JIMI HENDRIX AT MASON’S YARD – consacré à Jimi Hendrix que je pourrais bien demander au Papa Noël.  Publié par Insight Editions, il est disponible sur Amazon et une édition spéciale est disponible sur Snap Gallery.

Le lendemain matin je suis retourné à la galerie avec ma femme et donné mon email à la personne que j’avais vue, ce qui n’est peut-être pas une très bonne idée, parce que maintenant je reçois des invitations à des vernissages d’expos consacrées à Keith Richards ou d’autres, et ça me fend chaque fois le coeur. Mais si vous aimez le rock et les photos de rock, n’hésitez pas à passer à la San Francisco Art Exchange !

Article dans le même genre: Jim Marshall

Copyright information

La photo de cet article est de Gered Mankowitz copyright: BOWSTIR Ltd. 2010/mankowitz.com et est utilisée avec son aimable autorisation.
The photography in the article is by Gered Mankowiz copyright: BOWSTIR Ltd. 2010/mankowitz.com and is used with his kind permission.

Conteneurs Romanesques

ContainerL’autre jour j’étais à la Praille, la gare de marchandise de Genève, où j’avais rendez-vous avec des gens pour faire des photos. J’étais un peu en avance et me suis promené parmi les conteneurs qui attendaient là. J’ai toujours été fasciné par ces énormes blocs de métal qui parcourent le monde de long en large en passant par tous les ports, toutes les gares, toutes les villes.

ContainerIl y aussi ce côté mystérieux du conteneur fermé, et se demander quels objets et quels mystères il cache, s’interroger sur la personne qui possède la clé du gros cadenas qui en empêche l’accès. Et aussi essayer de se représenter toutes ces clés, passant de main en main, des milliers, des millions de clés, partout.

C’est fou parfois comme un objet moche, lourd et sans charme peut déclencher une éruption de romanesque et de d’aventure !

Subway

J’ai adoré Subway,  lors de sa sortie en 1985. Avec son esthétique de BD, son histoire de marginaux et sa description d’une vie parallèle dans le métro de Paris, ce film de Luc Besson était un énorme bol d’air dans le cinéma français de l’époque et tous les jeunes s’y reconnaissaient d’une manière ou d’une autre. J’avais déjà été impressionné par l’étrangeté et la noirceur du Dernier Combat, film post-apocalyptique en Noir/Blanc qui n’a pas grand’chose à voir avec Subway mais qui révéla Besson comme un grand réalisateur.
Pour situer, cette période-là fut aussi celle des sorties de Brazil, Dune et Terminator, qui marqueront aussi leur époque.

Subway est un film policier qui se déroule en sous-sol, avec ses éclairages artificiels et ses néons, des reflets sur les zincs et les néons, des ombres, et des passages sombres ou mal éclairés. Une image qui m’a marquée. C’est donc très logiquement que lors d’un voyage à Paris en 1985 (peut-être mon premier ?) j’avais décidé de me balader dans ce même métro pour y prendre une série d’images et explorer cet esthétisme particulier. A l’époque les images en lumière artificielle m’intéressaient déjà passablement et cette expérience fut une étape important dans ma progression photographique ou artistique (si je peux me permettre d’utiliser ce terme) et je suis très content aujourd’hui de sortir celles-ci de la naphtaline.

Lumières de Novembre

Winter Afternoon
J’ai toujours aimé les froides lumières d’hiver comme celle que nous avions l’autre samedi après-midi de passage à la Tour-de-Peilz: ce mélange de restes de brume et de grisaille avec un soleil pâlot qui essaye d’égayer la scène autant qu’il peut, un petit coin de ciel bleu qui cherche à se faire une petite place. Surtout quand on dispose devant soi d’une énorme surface d’eau qui reflète et amplifie la froidure, comme le lac Léman, avec les Alpes dans le fond.
Ca donne évidemment des photos un peu froides et tristes, dignes d’une carte de deuil, mais ça ne manque pas d’une certaine beauté. Cette lumière m’a rappellé celle que j’avais lors d’un petit tour en bateau à Seattle au mois de février 2008. Un peu plus tard, juste après que le soleil se soit couché, la brume et le lac ont mêlés leurs teintes pour ne plus faire qu’un.Winter Sunset Ferry to Bainbridge

Au pays des Leprechauns

Mon nombreux fan club s’inquiétant de ne plus avoir de mes blognouvelles depuis quasiment 2 mois, voici de quoi le rassurer. D’abord, je vais très bien ! C’est déjà un bon début.
Depuis le mois de mai je n’ai pas eu beaucoup de temps pour l’écriture, diverses activités m’ayant occupé dont principalement un voyage de 3 semaines en Irlande d’abord pour une conférence scientifique à Dublin, ensuite pour un petit tour archéo-musico-ethno-historico-naturo-touristique, en résumé les vacances !

La partie sérieuse et scientifique était organisée par la société scientifique dont je suis l’administrateur, l’ESACT et je ne vais pas m’étendre trop là-dessus d’abord parce que c’est très spécialisé et n’intéresse pas grand monde ici, ensuite parce que de toute façon je leur ai récemment donné ma démission pour différentes raisons, la principale étant un changement d’orientation professionnelle depuis le début de l’année. La conférence comptant presque un millier de visiteurs et la société étant forte de plus de 400 personnes, même si je n’étais pas cette fois directement impliqué dans l’organisation, il m’a fallu quand même y consacrer un peu de temps de préparation. Mais la conférence fut sympa.

Ma douce moitié m’a ensuite rejoint pour un périple qui devait nous amener à faire le tour de l’Irlande du Nord par la côte avant de finir notre séjour au Connemara. J’adore l’irlande: ses paysages sont magnifiques, elle a une énorme richesse historique, un passé celtique et pré-chrétien qui a laissé de nombreuses traces, elle a la tête remplie de musique entraînante et en plus ses habitants sont sympathiques. Son seul défaut est qu’il ne fait pas tous les jours beau quand je m’y trouve, mais même de ce point de vue-là je ne peux pas trop me plaindre, nous n’avons eu qu’un seul jour vraiment moche. J’en ai ramené plus d’un millier de photos qu’il me faudra encore plusieurs heures pour tagguer, trier, « développer » avant de les mettre en ligne, mais je vais quand même vous en choisir une pour ce blog comme teaser de la collection à suivre . (Arf, quand je pense qu’il y a encore d’autres séries plus anciennes que je n’ai toujours pas eu le temps de finaliser…).

Notre voyage nous a amené à visiter la Chaussée des Géants, surprenante formation géologique, Knowth et NewGrange, des tumulus plus vieux que les pyramides d’Egypte alignés sur les mouvements solaires, de nombreuses abbayes et monasteres, certains fondés il y a plus de 1000 ans, quelques cercles de pierres, des forts ecossais perchés sur les falaises, mais aussi des lieux plus modernes comme Bushmill, la distillerie de Whiskey ou des manufactures de laine, en passant aussi par quelques écomusées narrant la vie des irlandais et de nombreux pubs pour y goûter aux plaisirs locaux gustatifs et auditifs. Bref, des souvenirs plein la tête !
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Now playing: Dan Zanes & His Band – Drunken Sailor – Dan Zanes & His Band
via FoxyTunes

Culture et mécénat

Nous savons tous que la culture ne survivrait pas longtemps sans être soutenue par des privés ou des institutions d’état: peu de musées existeraient encore sans subventions, pas un concert ne pourrait avoir lieu sans sponsors, et rares sont les manifestations qui peuvent survivre sur leurs seules ventes de billets. Ce n’est pas nouveau, le mécénat existe depuis la nuit des temps, ou tout au moins depuis les romains ou les vénitiens.
Venise est une ville magnifique mais ses palais et ses façades se décrépissent à grande vitesse à cause  des vents, les pluies, la pollution, les pigeons et les montées des eaux. Et là aussi la réfection et le maintien coûtent des sommes trop élevées pour être absorbées par les collectivités publiques locales ou régionales seules, d’autant plus que l’économie de la ville ne tourne quasiment qu’avec le tourisme. Cela ne surprendra donc personne que le rafraîchissement de certains palais soit sponsorisé par de petites ou de grandes marques, ni que celles-ci inscrivent sur les bâches des échafaudages ou de grands panneaux leur soutien à ces travaux. C’est de bonne guerre.

Pont des Soupirs, il y a de quoi....

. . . . Pont des Soupirs, il y a de quoi....

Mais je dois avouer que quand nous sommes arrivés devant le Pont des Soupirs nous avons été complètement estomaqués: puis est monté un sentiment de dégôut devant tant d’horreur ! Non, la photo ci-jointe n’est pas un photo-montage pour un magazine de luxe, ni un exercice de photoshop pour un essai de graphisme ! C’est hélàs la pure vérité et même si j’ai volontairement choisi le grand angle pour montrer l’entier du panneau du sponsor, l’image reflète assez bien l’impression que nous a donné cette scène. Honnêtement je ne suis pas un fervent admirateur du Pont des Soupirs, qui jouxte le Palais des Doges, et ce n’est pas le genre de visites après lesquelles je cours quand je voyage, mais ce Pont est indubitablement un des symboles phare de la ville et surotut il est impossible de ne pas passer devant. Ce que l’image ne montre pas, c’est que ce panneau de pub se prolonge à gauche en faisant l’angle sur un des coins du Palais des Doges et couvre une bonne portion de sa façade côté mer; il est donc visible depuis des kilomètres à la ronde, comme on pourra le voir sur d’autres photos que je montrerai plus tard.

Pont des soupirs dans son environnement normal. Photo (c) aspengull

Je ne sais pas ce qui me choque le plus, si c’est l’impuissance de la municipalité qui autorise cette débauche de pub ou si c’est l’arrogance de la marque qui s’étale de la sorte. Mais je crois qu’en fin de compte c’est surtout contre la marque que j’en ai pour faire preuve de tant de mauvais goût, peut-être d’autant plus que c’est une marque suisse de luxe qui vend des articles qu’on peut quand même qualifier de raffinés. Il y avait plein de variantes possibles qui auraient été à mon avis plus classes: un simple blanc genre emballage à la Christo avec la marque en filigrane doré, une fausse scène historique, ou tout simplement comme beaucoup l’ont fait à Venise, une simple image de la façade telle qu’elle est sous les échafaudages. Mais tout ça était probablement trop simple et le résultat pour la marque est là: avec ses grandes lunettes à la Victoria Beckham et son flashy blue sky (il cielo dei sospiri) je parle d’elle alors qu’en d’autres circonstances je ne l’aurais probablement jamais mentionnée ici.

A part ça, Venise est une ville magnifique et j’aurai probablement l’occasion d’en reparler !

Les caves de Gaudi

Palau Guell Si les silences dans Mozart sont encore du Mozart, les sous-sols chez Gaudi sont toujours du Gaudi, en tout cas dans le Palau Guell. Hier soir j’ai revisité quelques photos de Barcelone que je n’avais pas mises dans l’album parce que je ne savais pas trop quoi en faire. Pourtant cette série de 5 images était intéressante, d’abord parce qu’elle montre que la beauté et l’harmonie du travail de Gaudi se retrouve même dans les pièces les moins nobles des maisons, preuve si il en est du souci du détail chez ce grand architecte. Mais aussi parce que la texture de ces briques et les structures présentent un esthétisme graphique certain, bien mis en relief par un éclairage intelligent. J’ai juste retravaillé un peu le rendu de la couleur pour la rendre plus orangée, car la balance automatique des blancs avait un peu forcé sur les jaunes. J’aime bien ce genre d’images, comme j’aime bien en général toutes les photos prises en lumière artificielle. Et un de ces jours je vous reparlerai d’architecture.

–> Autres photos de la série

Barcelone

Sagrada FamiliaJe n’ai pas grand’chose à dire aujourd’hui parce qu’il n’est pas toujours facile de trier et « tirer »  – j’aime bien ces vieux termes qui ne riment plus à rien – des dizaines de photos et blablater en même temps sur le blog.  Je serai donc bref: j’ai un nouvel album avec quelques images de cette magnifique ville qu’est Barcelone, que nous avons visitée au mois d’Avril.

De toute façon, Barcelone, c’est beau, c’est sympa, c’est riche et il n’y a pas besoin d’en parler: il faut juste y aller !