Lumières de Novembre

Winter Afternoon
J’ai toujours aimé les froides lumières d’hiver comme celle que nous avions l’autre samedi après-midi de passage à la Tour-de-Peilz: ce mélange de restes de brume et de grisaille avec un soleil pâlot qui essaye d’égayer la scène autant qu’il peut, un petit coin de ciel bleu qui cherche à se faire une petite place. Surtout quand on dispose devant soi d’une énorme surface d’eau qui reflète et amplifie la froidure, comme le lac Léman, avec les Alpes dans le fond.
Ca donne évidemment des photos un peu froides et tristes, dignes d’une carte de deuil, mais ça ne manque pas d’une certaine beauté. Cette lumière m’a rappellé celle que j’avais lors d’un petit tour en bateau à Seattle au mois de février 2008. Un peu plus tard, juste après que le soleil se soit couché, la brume et le lac ont mêlés leurs teintes pour ne plus faire qu’un.Winter Sunset Ferry to Bainbridge

L’Allondon

Ca faisait un sacré bout de temps que je n’avais plus fait de photos d’autre chose que des groupes de blues, dans des conditions de lumière souvent difficiles. C’est vrai que parfois je suis un peu obsessionnel (et obsédé) quand je me lance dans un thème ou sujet: je le traite en long, en large et sous toutes les coutures. Alors quand on me propose d’aller m’aérer la tête en allant arracher des espèces végétales invasives (du Buddléia, plus précisément) dans l’Allondon, qui est un des plus beaux endroits à Genève, et qu’en plus ce jour-là il fait un soleil radieux, et bien j’aurais tort de m’en priver et de ne pas emporter mon appareil avec moi ! Et ça m’a fait du bien, à tout point de vue !

L'Allondon

Contemporary Landscape Practice

Une des raisons pour lesquelles j’avais envie de faire un blog était de commenter quelques images extraordinaires comme celle-ci, que je découvre quand je me ballade sur le web.

Ce paysage a été mis en ligne par un auteur japonais répondant au pseudo de f l u x qui avec son ami femtowork font partie d’un collectif, le c l p (contemporary landscape practice),dont la démarche est (je cite) la recherche de la méthodologie de l’expression moderne de la photographie de paysage – mais ça, ça doit être une vague approximation d’un concept compliqué qui tient dans un idéogramme japonais.

Techniquement, ces personnes travaillent sur de la vraie pellicule et en format carré Hasselblad. Les flous sont certainement obtenues grâce à des poses longues sure des surfaces mouvantes comme de l’eau. Je trouve que le résultat est fascinant, les paysayges en noir/blanc en sortent complètement dépouillés, d’une sobriété et d’une beauté rares ! C’est simplement très zen, mais avec une approche moderniste, des formes et structures droites ou rectilignes sorties de la main de l’homme opposées à des courbes naturelles. Il faut noter aussi, l’utilisation dans les titres des photos de symboles graphiques résumant l’image. J’adore.

Je n’ai malheureusement rien trouvé de plus sur internet, mais je garde un oeil ouvert sur le nom de Hironori, pour rien au monde je ne manquerais une de ses expos !

Pour finir je vous mets encore une image de son compère femtowork.
Sayonara !

En complément d’info et pour ceux qui lisent couramment le japonais, voici le blog de f l u x (Hironori Nakamura) –> http://fluxus.exblog.jp/

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