Awek – Rich and Famous

Je ne sais pas si le dernier CD d’Awek « Rich and Famous » les rendra riches et célèbres, mais depuis que je l’ai reçu il tourne en boucle dans mon lecteur ou dans ma voiture, tant il est bon ! Pour ce nouvel opus, les bluesmen toulousains sont retournés aux USA pour son enregistrement et ont cette fois choisi la Californie et le Greaseland Studio avec Mark Hummel à la production, qui les accompagne également sur quelques titres avec d’autres invités comme Charly Baty, Bob Welsh, Lisa et Kid Andersen.

C’est toujours difficile de dire qu’un album est le meilleur d’un groupe, parce que cela sous-entendrait que les précédents sont moins bons et ce n’est de loin pas le cas 😉 . Mais une chose est sûre: celui-ci est magnifique. Chaque titre est finement ciselé comme autant de pierres précieuses, tous différents les unes des autres, passant du blues au rock avec un détour par le swingue et les big bands, mais formant une parure très cohérente. L’harmonica de Stéphane et la guitare de Bernard enluminent la voix de Bernard, la section rythmique assurée par Olivier et Joël swingue à fond et les musiciens invités ajoutent juste ce qu’il faut aux morceaux pour leur rendre un peu d’éclat supplémentaire ! Bref, un album qu’il faut avoir dans sa collection !

Je finira par un sujet auquel je suis sensible: la pochette est habillé par les très belles (et parfois amusantes) photos de Denis Chobelet, et quand les groupes soignent l’habillage, il faut le mentionner !

Mountain Men au BAG

Mountain Men @ BAG ThursdayJe vous parlais déjà de Mountain Men (ici), il y a quasiment une année à quelques jours près, lorsqu’ils étaient venus au Chat Noir  à Carouge. Depuis, je rêvais de les voir revenir jouer au BAG (Blues Association de Genève) et cela a été chose faite le 24 novembre 2011, à notre très grand plaisir et au bonheur de tous les spectateurs venus en nombre ce soir-là au Brasseur des Grottes.

Mountain Men @ BAG ThursdayJe ne vais pas revenir sur les qualités de Mountain Men, puisque je l’ai déjà fait, sinon pour ajouter qu’en plus de leurs qualités musicales ces gars-là sont éminemment sympathiques et gentils, et de grands professionnels. C’est incroyable comme les 80-90 minutes de spectacle (sans compter plus de 20 min de rappel) passent vite avec eux. A priori on pourrait craindre qu’une combinaison de deux gars et trois instruments (voix, guitare, harmonica) pourrait rapidement devenir lassant (surtout si ils font du blues 😉 ), mais la variété et la qualité de leur musique vous prennent rapidement le coeur et les tripes pour vous amener trop rapidement au bout du show. Et scéniquement, si Mr Mat a la guitare est forcément assez statique sur sa chaise (quoique ça balance pas mal), il se passe toujours quelque chose de visuel du côté de Barefoot Iano, qui occupe tout le reste de la scène dans une chorégraphie qu’on pourrait parfois qualifier de bizarroïde mais qui très rapidement fait partie intégrante du spectacle. Et les deux musiciens ont et font des gueules qui font plaisir à voir et très plaisir à photographier.

La lumière au BAG était bien meilleure que lors du précédent concert et j’ai donc pu prendre des photos en situation normale, bien que je ne regrette pas de parfois me sortir les pouces pour faire quelque chose de potable dans les circonstances extrêmes comme au Chat Noir.

Mountain Men @ BAG Thursday

–> Site de Mountain Men
–> Photos au BAG (David Souma et moi-même)
–> Photos au Chat Noir (2010)

Bob Margolin

Cette semaine j’étais à un concert dans une petite salle qui n’est pas vraiment une salle de concert pour y écouter un bluesman, mais qui lui est vraiment un bluesman ! Bob Margolin n’ést peut-être pas un nom très connu dans le grand public, mais il a joué avec des gars qui eux sont des superstars. Il joua notamment pendant de nombreuses années avec Muddy Waters, avec lequel il apparait d’ailleurs dans « The Last Waltz » de Scorcese, qui fut un des films cultes de mon adolescence. A part Muddy, il y a Johnny Winter et bien d’autres: prononcez n’importe quel nom et Bob aura joué avec lui sur une scène, dans un studio ou lors d’une jam quelquepart. Et sur scène, c’est la toute grande classe dans un pur esprit de blues, de partage, de générosité et d’amitié, accompagné magistralement par le Bonny B. Band. Un grand Monsieur !

Côté technique, de très mauvaises conditions d’éclairage, avec 2 spots, dont un rouge baveux sur Bob et Bonny. Mais je me rends compte que ce genre de conditions très limites m’oblige à être encore plus précis dans ce ce que je fais et observer encore mieux les lumières, parce que je sais qu’il y aura un gros travail de post-production pour gommer les saturations de rouge et faire ressortir les contrastes. Un peu comme lors du concert de Mountain Men à Carouge.

Harmonica au Château-Carton

Hier soir nous sommes allés au château-carton écouter Marc-André Léger, excellent guitariste et chanteur de blues canadien (c’est lui qui est canadien, pas le blues). J’aime beaucoup son style personnel ainsi que ses reprises de bon vieux blues des années 20-40 (Robert Johnson, Napoleon Washington, euh non, pas Napoleon Washington) ainsi que ses nombreuses digressions et incursions dans d’autres genres musicaux sur sa guitare dobro. En résumé, très bien. Il était accompagné hier soir d’un excellent et très fin batteur (Xavier Longchamp) et de l’harmoniciste Guillaume Lagger.

Je n’avais jamais entendu Guillaume Lagger, mais sa technique et sa musicalité m’ont sérieusement impressionées au point que j’en fais le sujet principal de ce billet. Si j’en crois le web pipol et les sources officielles, Guillaume est le neveu de Jacky Lagger, compositeur auteur interprète multi-instrumentiste et O.J.N.I de la scène suisse (objet jouant non identifié). Je ne sais pas si c’est héréditaire ou acquis, mais dans son domaine Guillaume présente la même aisance et la même maîtrise de tous les styles musicaux que son tonton . Là, bien sûr il ne faisait « que » du Blues, mais il a montré une telle diversité de jeux et de technique que je me suis empressé d’aller sur le site de son groupe l’Ironie du Son pour voir ce qu’il fait d’autre et comme je le pensais,  ce gars-là est capable de jouer et être à l’aise dans n’importe quel style.

Au oui, encore une chose: c’est marrant de voir des mecs avec des dreadlocks jouer du blues !

Je ne peux que vous recommander d’aller écouter quelques extraits de l’Ironie du Son !

(tiens, ça doit être mon premier article sans images !)