BB King, who else ?

BB KingCurieusmenent je ne me rappelais plus que j’avais des photos de BB King, c’est ma femme qui  me l’a rappelé parce qu’elle se souvenait d’en avoir vu. J’ai vu BB King plusieurs fois à Montreux mais n’ai pu faire des photos qu’en 1984. Il est possible que j’ai d’autres concerts de lui dans ces années là, mais jusqu’ici je n’en ai pas retrouvé Et curieusement aussi, quand ma femme m’en a parlé j’ai dit « ah, oui c’est vrai, je dois en avoir », mais je pensais en avoir en couleur, parce que je me souviens d’une veste bleue. Mais c’était peut-être le concert de 1993, ou celui de Ray Charles, qui pourtait une veste bleue …. La mémoire est bizarre.

C’est sympa de revisiter ces photos, qui sont parmi mes premières photos de concert: je n’y connaissais pas grand chose techniquement, je tâtonnais et essayais et le problème c’est que je n’avais pas de quoi tirer plusieurs films par soirée, au contraire des pros qui tiraient une dizaine de films par soir. Là par exemple, pour BB King j’en ai au total une trentaine. Alors quand l’une d’entre elle était pas mal, je pouvais être très content. Et comme je n’avais qu’un boitier il fallait aussi choisir à l’avance si je faisais du noir&blanc ou de la couleur. Parfois je faisais un film de chaque dans la soirée.

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Awek – Rich and Famous

Je ne sais pas si le dernier CD d’Awek « Rich and Famous » les rendra riches et célèbres, mais depuis que je l’ai reçu il tourne en boucle dans mon lecteur ou dans ma voiture, tant il est bon ! Pour ce nouvel opus, les bluesmen toulousains sont retournés aux USA pour son enregistrement et ont cette fois choisi la Californie et le Greaseland Studio avec Mark Hummel à la production, qui les accompagne également sur quelques titres avec d’autres invités comme Charly Baty, Bob Welsh, Lisa et Kid Andersen.

C’est toujours difficile de dire qu’un album est le meilleur d’un groupe, parce que cela sous-entendrait que les précédents sont moins bons et ce n’est de loin pas le cas 😉 . Mais une chose est sûre: celui-ci est magnifique. Chaque titre est finement ciselé comme autant de pierres précieuses, tous différents les unes des autres, passant du blues au rock avec un détour par le swingue et les big bands, mais formant une parure très cohérente. L’harmonica de Stéphane et la guitare de Bernard enluminent la voix de Bernard, la section rythmique assurée par Olivier et Joël swingue à fond et les musiciens invités ajoutent juste ce qu’il faut aux morceaux pour leur rendre un peu d’éclat supplémentaire ! Bref, un album qu’il faut avoir dans sa collection !

Je finira par un sujet auquel je suis sensible: la pochette est habillé par les très belles (et parfois amusantes) photos de Denis Chobelet, et quand les groupes soignent l’habillage, il faut le mentionner !

Fêtes de Genève

Alepok @ FdGLe temps n’était vraiment pas terrible lors des pré-fêtes de Genève et je dois avouer que j’ai dû me pousser pour aller écouter l’un ou l’autre des nombreux concerts intéressants ou rigolos que j’avais envie d’aller écouter. Ce n’est qu’au moment où les fêtes avaient bien démarré que je me suis mû et du coup sur la dernière semaine j’ai vu un peu plus de choses.

Le plus intéressant était sans conteste Bernard Allison, dont j’ai déjà parlé plus tôt, mais il y avait plein de groupes régionaux non moins intéressants, dont par exemple les excellents Strangetrick que j’avais déjà eu l’occasion d’entendre ou Alepok, excellent groupe de reprises de standards rock et pop des années 60-70 Strangetrick @ FdG (Stones, JJ Cale, Beatles, etc.). Et pour finir, attiré par un article de présentation alléchant, je suis allé écouté le « British Blues Award » Bex Marshall, voix superbe et énergie incroyable et qui pour l’occasion était accompagnée par la section rythmique de Strangetrick, Pascal Alba et Gianni di Paolo. J’ai surtout été épaté par sa manière de triture sa guitare dobro qui n’était pas sans me rappeller un autre brittanique, Dave Arcari. J’espère qu’elle repassera dans nos contrées un de ces jours !

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Bernard AllisonStrangetrickAlepokBex Marshall

 

 

Bernard Allison / Luther Allison

Bernard Allison @ FdGLuther AllisonJe suis allé écouter et photographier Bernard Allison lors des Fêtes de Genève et du coup j’ai eu envie de plonger dans mes archives et voir ce que j’avais concernant son père, Luther Allison, que j’avais vu il y a 25 ans au Festival de Jazz de Montreux. En regardant quelques dates, je me suis rendu compte que lorsque j’avais vu Luther pour la première fois, il avait 46 ans, et son fils, que j’ai aussi vu pour la première fois cette année, aura 46 ans en 2011. Je ne sais pas si dans 25 ans je photographierai le fils de Bernard ?

N’étant ni un puriste, ni une encyclopédie, je ne vais pas essayer de comparer les deux, je pense que des centaines de critiques l’auront fait avant moi. Tout ce que j’aurai à dire c’est que le concert de Bernard Allison était très bon,  il est un excellent guitariste qui prend beaucoup de plaisir sur scène et en donne également beaucoup. Il rend de nombreux hommages à ses pairs et à ses pères et on ne va surtout pas bouder notre plaisir quand il fait quelques reprises d’Hendrix !

Quant au concert de Luther Allison en 1986, j’ai le souvenir lointain d’une soirée géniale, mais ce n’était pas forcément dû à sa seule présence, puisqu’il y a avait dans la même soirée et en jam des gens comme John Mayall, Otis Rush, Eric Clapton et quelques autres.

Otis Rush, Eric Clapton. Luther Allison

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Bob Margolin

Cette semaine j’étais à un concert dans une petite salle qui n’est pas vraiment une salle de concert pour y écouter un bluesman, mais qui lui est vraiment un bluesman ! Bob Margolin n’ést peut-être pas un nom très connu dans le grand public, mais il a joué avec des gars qui eux sont des superstars. Il joua notamment pendant de nombreuses années avec Muddy Waters, avec lequel il apparait d’ailleurs dans « The Last Waltz » de Scorcese, qui fut un des films cultes de mon adolescence. A part Muddy, il y a Johnny Winter et bien d’autres: prononcez n’importe quel nom et Bob aura joué avec lui sur une scène, dans un studio ou lors d’une jam quelquepart. Et sur scène, c’est la toute grande classe dans un pur esprit de blues, de partage, de générosité et d’amitié, accompagné magistralement par le Bonny B. Band. Un grand Monsieur !

Côté technique, de très mauvaises conditions d’éclairage, avec 2 spots, dont un rouge baveux sur Bob et Bonny. Mais je me rends compte que ce genre de conditions très limites m’oblige à être encore plus précis dans ce ce que je fais et observer encore mieux les lumières, parce que je sais qu’il y aura un gros travail de post-production pour gommer les saturations de rouge et faire ressortir les contrastes. Un peu comme lors du concert de Mountain Men à Carouge.

The Rambling Wheels vs The Who

Rambling Wheels @ Festiverbant 2010

Avant de partir en vacances je suis allé au Festiverbant pour y prendre quelques photos pour l’organisation. Le Festival rock de LanDEcy est un évènement éminemment sympathique, qui propose 3 soirées gratuites de rock, pop et blues avec de nombreux groupes locaux et quelques vedettes de niveau national ou international, dans un joli coin de la campagne genevoise.

Parmi les groupes que j’avais envie de voir et écouter (qui étaient nombreux, mais j’y reviendrai probablement un peu plus tard), il y avait The Rambling Wheels, un groupe rock de Neuchâtel débordant d’énergie, qui sautait et bougeait sur scène et se donnait complètement à fond et qui a été bien apprécié par le public.

J’ai naturellement été très content de réussir cette photo du guitariste bondissant, qui n’est pas sans rappeller The Who dans leurs jeunes années. Les Who ont toujours été parmi mes groupes préférés: je suis un fan inconstionnel du jeu de guitare de Pete Townshend et pour les avoir vu et écouté relativement récemment à Paléo (20.7.2006) je peux affirmer qu’ils n’ont rien perdu de leur pêche ni de leur énergie, même si Pete n’a probablement plus les genoux pour faire des bonds tels qu’il les pratiqueait dans le temps. Le bondissant Pete, dont j’ai toujours adoré aussi les images de sauts et autres contorsions sur scène. De nos jours il n’y a plus beaucoup de personnes qui s’éclatent ainsi sur scène et je suis donc bien heureux d’avoir croisé la route des Rambling Wheels pour faire moi aussi une photo « à la Pete Townsend » !

(Et en passant, je m’excuse auprès des auteurs de ces photos des Who, je n’ai pas été capable de trouver leurs noms pour lex créditer correctement).

Tiens, à propos de genoux et de photos, il faudra que je vous parle d’Antelope Canyon un de ces jours …

Toutes les photos des Rambling Wheels ici –> http://www.flickr.com/photos/sitatof/sets/72157624865316084/with/4949584804/

T’es allé à Paléo 2010 ?

Cette année, nous avons passé 2 soirées au Paleo Festival de Nyon, le mercredi et le samedi. (Nous y étions en 2008, 2009 et bien avant ce blog aussi).

Asaf Avidan & the Mojos @ Paleo 2010Ma douce moitié est fan de Charlie Winston. Moi personnellement j’ai beaucoup aimé quand il a sorti son « hobo », avant que le morceau ne me sorte par tous les pores tant on l’entendait sur toutes les ondes. Puis les médias ont passé d’autres morceaux qui m’ont reconcilié avec lui tant et si bien qu’au final je me réjouissais aussi d’écouter sa prestation live, qui s’avéra être excellente: grande classe, humour, complicité, très bons musiciens, en conclusion un très bon moment. Cette soirée de mercredi avait été ouverte par Olivia Ruiz, qui était très bien, bien que je ne sois pas fan, et fut conclue par -M- qui est à mon avis l’un des meilleurs musiciens de la scène française du moment et que j’apprécie beaucoup parce qu’on sent dans sa musique tout l’héritage de la pop et du rock des années 70, et par conséquent tout ce qui à baigné ma propre évolution musicale. Ma découverte personnelle du mercredi fut Asaf Avidan & The Mojos (photo ci-dessus), un rocker israélien avec une voix particulière, haut perchée et dont la musique rappelle aussi les années 70. En début de soirée nous avions également suivi le concert du groupe genevois Stevans: de la brit pop avec des mélodies et des arrangements bien sympathiques et qui envoie néanmoins du bois et sait mettre le feu à une salle.

John Butler trio @ Paleo 2010Nous avions tout de suite aimé le John Butler Trio (photo ci-contre) après à un de leur passage (le premier ?) à Taratata en 2007 (merci Nagui) et nous réjouissions de les entendre en public en ce début de samedi soir. Et ce fut un concert exceptionnel, simplement géant. J’avais bien eu le sentiment auparavant que John Butler était un excellent guitariste, mais tout ce que j’avais pu entendre de lui jusque-là n’avait rien à voir avec ce qu’il peut produire sur scène. Et je ne parle pas seulement de sa dexterité à la guitare mais aussi de son habilité à combiner de nombreuses pédales d’effets pour faire sonner ses guitares acoustiques de mille manières différentes, au point que ma femme a dit de lui après d’un long morceau uniquement instrumental: « tu sais que je n’aime pas les guitar-heros, mais j’ai adoré ce qu’il a fait ! ». Et ça, c’est le plus grand hommage qu’un guitariste puisse recevoir !

On s’est promené un peu avant d’aller écouter Dutronc, dont on a reçu bien plus qu’on en attendait: une voix excellente, des orchestrations et arrangements musclés, un show sympa et un excellent Fred Chapellier à la guitare pour passer une excellente fin de soirée. Bien auparavant nous avions écouté les chansons folk/rock de Piers Faccini, dont la belle voix nous avait déjà attiré en écoutant les extraits sur le site de Paléo.

Je finirai ce billet en soulignant que le son fut exceptionnel dans tous les concerts auxquels nous avons assisté, et que c’est toujours aussi sympa de se rendre au Paléo !

Lights in the Night @ Paleo 2010

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Les cadeaux sont sous l’sapin !

Ce mois, j’ai laissé (un peu) mon appareil photo de côté pour faire un peu de musique. Comme ça fait à peu près 20 ans que je ne suis plus remonté sur une scène, ma femme a immortalisé la scène avec son nouvel iphone (la geek !).

Mais avant les cadeaux, d’abord la petite histoire. Nous avons organisé pour la dernière soirée du BAG un petit concours pour désigner le musicien ou le groupe qui présenterait le meilleur blues de Noël (désigné par applaudimètre). Je me suis dit que je pourrais y participer, parce que j’ai assez rapidement trouvé un refrain sympa sur l’air de « Sweet Home Chicago » de Robert Johnson. Mais de là à aller affronter la scène seul il y a avait un gouffre, alors j’ai demandé à mes potes de DeltaR si ils me feraient l’honneur de m’accompagner dans cette aventure. Ce à quoi ils ont répondu favorablement et c’était d’autant plus gentil qu’ils bossent comme des fous pour enregistrer leur premier CD, ce n’est donc que le soir avant que nous avons pu répéter avec Nico (guitare) et Jean-Phy (batterie)(Gab était absent). Ca m’a tout de suite plu, parce que DeltaR intérprète ce morceau plutôt comme Robert Johnson, et moi je le chante plutôt à la Blues Brothers, mais le collage des deux fonctionnait assez bien. J’ajoute pour la petite histoire que Jean-Phy et moi nous connaissons depuis l’âge de 8 ans (ce qui fera donc 40 ans le printemps prochain) et qu’il était le batteur de mon premier vrai groupe (Glad), il y a plus de 30 ans. Donc, nous revoilà sur scène pour un bon moment sympa qui m’a mis sur un petit nuage, d’autant plus que nous avons gagné le concours ! Alors merci DeltaR !

La soirée fut très sympa et plusieurs concurrents présentèrent des versions très originales de chansons existantes ou des créations pour l’occasion !

Les Paul’s last note

Lester William Polfuss, mieux connu sous le nom de Les Paul est décédé au vénérable âge de 94 ans. Il était guitariste et surtout l’inventeur de la guitare Gibson qui porte son nom et qu’on reconnaît à sa forme caractéristique. Il a aussi été le premier musicien a enregistrer un morceau sur un système multipiste, système qu’il avait développé  dans son garage. J’ai joué un peu de la guitare, mais je n’ai jamais été un geek de la technologie et j’avoue que je ne connais pas la différence fondamentale entre une SG, une Firebird ou une Les Paul.  Je ne connais rien non plus de la carrière de Les Paul, et vous en apprendrez plus sur lui en consultant wikipedia (EN ou FR). Et vous devez certainement commencer à vous demander pourquoi je lui consacre un article …

Et bien je me suis fait la réflexion que ce gars-là, qui a commencé la musique à l’âge de 8 ans et était professionel à 17  (donc en 1932) a été un pionnier de la guitare électrique et a contibué à toute son évolution, depuis les premiers balbutiements (dans les années vingt), jusqu’aux instruments hypersophistiqués qu’on fabrique aujourd’hui. A ce propos, si un jour vous passez à Seattle, il y a une exposition permanente de l’Experience Music Project consacrée à l’histoire de la guitare électrique qui est extrêmement bien faite avec des modèles de toutes les années. Imaginez que ce gars est passé des premiers microphones et amplis aux derniers cris de la technologie et des guitares qui s’accordent toutes seules (fender ou gibson) ou qui sont tellement bourrées d’électronique qu’un seul modèle est capable de reproduire le son de dizaines de modèles classiques, comme la variax, par exemple.

Même si on ne connaît rien en technique – peut-être même surtout si on y connaît rien – il faut aller voir la demo de la Fender stratocaster VG qui est un petit bijou d’électronique élaboré avec le concours de  Roland pour en faire une guitare qui s’accorde toute seule et capable de reproduire plusieurs sons caractéristques d’autres modèles (voir les videos 1, 2 et 3). Ou les demos de la guitare caméléon DarkFire, pour rester chez Gibson. Et même si c’était quelquechose qui était déjà  possible avec des logiciels ou certains amplis, c’est quand même la classe d’avoir intégré tout ça dans la guitare elle-même. Quelle évolution ! Et quelle belle vie ça doit être d’avoir vécu tout ça ! Repose en paix Les !

Par finir, cela fait 2 mois que je me demande si je ne vais pas me racheter une guitare électrique et un des modèles qui me fait de l’oeil est précisement une Les Paul, parce que j’ai un bon souvenir d’en avoir essayé une il y a très longtemps. D’ailleurs vendredi je suis allé m’acheter une pédale d’effets et je l’ai essayée avec une Les Paul.

Harmonica au Château-Carton

Hier soir nous sommes allés au château-carton écouter Marc-André Léger, excellent guitariste et chanteur de blues canadien (c’est lui qui est canadien, pas le blues). J’aime beaucoup son style personnel ainsi que ses reprises de bon vieux blues des années 20-40 (Robert Johnson, Napoleon Washington, euh non, pas Napoleon Washington) ainsi que ses nombreuses digressions et incursions dans d’autres genres musicaux sur sa guitare dobro. En résumé, très bien. Il était accompagné hier soir d’un excellent et très fin batteur (Xavier Longchamp) et de l’harmoniciste Guillaume Lagger.

Je n’avais jamais entendu Guillaume Lagger, mais sa technique et sa musicalité m’ont sérieusement impressionées au point que j’en fais le sujet principal de ce billet. Si j’en crois le web pipol et les sources officielles, Guillaume est le neveu de Jacky Lagger, compositeur auteur interprète multi-instrumentiste et O.J.N.I de la scène suisse (objet jouant non identifié). Je ne sais pas si c’est héréditaire ou acquis, mais dans son domaine Guillaume présente la même aisance et la même maîtrise de tous les styles musicaux que son tonton . Là, bien sûr il ne faisait « que » du Blues, mais il a montré une telle diversité de jeux et de technique que je me suis empressé d’aller sur le site de son groupe l’Ironie du Son pour voir ce qu’il fait d’autre et comme je le pensais,  ce gars-là est capable de jouer et être à l’aise dans n’importe quel style.

Au oui, encore une chose: c’est marrant de voir des mecs avec des dreadlocks jouer du blues !

Je ne peux que vous recommander d’aller écouter quelques extraits de l’Ironie du Son !

(tiens, ça doit être mon premier article sans images !)