Bonne Année 2018 !


Mes meilleurs voeux pour 2018 !

Une année se termine et une nouvelle démarre. Comme d’hab. Personnellement, l’année fut assez bonne: plusieurs projets se sont réalisés, dont une expo photo à Bernex qui reste un des mes plus grands plaisirs, et aussi de nombreuses nouvelles opportunités photographiques se sont présentées qui ouvrent de bonnes perspectives pour 2018.

En plus, pour les traditionnels voeux, on m’a commandé plusieurs cartes; bon c’est la même personne qui me les a commandées 😉 , mais j’aime bien préparer des cartes. De plus, un commerce m’a même acheté une photo de feux d’artifice pour créer les cartes à l’intention de leurs clients.

Pour finir, je préfère les années paires, alors vive 2018 !

1er Coppet Blues Festival

Kyla Brox @ Coppet Blues FestivalLes Festivals de novembre se suivent, sont tous d’excellente facture, mais ne se ressemblent pas ! Le premier (Vully) se déroulait dans de petites et moyennes caves de vignerons, le 2ème (Lucerne) principalement dans la grande salle du casino, à laquelle je préfère nettement la petite salle du Casineum, bien plus sympathique, et le 3ème se déroulait dans un château, celui de Coppet ! En effet Jazz&Co qui organise habituellement une poignée de concerts par année à mis la vitesse supérieure pour proposer son premier festival de blues, sur 2 soirées avec 6 groupes.

The Pathfinders @ Coppet Blues FestivalPersonnellement je connaissais la plupart des protagonistes et lors de la 1ère soirée féminine je me réjouissais de découvrir Sophie Malbec, revoir the Pathfinders, que je n’avais plus vu depuis belle lurette, et revoir Kylo Brox Band, qu’on retrouve toujours avec un grand plaisir. En ce qui me concerne il me semble que Kyla a fait ce soir-là un des meilleurs concerts auxquels j’ai assisté: voix magnifique, groupe parfait avec l’excellentissime Paul Farr à la guitare et une section rythmique solide et très variée avec Pablo Leoni derrière les fûts et Dan Blomeley à la basse. Beaucoup d’émotions dans tous les morceaux, qu’il s’agisse des compositions du groupe ou de reprises comme cette magnifique version de Hallelujah de Leonard Cohen qui a donné des frissons à plus d’un spectateur.

La 2ème soirée était consacrée aux hommes et elle fût ouverte par mes vieux amis de deltaR, qui présentaient leur spectacle sur des chansons de Charley Patton, avec projection d’une bande dessinée pendant le show. Moi j’ai adoré, en toute objectivité. Tiens, pour la petite histoire, deltaR est peut-être un des premiers groupes que j’ai photographié quand je me suis remis à la photo de concert il y a 10 ans. J’avais déjà entendu Francesco Piu, mais dans une version duo: j’aimais déjà bien ce sarde et me réjouissais de la voir en version full band. Et je n’ai pas été décu. Très drôle sur scène, Franceso Piu et ses musiciens ont mis une énorme ambiance dans la salle avec leur delta blues teinté de plein de choses, notamment de rap dans un set explosif qui a conquis le public de Coppet !

Francesco Piu @ Coppet Blues Festival

Pour clore ce premier festival, Jazz&Co avait fait appel à un pilier du blues français, Fred Chapellier, qui présentait son nouveau projet Fred Chapellier & the Gents, featuring Dale Blade. Monté au début de 2017, ce nouveau groupe dans lequel Fred laisse la partie vocale à la voix chaude et soul de Dale Blade a tourné dans plusieurs endroits pendant l’année mais venait pour la première fois en Suisse. Personnellement je n’avais encore rien entendu d’eux et ne me suis volontairement pas renseigné avant le festival de Coppet pour avoir la surprise de la découverte en live. Eh bien, c’est du tout bon ! On a une section rythmique solide avec un super groove avec Guillaume Desterac à la batterie et Christophe Garreau à la basse et là-dessus Fred à la guitare, Dale à la voix et Bako (Pascal Mikaelian) à l’harmonica n’ont plus qu’à s’amuser et c’est ce qu’ils font, et avec grande classe ! On passe du blues à la soul en faisant quelques détours rock’n’roll et ça sonne vraiment bien: le public était comblé et on se réjouit de l’album qui sortira le 16 mars 2018 !

En conclusion, une première édition bien réussie et on se réjouit déjà de la prochaine !

Toutes les photos: https://www.flickr.com/photos/sitatof/collections/72157666745226329/Fred Chapellier and the Gents feat. Dale Blade @ Coppet Blues Fe

10ème Vully Blues Festival

The Two @ Vully Blues

Je me rends en général au moins un soir au Vully Blues Festival depuis pas loin de 6 ou 7 ans, et c’est un des rares festivals de blues dans lesquels je me rends en touriste, sans appareil photo, à quelques exceptions près. Mais ça c’était avant ! En effet pour son 10ème anniversaire le président du festival Cyrill Deschamps m’a invité à renforcer son photographe officiel (Julien Schafer de Rawking Photo).  Le Vully Blues Festival est un concept à part et assez original: une dizaine de caves et de caveaux des (excellents) vignerons de Praz sont occupés l’espace de chaque soir par autant de groupes qui y jouent toute la soirée de 18h00 à Minuit, par tranches de 45 minutes avec des pauses d’environ une demi-heure. Les spectateurs passent donc la soirée à se déplacer d’un caveau à l’autre en fonction de leurs envies, et profitent de déguster les crus locaux, puisqu’un verre à vin est fourni avec chaque billet. Je rêverais d’organiser une événement identique à Dardagny ou Satigny ! (Mais je n’ai pas trop le temps, alors n’hésitez pas à me piquer l’idée).

Groovepack & Justina Lee Brown @ Vully BluesEn général, les festivals sont assez faciles à photographier, même si il y a plusieurs scènes. Chaque artiste passe dans un ordre déterminé et il suffit d’attendre pour le photographier. A Vully, à chaque instant il y a  environ 6 groupes qui jouent en même temps et il faut se déplacer pour essayer de photographier tout le monde. En plus, dans mon souvenir de spectateur, je me souvenais de petits endroits pleins à craquer et de sérieux problèmes pour s’approcher de la plupart des scènes si on ne s’était pas présenté assez tôt avant la reprise. Autant dire qu’au moment d’aborder la première soirée, j’étais un peu stressé et craignais de ne pas pouvoir faire le tour complet. Heureusement quand on trimbale 2 boîtiers et qu’on porte autour du cou un joli badge de l’organisation et qu’on avance poliment à coup de « pardon, merci, pardon, pardon, merci ! » on arrive se frayer un passage sans même que personne ne s’énerve. Mais au final, je suis resté quand même moins longtemps à chaque groupe le premier soir, mais je me suis détendu pour le 2ème ayant constaté qu’un tour complet était posssible.

Parade @ Vully BluesA noter pour cette 10ème édition, en plus d’une très belle programmation, les organisateurs avaient décoré les rues pour transformer le lieu en Nouvelle-Orléans et avaient prévu une parade avec un marching band. Parade qui a eu un très beau succès, notamment en raison du temps clément, surtout la première soirée. Le festival affichait complet les deux soirs, alors si vous avez envie d’y participer l’an prochain, ne vous y prenez pas à la dernière minute !

En conclusion, c’est sympa de penser que les festivals de blues romands arrivent tous plus ou moins à leur 10ème édition. Sierre Blues fête ses 10 ans en 2018, Blues Rules Crissier verra sa 10ème édition en 2019 (es espérant qu’ils trouvent une solution pour 2018, le château ayant changé de mains).

 

Lumières Blues – Bernex 2017

Poster Expo Lumières Blues - Bernex 2017
Super bilan pour l’exposition Lumières Blues présentée dans le cadre des rencontres musicales de Bernex, les 31 Août, 2-3 septembre 2017. De nombreux amis  étaient présents lors du vernissage, trop pour que je puisse consacrer à chacun d’eux le temps qu’il aurait mérité et je m’excuse auprès de tous ceux à qui je n’ai eu que le temps de coller une bise et dire bonjour. Pendant le week-end de nombreuses personnes sont passées avec une alternance de personnes connues et de visiteurs de passage (probablement 75%), qui ne nous a laissé aucune minute de répit mais plus de temps pour accueillir chacun et échanger au moins quelques mots, même avec les visiteurs inconnus. 80 personnes ont participé au tirage au sort et le vainqueur  a déjà été averti (désolé pour les autres !). C’est un véritable plaisir également de recevoir vos compliments en direct et d’écouter vos commentaires.

C’est quand même très agréable de voir ses photos tirées sur un bon papier de bonne dimension et bien éclairées. Le rendu d’une photo imprimée est incomparable. D’ailleurs je me souviendrai toujours du jour ou je me suis retrouvé face à un Jimi Hendrix de 1.0×1.5m au San Francisco Art Exchange, photographié par Gered  Mankowitz. Je crois que j’avais passé un quart d’heure devant cette seule photo, et il y en avait des dizaines d’autres !

Merci à tous, merci à la Mairie de Bernex et son service culturel, et au plaisir de vous revoir peut-être dans une autre exposition, qui sait ?

Ceux qui n’auront pas pu venir peuvent découvrir les photos ci-dessous ou rangées dans ce dossier flickr: https://www.flickr.com/photos/sitatof/albums/72157688705488045

Paléo 2017

Pogo Car Crash Control @ Paléo
Après mon article sur Montreux, je vais revenir aujourd’hui sur l’autre grand festival de l’été en Suisse Romande: le Paléo Festival de  Nyon. Comme Montreux, c’était une première pour moi d’obtenir les accréditations pour y photographier les concerts pour NeoMusic-Live; non pas qu’on me les aie refusé les années précédentes, plus simplement je n’en avais jamais demandé pour diverses raisons. Curieusement, mon histoire personnel avec Paléo commence en même temps que Montreux puisque dans les années 80 les bénévoles de Montreux avaient été invités à participer à une soirée à Paléo, mais j’avoue que je ne me souviens plus qui jouait ce soir-là, ni même quelle année c’était exactement.

Bref, cette année donc, en plus de ma pélerine, de ma casquette et de mes souliers de marche étanches, j’ai pris tout mon attirail de photo pour 4 soirées sur les 6 que compte le festival. Paléo c’est super bien organisé: que ça soit du côté du spectateur ou de la presse, tout roule comme sur du velours, les informations sont claires, les concerts sotn à l’heure et la pluie aussi. J’ai vu pas mal de choses intéressantes, notamment quelques belles découvertes au Dôme, qui accueillait cette année l’Amérique du Sud, dont la chanteuse de reggae Jah9, ou les groupes de Cumbia americano/mexicain tels que Orkesta Mendoza.

Mat Bastard @ Paléo Festival Nyon, Switzerland, 22.07.2017.

Sur les autres scènes j’ai particulièrement apprécié Midnight Oil, que je n’avais plus écouté depuis longtemps et qui se sont produits avec un engagement, une verve et une énérgie restée intacte au cours des années. Un vrai régal d’entendre à nouveau les morceaux qu’on se faisait péter dans les oreilles dans les années 80 ! Sinon au rayon découverte, j’ai adoré le jeune groupe rock garage trash survitaminé Pogo Car Crash Control: le groupe français a fait exploser le club tent et à joué ses morceaux 25% plus vite que d’habitude, à mon avis, puisqu’ils ont fini leur prestation 15 minutes avant la fin prévue. L’autre grand claque, et on reste toujours dans l’énérgie rock, un peu plus punk cette fois, avec la décoiffante prestation de Mat Bastard, ex-chanteur de Skip the Use qui tourne aujourd’hui sous son nom avec un nouveau groupe keupon qui envoie du bois. Les mélodies et les chansons sont bien ficelées, Mat a beaucoup d’humour et sur scène et ça bouge sans arrêt dans toutes les directions. Au départ j’avais juste l’intention de rester pour quelques chansons, mais j’ai dû me faire violence pour m’arracher avant la fin, parce qu’il fallait quand même aller faire des photos de Christophe Maé, qui soit dit en passant était très bien aussi: sympa et super ambiance.

Pour revivre quelques concerts, allez voir la chaîne youtube du Paléo, sur laquelle on trouve de nombreux extraits de concerts.

Beth Ditto – Montreux Jazz Festival

Beth Ditto @ Montreux Jazz Festival
Plus de 30 ans après avoir porté un badge de membre du staff,  le Montreux Jazz Festival m’en a redonné un récemment cette fois pour m’autoriser à prendre des photos lors de 2 soirées de cette 51ème édition pour Neomusic-Live.

Beth Ditto @ Montreux Jazz FestivalJ’avais été bénévole plusieurs années « au Jazz » – comme on dit – entre 1981 et 1986: c’était encore au casino (le nouveau bien sûr, l’ancien ayant brûlé au début des années 70, comme tout le monde le sait) et la taille de l’événement à l’époque n’avait rien à voir avec le festival actuel qui s’est répandu sur les quais sur plusieurs centaines de mètres et offre aujourd’hui plusieurs scènes. Je travaillais dans la salle et j’avais justement l’occasion d’y croiser les photographes de l’époque comme Dany Gignoux ou Edouard Curchod que j’ai eu l’occasion de revoir lundi dernier au concert de Beth Ditto et qui y officie donc depuis plus de 35 ans. J’y suis bien entendu retourné plusieurs fois, mais comme simple spectateur. Je ne vais pas jouer au nostalgique et vous dire si c’était mieux avant ou pas, ce  n’est pas vraiment le but de cette note et il est normal que les choses changent. Je peux juste vous dire que l’organisation actuelle est parfaite, l’accueil est pro et détendu, les gens sont sympas, la programmation est extraordinaire chaque année. Une des plus notables différences c’est qu’à l’époque les photographes étaient assis au premier rang, avaient un couloir de 2 m devant la scène qu’ils se partageaient avec les grosses caméras de la TV et pouvaient photographier tout le concert et aujourd’hui ils se tassent dans un espace de moins d’un mètre de large et n’ont droit qu’aux 3 premiers morceaux.

Beth Ditto était égale à elle-même: enjouée, plaisantant avec le public, très nature et direct sur scène, n’hésitant pas à s’arrêter et rire d’elle-même lorsqu’elle a eu quelques problèmes de voix, vite dissipés. Ayant entendu quelques-un de ces derniers titres, notamment « Fire », qui me rappelle la chanteuse Carmel des années 80, je m’attendais à un concert plus dépouillé, plus sobre musicalement qu’avec Gossip. Mais il n’en a rien été: la voix de Beth Ditto est soutenue par d’excellents musiciens à haute énérgie qui remplissent formidablement l’espace et assurent un fond rock/punk/disco du même acabit que Gossip. Mention spéciale à la guitariste Kelly Apple, très photogénique en plus d’être une excellente guitariste.

Pet Shop Boys, qui suivait, était pas mal du tout, mais j’avais l’impression que rien n’avait changé depuis la fin des années 80, sinon le light show. Les photographes n’avaient le droit de prendre des photos que depuis le milieu de la salle (mes excuses à tous ceux que nous avons bousculé), mais c’était suffisant puisque sur scène il ne se passait pas grand chose, sinon le gigantesque lightshow déjà cité.

Pet Shop Boys @ Montreux Jazz Festival

The Wanton Bishops

The Wanton Bishops @ L'Usine
Oui, je pense qu’il faut que j’avoue un jour ou l’autre qu’il m’arrive de m’éparpiller. Avec le Daily Rock, je suis allé faire des photos de The Wanton Bishops à PTR/L’usine. Dans ces situations et surtout lorsque j’ai aimé la soirée, j’ai vraiment envie d’ajouter quelques mots sur ce que j’ai vu ou ressenti, et du coup je l’ai fait dans l’article du Daily, mais en même temps je ne suis pas un grand écrivain, en plus ça prend pas mal de temps si on veut torcher des phrases un tant soit peu lisible, mais quand on se contrôle pour un article de média c’est aussi moins facile de s’enthousiasmer, par ce que l’enthousiasme c’est la subjectivité et si j’écris un article, j’essaye d’être un peu plus dans l’objectivité. Par contre, ici, chez moi, je m’en fous. Et ces revues, non seulement ça prend du temps à écrire, mais ça prend du temps sur mon temps de bloggage et lorsqu’un visiteur revient (par hasard) ici, il pense que je ne fous rien, alors que si, mais ailleurs. Bref je m’éparpille. Mais en même temps j’aime bien ça de temps en temps.

Et tout ça c’était pour vous dire que Wanton Bishops c’est vraiment bien fait, c’est du super bon blues, c’est du super bon rock et en plus les mecs sont sympas et généreux. J’étais avec un copain (très récent) à roulettes et je lui ai donc proposé de lui  prendre un CD et le faire dédicacer. Quand j’ai dit à Nader (le chanteur) que c’était pour mon copain en chaise roulante, il m’a dit « il ne le prendra pas mal si je lui offre ? Je l’ai vu et il dansait dans sa chaise ». Et il a fini par venir avec moi pour le lui remettre en personne. J’étais trouvé ça plein de tact et de gentillesse et vraiment cool. Voilà, ça c’est le genre de choses qui n’apportent rien dans un compte-rendu sur un concert, mais qui remettent un peu de foi dans l’humanité et les joies de la vie. (et salut François !)

Samantha Fish / Mike Zito

Mike Zito @ SBFAvant de l’entendre à l’Arcadium d’Annecy dans un concert organisé par Arca Blues, je ne connaissais qu’une ou deux choses de Samantha Fish, j’avais entendu quelques extraits ici et là, mais bien assez  pour me réjouir de l’entendre en live ! Et je n’ai pas été déçu:  excellente guitariste, très bonne chanteuse et compositrice, Samantha Fish accompagnée de Chris Alexander (basse) et de Kenny Tudrick (batterie) a fait un excellent show en me prenant tout de suite par les sentiments avec un premier morceau exécuté sur une Cigar Box Guitar 4 cordes. Samantha Fish joue un blues/blues rock assez rugueux dans les sons et le maniement de la guitare, adouci par une charmante voix et quelques tonalités de country ou de vieux blues dans certains morceaux.

Si bien qu’à la fin du concert en discutant avec son tourneur français (On the Road Again, superbe catalogue) je l’ai comparée à une Mike Zito au féminin, car j’avais trouvé beaucoup de similitudes dans le jeu de guitare de Samantha et de Zito que j’avais entendu et vu au Sierre Blues en 2012 avec son propre groupe (avant le Royal Southern Brotherhood). Samantha FishTous deux ont un style de blues qui inclut de longues parties de slide, très présentes et très bien executées et de nombreuses similitudes également dans les sonorités. Je n’étais donc pas très étonné quand on m’a appris que Zito avait pris Samantha sous son aile à ses débuts, avait produit un de ces albums, qu’ils sont tous deux chez Ruf Records (ça je le savais), qu’ils ont souvent tourné en commun et se voient très souvent. Dans mes recherches qui ont suivi, j’ai aussi constaté qu’ils ont non seulement 2 guitares très similaires produites par le même Luthier (de très belles Delaney),  mais que le leur ressemblance est poussée jusqu’à leur attitude sur scène et certaines postures qu’ils partagent comme en témoignent les deux photos ci-contre. Coup de bol que j’ai pris cette photo de Sam, parce que je ne me suis rendu compte de cette ressemblance que bien après être rentré: ils poussent même le vice à avoir les deux le visage dans l’ombre.

La Fumée Nuit-elle gravement aux Photos ?

Molly Gene One Whoaman Band @ Blues Rules

Vous entendrez la plupart des photographes de concert râler sur 2 sujets en particulier: sur les conditions de lumière du spectacle en premier lieu, sujet récurrent comme la pluie et le beau temps au café du commerce, et juste après sur l’utilisation de fumigènes, qui fera l’objet de mon billet aujourd’hui. Je commence par préciser que personnellement je ne me plains pas souvent ni de l’un ni de l’autre et je fais avec ce que j’ai et voilà; si je voulais tout maîtriser je ferais de la photo de studio et non pas de la photo live.

Grainne Duffy @ FestiverbantLes fumigènes sur scène peuvent être très sympas: on en a besoin par exemple pour mettre en évidence certaines structures des lumières, comme par exemple quand un spot part en rayons comme ci-contre, ou crée des formes géométriques dans la fumée. Au fond de la scène, la fumée crée des tâches de lumière et tapisse de jolies couleurs qui tranchent avec les noirs qu’on trouverait habituellement, introduisant plus de douceur par rapport à un projecteur qui éclairerait le fond de manière beaucoup plus brutale. Mais le problème avec la fumée c’est qu’elle devient très rapidement trop envahissante: une quantité mal dosée, des générateurs de fumée placées à côté du batteur et branchés en permanence et on est certain qu’on ne verra pas le batteur de tout le concert.

deltaR @ FestiverbantTrop de fumée au premier plan créera d’horribles reflets de couleur et rendra évidemment difficile l’ajustement de la netteté sur les musiciens. La fumée entre l’appareil et le sujet est d’ailleurs très trompeuse: l’oeil pourra percevoir assez bien les traits du sujet et donnera le sentiment d’un bonne visibilité, mais on se rendra compte que ce n’est de loin pas suffisant pour l’appareil photo qui rendra une photo très imprécise et surtout des dominantes de couleur qui se réfléchissent dans la fumée. Je pense que le cerveau nettoie tout seul ce type d’images.

AwekPar contre si elle est bien utilisée et en dosage maîtrisé, une large palette de possibilités et de défis intéressants s’offrira au photographe, comme celui d’attraper le moment exact où le musicien est nimbé de veloutes de fumée, son visage ou certaines parties de son corps émergeant nettement des nuages environnants. L’exercice est souvent plus facile dans les concerts en plein air parce qu’il devient possible d’anticiper les mouvements et les dégagements de fumée en fonction de la direction et la force du vent en offrant du coup plus d’opportunités intéressantes par rapport à la fumée en salle, qui aura plus de peine à s’évacuer et restera également plus compact, en grosse masse grise.

Swamp Train @ Blues RulesEn conclusion, je trouve que l’utilisation de générateurs de fumée sur scène ouvre l’éventail des possibles en offrant plus de variété photographique que les concerts sans fumée, mais également de plus grands défis. A condition que cela soit fait avec modération.

Le sujet m’a été inspirée par les dernier concert auquel j’ai assisté, à Samoëns, avec un équilibre de lumières et de fumée qui était nickel.
Royal Southern Brotherhood @ Sierre Blues Festival

Awek

Awek
Awek est probablement mon groupe de blues français préféré et si il ne l’est pas parce que certains groupes sont très difficiles à comparer si on y réfléchi trop, il est au minimum dans mon top 3. J’ai rencontré les toulousains en 2010, lorsqu’ils sont venus au BAG à Genève lors des premiers concerts de l’association et je n’ai cessé depuis de les croiser avec bonheur à différents endroits, dont le European Blues Challenge à Berlin ou le Sierre Blues Festival. J’aime leur style très varié allant du pur Chicago Blues à la Nouvelle-Orléans, en passant par des tonalités de musique Cajun et toutes sortes d’autres influences, mais mêlant tous ces styles dans un son et un style propre à Awek. La section rythmique formée par Olivier Trebel et Joël Ferrand  est à toute épreuve: solide, groovant et swingant. Bernard Sellam est un excellent chanteur et guitariste et un très charismatique showman et Stéphane Bertolino, qui complète  le quatuor, est un harmoniciste hors-pair qui arrive mettre dans son instrument de 10 cm une section entière de cuivres, y compris le trombone. De plus, ils sont tous très photogéniques, ce qui est bien pratique :-).
C’était donc un bonheur de les retrouver au Festival Blues en Giffre le 18 mars 2017 dans la très belle salle du Bois aux Dames à Samoëns, où pour l’occasion l’excellent Eric Church remplaçait à la basse Joël Ferrand.
Et n’hésitez pas à acheter leurs albums, les 3 derniers sont exellents ! (et les autres aussi)