Fête de la Musique 2010

La fête de la Musique à Genève est assez impressionnante avec plus de 30 scènes réparties dans la ville et une programmation sur 3 jours, vendredi soir, samedi de 14 heures à minuit, et dimanche de 14 à 22 heures, sans compter tous les concerts qui ont lieu dans les communes avoisinantes. Bref, ça fait du monde, toutes sortes de musiques partout et un choix infini pour les pauvres mélomanes éclectiques que nous sommes !

BAG Blues Encounter @ Fete de la MusiqueMais commençons par le début. Vendredi soir nous étions bien entendu au Kiosque des Bastions ou le BAG animait une très belle scène en tant que nouveau partenaire officiel de l’évènement. C’était la première fois que l’asso était présente dans une telle manifestation et nous sommes évidemment tous ravis de cette reconnaissance officielle de nos efforts pour la promotion du blues. Et je crois que nous avons bien relevé le pari en présentant des concerts de bonne facture, un spectacle très diversifié avec de la soul, du blues acoustique, du power blues (pour ne pas dire du rock) et du blues plus classique. La plupart des musiciens présents étant des membres, nous ne pouvons que constater que nous avons de sacrés bons musiciens dans nos rangs !

Mais assez parlé de Blues, la Fête de la Musique étant l’occasion pour nous d’aller écouter des choses que nous écoutons moins souvent en concert, qui soient différentes du rock, de la pop ou du blues. Et le samedi ça commençait avec Reel Time, un groupe de musique celtique principalement irlandaise avec quelques incursions dans des airs écossais ou anglais. Un très bon groupe, mais la Cour du 11 est vraiment trop petite ! Nous sommes ensuite allé écouter un concert de harpe d’Alice Aubert, qui n’était pas au programme officielle, mais avait lieu à la Chapelle de la Pélisserie, devant laquelle nous étions passé par hasard. Bien nous a pris de retourner dans ce lieu, nous avons découvert une harpiste de grande classe qui a exécuté des morceaux classiques, mais aussi une oeuvre beaucoup plus contemporaine et urbaine avec l’addition de rythmes proches de la Transe, et un support visuel déroulant des images prises dans la banlieue de Manchester. Très surprenant et intéressant.

Fete de la Musique 2010Un petit détour pour ensuite aller écouter Machi Tonaka aux grandes orgues de la Cathédrale. Je m’étais donné comme mission de photographier tous les artistes que nous irions écouter, mais là je dois avouer que je n’ai pas réussi à la voir et me suis contenté de photogrpahier les orgues ;-). Nous sommes ensuite allé écouter un groupe de musique ethnique, Baïana Split, dans un réportoire sympa, mais difficile à apprécier avec le froid et l’humidité ambiante. Nous sommes d’ailleurs rentrés nous réchauffer.

Les Harpies @ Fete de la Musique 2010Le dimanche nous avons repris notre tour des festivités avec les Harpies, un jeune quatuor de harpistes qui nous a gratifiésd’oeuvres de toutes les époques avec des sonorités d’amérique latine, du classique  et des morceaux entraînants. A noter, une sublime version du Canon de Pachelbel en début de concert qui a mis tout le publique dans sa poche ! Le beau temps étant revenu (enfin presque), nous avons mangé un morceau (moitié médiéval, moitié turc) et avons enfin pu faire un vrai tour des scènes en flânant dans l’immense espace dédié à cette fête, avant de retourner écouter encore une fois Baïana Split, cette fois dans un répertoire médiévale celtique (Irlande, Ecosse, Angleterre). La Fanfare du Loup @ Fete de la Musique 2010Baïana Split est un duo d’accordéons accompagnés d’un bouzouki ou d’un violon dont la prestation fut très plaisante, avec des airs qui oscillent entre la musique classique et le folklore populaire. Une petite promenade et un arrêt café pour se réchauffer, avant de partir pour les Bastions où se produisait la Fanfare du Loup dans son spectacle consacré à Janis Joplin. Je regrette de n’avoir pas vu l’annonce de ce spectacle plus tôt dans la saison, et aussi d’avoir dû partir tôt en raison d’autres obligations, parce que ce show était fabuleux avec une excellente Michelle Milner (je crois) aux cordes vocales, et une musique qui swinguait et rockait un max !

Toutes les photos sont soit sur mon espace flickr, soit sur celui du BAG.

Jim Marshall – Johnny Cash

Les évènements d’actualité provoquent parfois des coïncidences curieuses. Le photographe américain Jim Marshall est décédé à la fin du mois de mars, à l’âge de 74 ans. Marshall a fait de nombreuses photos de stars du rock et de la pop, et il est notamment l’auteur d’une image culte de Johnny Cash tendant son doigt au photographe que je vous invite à voir sur son site.

Hasard de l’actualité, mes amis du groupe deltaR ont lancé au début du mois d’avril leur 1er CD, dans lequel est inclus une excellente version de Folsom Prison Blues, qu’ils avaient travaillé pour un « tribute to Johnny Cash, Hank Williams and Dolly Parton », qui a eu lieu à l’Usine au mois de janvier cette année.

Jim Marshall a fait de nombreuses photos de Johnny Cash, comme celle qui est inclue dans cet article (avec la permission de son représentant et (c) Marshallphoto.com) où on le voit justement à la prison de Folsom où il donna un concert en 1968 qui relança sa carrière. Sa collection comprend de nombreuses photos des années 60 avec des mythes comme Hendrix, Dylan, les Beatles ou les Who souvent photographiés hors scène dans des portraits intimistes ou des attitudes sympathiques, comme cette image de Dylan s’amusant avec une roue dans les rues de new York. Il est aussi l’auteur de nombreuses couvertures de disques et de photo reportages pour des magazines de rock ou de jazz, et bien évidemment de nombreux livres. Jim Marshall fut aussi un des photographes officiels du festival de Woodstock en 1969.

Cash at Folsom Prison (1968) (c) Jim Marshall
Cash at Folsom Prison (1968) (c) Jim Marshall

Kirk Anspach, qui fut pendant de nombreuses années son tireur (le gars qui développe les films et les photos) dit de lui que Jim marshall ne sous- ou sur-exposait jamais: toutes ses prises étaient parfaitement équilibrées et de plus parfaitement cadrées. N’ayant pas les moyens de m’acheter des kilomètres de pellicule, c’est l’école par laquelle je suis passée: essayer de réussir dès la 1ère prise, et je reste toujours admiratif de ceux qui y parviennent.

Une bien belle carrière dans le sillage des légendes du rocket un grand photographe qui s’en est allé retrouvé Jimi, Janis et Johnny.

Cette article était écrit depuis le début du mois d’avril, mais suite à quelques emails pour demander la permission d’utiliser cette image, le temps s’est écoulé et du coup le thème n’était plus tellement d’actualité. Mais comme j’ai de la chance, la Télévision Suisse Romande diffuse vendredi prochain un documentaire sur le même Johnny Cash à la prison de Folsom. J’espère qu’on y verra Jim Marshall !

Site officiel Jim Marshall
Jim Marshall sur wikipedia

Get yer ya-ya’s out

Get yer ya-ya’s out est mon cadeau d’anniversaire 2010 et je dois dire qu’il me fait énormément plaisir à plus d’un titre. En novembre 2009 cet album des Stones a été réédité pour commémorer le 40e anniversaire de leur concert au Madison Square Garden de new York en y ajoutant des chansons qui n’étaient pas présentes sur l’album original, un CD de bonus avec BB King et Ike & Tina Turner et enfin un DVD en 5.1.

Je l’ai déjà esquissé dans un précédent article sur les Beatles, mais la période 1968-70 est à mon avis la meilleure période du rock’n’roll et de la pop, et c’est aussi ma période d’éveil consciente à la musique; je me demande d’ailleurs si les 2 sont liés. The Who enregistraient Live at Leeds et venaient de sortir de Tommy, les Beatles enregistraient leurs plus beaux morceaux à Abbey Road, les Doors avaient composé Light my Fire et Led Zeppelin était en train d’incuber Stairway to Heaven. On pouvait entendre dans les festivals de Woodstock et de l’Ile de Wight le grand Jimi ou Carlos Santana et c’est aussi l’époque où les plus belles couvertures de disques étaient produites.

Au Madison Square Garden, les Rolling Stones ont joué le sublime et explosif Midnight Rambler – qui reste un de mes morceaux préférés à écouter ou jouer – une version inégalée de Sympathy for the Devil sans les « hou-hou », Jumping Jack Flash, Honky Tonk Woman, mais aussi Love in Vain, très beau morceau de Robert Johnson. Cette rééditon nous rappelle donc que les Stones sont au sommet de leur art, complètement en phase avec leur héritage rock (Chuck Berry) ou blues, notamment avec le bonus track You Gotta Move de Fred McDowell. Le livret qui accompagne le coffret ne pouvait que me plaire lui aussi, puisqu’il est écrit en grande partie par Ethan Russell, un photographe qui a accompagné les plus grand, y compris les Stones pendant cette tournée, qui dévoile quelques anecdotes à propos des photos prises lors de ces concerts, avec d’outres commentaires historiquement intéressants.  En conclusion: que du bonheur !

Quand je pense en plus qu’à l’époque j’habitais à moins de 100 km du Madison Square Garden et à environ 200 km de Woodstock… C’est peut-être ça le truc: j’ai senti et me suis impregné de quelquechose qui était dans l’air à cette époque-là 😉

Et je vous laisse avec le teaser.

Culture et mécénat

Nous savons tous que la culture ne survivrait pas longtemps sans être soutenue par des privés ou des institutions d’état: peu de musées existeraient encore sans subventions, pas un concert ne pourrait avoir lieu sans sponsors, et rares sont les manifestations qui peuvent survivre sur leurs seules ventes de billets. Ce n’est pas nouveau, le mécénat existe depuis la nuit des temps, ou tout au moins depuis les romains ou les vénitiens.
Venise est une ville magnifique mais ses palais et ses façades se décrépissent à grande vitesse à cause  des vents, les pluies, la pollution, les pigeons et les montées des eaux. Et là aussi la réfection et le maintien coûtent des sommes trop élevées pour être absorbées par les collectivités publiques locales ou régionales seules, d’autant plus que l’économie de la ville ne tourne quasiment qu’avec le tourisme. Cela ne surprendra donc personne que le rafraîchissement de certains palais soit sponsorisé par de petites ou de grandes marques, ni que celles-ci inscrivent sur les bâches des échafaudages ou de grands panneaux leur soutien à ces travaux. C’est de bonne guerre.

Pont des Soupirs, il y a de quoi....

. . . . Pont des Soupirs, il y a de quoi....

Mais je dois avouer que quand nous sommes arrivés devant le Pont des Soupirs nous avons été complètement estomaqués: puis est monté un sentiment de dégôut devant tant d’horreur ! Non, la photo ci-jointe n’est pas un photo-montage pour un magazine de luxe, ni un exercice de photoshop pour un essai de graphisme ! C’est hélàs la pure vérité et même si j’ai volontairement choisi le grand angle pour montrer l’entier du panneau du sponsor, l’image reflète assez bien l’impression que nous a donné cette scène. Honnêtement je ne suis pas un fervent admirateur du Pont des Soupirs, qui jouxte le Palais des Doges, et ce n’est pas le genre de visites après lesquelles je cours quand je voyage, mais ce Pont est indubitablement un des symboles phare de la ville et surotut il est impossible de ne pas passer devant. Ce que l’image ne montre pas, c’est que ce panneau de pub se prolonge à gauche en faisant l’angle sur un des coins du Palais des Doges et couvre une bonne portion de sa façade côté mer; il est donc visible depuis des kilomètres à la ronde, comme on pourra le voir sur d’autres photos que je montrerai plus tard.

Pont des soupirs dans son environnement normal. Photo (c) aspengull

Je ne sais pas ce qui me choque le plus, si c’est l’impuissance de la municipalité qui autorise cette débauche de pub ou si c’est l’arrogance de la marque qui s’étale de la sorte. Mais je crois qu’en fin de compte c’est surtout contre la marque que j’en ai pour faire preuve de tant de mauvais goût, peut-être d’autant plus que c’est une marque suisse de luxe qui vend des articles qu’on peut quand même qualifier de raffinés. Il y avait plein de variantes possibles qui auraient été à mon avis plus classes: un simple blanc genre emballage à la Christo avec la marque en filigrane doré, une fausse scène historique, ou tout simplement comme beaucoup l’ont fait à Venise, une simple image de la façade telle qu’elle est sous les échafaudages. Mais tout ça était probablement trop simple et le résultat pour la marque est là: avec ses grandes lunettes à la Victoria Beckham et son flashy blue sky (il cielo dei sospiri) je parle d’elle alors qu’en d’autres circonstances je ne l’aurais probablement jamais mentionnée ici.

A part ça, Venise est une ville magnifique et j’aurai probablement l’occasion d’en reparler !

Arbres et Lumières

Arbres et Lumieres Le Festival Arbres et Lumières 2008 vient de s’éteindre (sic) en ville de Genève. Cet évènement créé pour illuminer nos longues nuits d’hiver est très sympa, surprenant et féérique et nous en avons bien entendu fait le tour et pris quelques photos. Même si il est toujours très agréable de découvrir ces oeuvres, j’ai trouvé cette année qu’il y avait moins d’invention, moins de choses suprenantes que dans les éditions précédentes, et j’ai aussi trouvé qu’il y avait beaucoup moins de couleurs, la plupart des oeuvres s’habillant de lumières blanches et brillantes et donc forcément un peu moins attirantes, d’autant plus que la ville cette année avait sorti ses nouvelles décos, également de lumières blanches.

Arbres et Lumieres J’ai beaucoup aimé Quelquechose de Bleu (ci-contre), de François Gschwind, qui illuminait l’île Rousseau comme un coeur au centre de la ville, dont les contrastes bleu/rouge étaient très jolis, qu’on les regarde de n’importe quelle côté. Le F…lux de Fleurs de Leslie Labonne sur la place Neuve était un concept simple mais très poétique, et il était de plus le seul qui était beau aussi bien de jour que de nuit. La 3e oeuvre que j’ai beaucoup apprécié fut Progression de Gaële Braun sur le square Pierre-Fatio, une oeuvre très moderne, empilement de bouteilles de PET qui changeaient de couleur et s’intégrait bien au mileu des lumières du traffic. Et pour finir j’aime toujours autant me balader du côté des Bains des Pâquis, avec son phare et ses arbres qui changent de couleurs, même si c’est hors concours et qu’on ne sait même pas qui les illumine !

–> Le reste de l’album est sur flickr, également disponible sous forme de diaporama.
(j’aurais pu l’insérer directement comme ci-dessous, mais j’essaye de varier les plaisirs)

Complément à cet article: Parmi les  3 photos vainqueurs ex-aequo du concours photo associé au festival, à mon avis l’image de Franck Cortot est de loin la meilleure !

Expo céramique et photos

[ English visitors: the photos and concepts arount this exhibition are described in the legends of the pictures themselves]

Ceramics Exhibition - Tibetan flags J’avais promis dans un précédent article que j’y reviendrais: voici donc une selection des images que j’ai faites à l’exposition de céramique de Joëlle, ainsi que des photos qui illustrent les concepts décrits ci-dessous que nous avions élaborés pour cette exposition commune.

Les drapeaux tibétains : Le même motif avait été décliné en plusieurs couleurs et il était intéressant de le photographier en gros plan sur 5 couleurs différentes et utiliser des tirages pour les disposer comme un drapeau de prière tibétain pour accueillir le visiteur.

Ceramics Exhibition- The pattern concept Les motifs : Un peu sur le même modèle que les drapeaux tibétains, nous avons photographié plusieurs motifs différents pour les réassembler dans un motif répétitif pour décorer l’escalier qui mène à l’atelier. L’effet final est si intéressant qu’entre-temps j’ai réimprimé 2 autres motifs pour compléter la décoration de cet escalier.

Ceramics Exhibition - Memory Game Le Memory : 25 paires de photos ont été imprimées sur des cartes, style jeu de memory et les cartes ont été disseminées aléatoirement un peu partout dans l’exposition.

Ceramics Exhibition - Puzzle Le Puzzle : Le fameux motif avec le fond orange qui a eu tant de succès (toutes les pièces ont été vendues) a été tiré sur un puzzle et ledit puzzle a été mis dans le plus grand saladier de la série.

Ceramics Exhibition - Life size concept Le concept « Grandeur Nature » : 4 images de pichets et de bougeoirs ont  été tirés en sorte que la grandeur de la pièce sur la photo soit la même que la pièce originale. Les photos des bougeoirs ont été utilisées pour masquer les pièce originale. Quand la 3D perd un de ses dimensions.

Ceramics Exhibition - Paper Saucers Les sous-tasse : Cette série de bols n’avait pas de sous-tasses et c’est en regardant un peu par hasard un bol par en-dessus qu’est venue l’idée d’utiliser une découpe ronde de la photo pour en faire une sous-tasse, miroir de l’original.

Ceramics Exhibition -  Separator concept Les séparateurs de table : Des photos A4 ont été découpées en bande pour être utilisées sur une des tables comme séparateurs. A la fin de l’expo on a même pu les recycler en marque-pages ! 😉

Album de cette exposition / marché de Noël

Concepts autour de la céramique

Voilà deux semaines que je n’ai rien écrit et mon fidèle lecteur doit commencer à s’inquiéter ! J’ai peut-être aussi le syndrome orange décrit par Mr Poulet, mais moi ce n’est pas pour l’avoir utilisé, mais pour l’avoir photographié ! Après la fameuse marque jaune, voici la marque orange !

En effet j’ai été pas mal occupé ces temps à préparer une expo. En réalité, ce n’est pas moi à proprement parler qui m’affiche, mais une copine céramiste qui fait son annuelle exposition de Noël, dont j’assure les décors cette année. Dans le passé j’ai plusieurs fois fait des photos de ces oeuvres et c’est un exercice assez sympa de recadrer et voir sous un autre oeil les décorations de ses pièces, et cette année je me suis proposé d’exposer avec elle. Au départ je pensais exposer juste quelques images de ma collection, puis à la réflexion on s’est dit que ça serait beaucoup plus intéressant d’utiliser des images en conjonction avec sa propre expo et de « destructurer et mettre à plat des objets originellement en 3D ». On est donc parti sur plusieurs délires et concepts différents autour de la céramique et de l’image, comme par exemple de photographier en gros plans un motif récurent dans une de ses séries, qui existe sur des fonds de  couleurs différentes, et d’ensuite utiliser 5 des ces images en série répétitives suspendues entre 2 portes, comme un drapeau de prière tibétain (je vois joindrai une image bientôt pour comprendre le concept). On s’est beaucoup amusé à préparer tout ça et l’expo ouvre dans 12 heures et je me réjouis de voir les réactions. D’ici quelques jours je finaliserai probablement tout ça avec un album flickr.

Dans un prochain article de blabla je vous dirai l’autre raison qui m’occupe ces temps, et on parlera de musique cette fois !

Stomp

Nous somme allés voir/écouter  Stomp ce soir et avons été assez impressionnés ! Rapide rattrapage pour ceux qui ne connaîtraient pas le concept: Stomp, ce sont des percussionnistes, danseurs, parfois acrobates, qui tapent et font des percus avec tout ce qui leur tombe sous la main: balai, balayette, ramassoir, poubelle et son couvercle, évier, panneau de circulation, chambre à air, boîte de conserve, chaise pliante, baril, seau, et j’en passe ! (Et vous les avez probablement vu dans une pub).

C’est vraiment super bien ! Le spectacle très physique dure plus de 95 minutes et on ne s’ennuie pas une seconde: les percussions sont variées, les mises en scènes orginales et souvent surprenantes, les chorégraphies impeccablement mises en place et il y a aussi une large place laissée à l’humour ! C’est difficile d’en dire plus, car c’est typiquement le genre de spectacle qu’il faut aller voir en live, je peux vous mettre l’eau à la bouche en vous indiquant une sequence sur youtube (il y en a d’autres), mais ça ne rend pas justice à la puissance du direct !

Pour en connaître plus, deux sites: UK (créateurs du concept) et US.

Les caves de Gaudi

Palau Guell Si les silences dans Mozart sont encore du Mozart, les sous-sols chez Gaudi sont toujours du Gaudi, en tout cas dans le Palau Guell. Hier soir j’ai revisité quelques photos de Barcelone que je n’avais pas mises dans l’album parce que je ne savais pas trop quoi en faire. Pourtant cette série de 5 images était intéressante, d’abord parce qu’elle montre que la beauté et l’harmonie du travail de Gaudi se retrouve même dans les pièces les moins nobles des maisons, preuve si il en est du souci du détail chez ce grand architecte. Mais aussi parce que la texture de ces briques et les structures présentent un esthétisme graphique certain, bien mis en relief par un éclairage intelligent. J’ai juste retravaillé un peu le rendu de la couleur pour la rendre plus orangée, car la balance automatique des blancs avait un peu forcé sur les jaunes. J’aime bien ce genre d’images, comme j’aime bien en général toutes les photos prises en lumière artificielle. Et un de ces jours je vous reparlerai d’architecture.

–> Autres photos de la série

Contemporary Landscape Practice

Une des raisons pour lesquelles j’avais envie de faire un blog était de commenter quelques images extraordinaires comme celle-ci, que je découvre quand je me ballade sur le web.

Ce paysage a été mis en ligne par un auteur japonais répondant au pseudo de f l u x qui avec son ami femtowork font partie d’un collectif, le c l p (contemporary landscape practice),dont la démarche est (je cite) la recherche de la méthodologie de l’expression moderne de la photographie de paysage – mais ça, ça doit être une vague approximation d’un concept compliqué qui tient dans un idéogramme japonais.

Techniquement, ces personnes travaillent sur de la vraie pellicule et en format carré Hasselblad. Les flous sont certainement obtenues grâce à des poses longues sure des surfaces mouvantes comme de l’eau. Je trouve que le résultat est fascinant, les paysayges en noir/blanc en sortent complètement dépouillés, d’une sobriété et d’une beauté rares ! C’est simplement très zen, mais avec une approche moderniste, des formes et structures droites ou rectilignes sorties de la main de l’homme opposées à des courbes naturelles. Il faut noter aussi, l’utilisation dans les titres des photos de symboles graphiques résumant l’image. J’adore.

Je n’ai malheureusement rien trouvé de plus sur internet, mais je garde un oeil ouvert sur le nom de Hironori, pour rien au monde je ne manquerais une de ses expos !

Pour finir je vous mets encore une image de son compère femtowork.
Sayonara !

En complément d’info et pour ceux qui lisent couramment le japonais, voici le blog de f l u x (Hironori Nakamura) –> http://fluxus.exblog.jp/

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