Instacréation

Ayant commencé la photo avec un Instamatic il était bien normal qu’à un moment ou un autre je m’intéresse à Instagram, surtout depuis qu’il est disponible sur Android. Et en dépit du fait que ce système appartienne aujourd’hui à Facebook qui n’hésite pas à utiliser le matérial publié à travers ses services comme il l’entend. Ceux qui ont peur – et ils ont bien raison – peuvent encore aller lire les termes d’utilisation d’Instagram, mais c’est peut-être déjà trop tard 🙂 . Mais je m’égare.

D’ailleurs, au début instagram m’énervait. D’abord parce que la plupart des gens l’utilisent sur des photos qui sont déjà toutes pourries à la base et qui ne peuvent pas être sauvées même par le meilleur filtre du monde, d’autre part parce que j’avais l’impression que tout le monde utilisait le filtre toaster ou 1977 pour simuler la patine des vieilles photos jaunies qu’on retrouvait dans nos vieux albums de photos (pour ceux comme moi qui sont autour de la cinquantaine). Bref je n’en voyais pas vraiment l’intérêt. Mais je l’ai quand même installé et essayé. Et j’ai pu constaté surtout à travers les photos de certains de mes camarades, qu’en l’utilisant bien on pouvait avoir une vrai démarche artistique à travers ce système. Le nombre de filtres reste toujours limité, mais c’est aussi un challenge amusant d’essayer de faire quelquechose d’intéressant avec de faibles moyens. Au bout du compte Instagram permet de se payer des petites tranches de créativité n’importe où, des moments de détente bienvenus et sans trop se prendre la tête. Bref, je pense que ça va m’amuser un petit moment, mais je ne vais laisser tomber mon réflex pour autant.

Mr Jack

Je n’ai pas coutume de parler de jeux ici, réservant en général ce sujet pour mon forum, mais pour une fois j’avais envie de vous parler de Mr Jack à New-York, un de mes cadeaux de Noël que j’ai inauguré récemment. Surtout qu’en général tric-trac parle mieux des jeux que je ne saurais le faire.

Nous avions déjà bien accroché, ma femme et moi,  au concept de la 1ère version de Mr Jack, dont le système de jeu est inspiré un peu du mastermind et de Scotland Yard. Sur un plateau de jeu représentant des rues de Londres,  8 pions personnages ont chacun des spécificités propres de mouvement et d’action. L’un des joueurs incarne Jack et tire secrètement dans la piles de cartes représentant les personnages lequel est le coupable. Le but de Jack est que le pion représentant le coupable ne soit pas appréhendé ou puisse s’échapper. L’autre joueur, qui incarne l’inspecteur, doit découvrir sous quel personnage se cache l’assassin et doit l’arrêter. Pour l’aider, à la fin de chaque tour et du déplacement de la moitié des personnages, Jack donne une information en indiquant si le coupable est visible ou dans la pénombre, ce statut étant défini par la position du pion à côté d’un lampadaire ou d’un autre pion, ou non. Cet indice permet d’innocenter une partie des personnages.

Une première extension avec de nouveaux personnages rendait ce jeu encore plus intéressant, avec de nouvelles combinaisons de mouvements et d’actions. Cette nouvelle version de Mr Jack à New York apporte encore une nouvelle dimension au jeu avec beaucoup plus d’actions possibles sur  l’environnement (la carte) en y apportant et modifiant des éléments de décors, ce qui complexifie ainsi la réflexion des 2 joueurs.

D’habitude quand j’apprends l’existence d’une extension d’un jeu, je râle, arguant que si les auteurs en font une extension c’est qu’ils n’avaient pas assez réfléchi au jeu avant ! Mais pour celui-ci, il n’y a rien à dire, parce que chacun correspond à une difficulté différente et on choisira l’une ou l’autre des versions en fonction de l’envie qu’on aura de se creuser la tête,.

Je vais terminer en mentionnant que Bruno Cathala, qui a créé Mr Jack avec Ludovic Maublanc, est à mon avis l’un des meilleurs créateurs de jeux actuels: rien de ce qu’il a fait récemment, qu’il s’agisse d’un petit jeu rigolo comme Mow, ou d’un gros jeu comme Senji ne m’ont laissé indifférent.