Spaceship – Maud Guye-Vuillème

Nous sommes allés à l’exposition de la photographe Maud Guye-Vuillème intitulée « Balade Qhallala », au Flux. Maud a un parcours personnel intéressant: elle a plaqué un travail bien remunéré dans le marketing d’une grande entreprise internationale pour parcourir l’Amérique du Sud et en collaboration avec l’UNICEF faire des portraits d’enfants dont certains ont été intégrées à leur calendrier officiel 2011. A côté de cela elle a aussi photographié de nombreux paysages, fait beaucoup de photos de kitesurf (son autre passion) et commencé récemment de faire des portraits en studio. Je vous en ai fait un bref résumé, plus de détails sont disponibles sur son site Pics Addikts – www.picsaddikts.com.

Pour revenir à l’expo photo mentionnée plus haut, je ne suis pas un très grand fan de photos d’enfants, et ce n’est probablement pas quelquechose que j’aurais envie de faire personnellement, mais je dois dire que les photos que j’ai vues sont d’une grande qualité technique et surtout Maud a vraiment l’oeil pour saisir l’humanité des gens et mettre en valeur les lueurs de joie, de tristesse ou de d’espoir ou de désespoir qui surgissent dans leurs yeux, et ses photos d’enfants ou de vieilles personnes sont vraiment magnifiques.

Nous, ce qui nous a le plus plu dans cette collection fut quand même des montages comme celui de photos de VW coccinelles dans les rues de Taxco, en tirage sépia, ou encore la photo que nous avons achetée et qui s’intitule « Spaceship in the Salar » (photo de cet article). J’apprécie toujours quand il y a de l’humour dans une photo et celle-ci est non seulement un magnifique paysage, une surface saline sur laquelle il venait de pleuvoir et qui crée de magnifiques reflets, mais l’objet qui passe dans l’horizon et soulève une gerbe d’eau donne vraiment l’impression de voir un vaisseau spatial, avec en plus des montagnes dans le fond qui donnent l’impression d’une distorsion de l’espace-temps comme on le représenterait en BD. Et l’objet est juste assez petit pour qu’on ne se rende pas compte immédiatement que c’est une banale voiture qui passe. Quand la chance rencontre le talent, cela fait de bien belles images !

Subway

J’ai adoré Subway,  lors de sa sortie en 1985. Avec son esthétique de BD, son histoire de marginaux et sa description d’une vie parallèle dans le métro de Paris, ce film de Luc Besson était un énorme bol d’air dans le cinéma français de l’époque et tous les jeunes s’y reconnaissaient d’une manière ou d’une autre. J’avais déjà été impressionné par l’étrangeté et la noirceur du Dernier Combat, film post-apocalyptique en Noir/Blanc qui n’a pas grand’chose à voir avec Subway mais qui révéla Besson comme un grand réalisateur.
Pour situer, cette période-là fut aussi celle des sorties de Brazil, Dune et Terminator, qui marqueront aussi leur époque.

Subway est un film policier qui se déroule en sous-sol, avec ses éclairages artificiels et ses néons, des reflets sur les zincs et les néons, des ombres, et des passages sombres ou mal éclairés. Une image qui m’a marquée. C’est donc très logiquement que lors d’un voyage à Paris en 1985 (peut-être mon premier ?) j’avais décidé de me balader dans ce même métro pour y prendre une série d’images et explorer cet esthétisme particulier. A l’époque les images en lumière artificielle m’intéressaient déjà passablement et cette expérience fut une étape important dans ma progression photographique ou artistique (si je peux me permettre d’utiliser ce terme) et je suis très content aujourd’hui de sortir celles-ci de la naphtaline.

Lumières de Novembre

Winter Afternoon
J’ai toujours aimé les froides lumières d’hiver comme celle que nous avions l’autre samedi après-midi de passage à la Tour-de-Peilz: ce mélange de restes de brume et de grisaille avec un soleil pâlot qui essaye d’égayer la scène autant qu’il peut, un petit coin de ciel bleu qui cherche à se faire une petite place. Surtout quand on dispose devant soi d’une énorme surface d’eau qui reflète et amplifie la froidure, comme le lac Léman, avec les Alpes dans le fond.
Ca donne évidemment des photos un peu froides et tristes, dignes d’une carte de deuil, mais ça ne manque pas d’une certaine beauté. Cette lumière m’a rappellé celle que j’avais lors d’un petit tour en bateau à Seattle au mois de février 2008. Un peu plus tard, juste après que le soleil se soit couché, la brume et le lac ont mêlés leurs teintes pour ne plus faire qu’un.Winter Sunset Ferry to Bainbridge

Au pays des Leprechauns

Mon nombreux fan club s’inquiétant de ne plus avoir de mes blognouvelles depuis quasiment 2 mois, voici de quoi le rassurer. D’abord, je vais très bien ! C’est déjà un bon début.
Depuis le mois de mai je n’ai pas eu beaucoup de temps pour l’écriture, diverses activités m’ayant occupé dont principalement un voyage de 3 semaines en Irlande d’abord pour une conférence scientifique à Dublin, ensuite pour un petit tour archéo-musico-ethno-historico-naturo-touristique, en résumé les vacances !

La partie sérieuse et scientifique était organisée par la société scientifique dont je suis l’administrateur, l’ESACT et je ne vais pas m’étendre trop là-dessus d’abord parce que c’est très spécialisé et n’intéresse pas grand monde ici, ensuite parce que de toute façon je leur ai récemment donné ma démission pour différentes raisons, la principale étant un changement d’orientation professionnelle depuis le début de l’année. La conférence comptant presque un millier de visiteurs et la société étant forte de plus de 400 personnes, même si je n’étais pas cette fois directement impliqué dans l’organisation, il m’a fallu quand même y consacrer un peu de temps de préparation. Mais la conférence fut sympa.

Ma douce moitié m’a ensuite rejoint pour un périple qui devait nous amener à faire le tour de l’Irlande du Nord par la côte avant de finir notre séjour au Connemara. J’adore l’irlande: ses paysages sont magnifiques, elle a une énorme richesse historique, un passé celtique et pré-chrétien qui a laissé de nombreuses traces, elle a la tête remplie de musique entraînante et en plus ses habitants sont sympathiques. Son seul défaut est qu’il ne fait pas tous les jours beau quand je m’y trouve, mais même de ce point de vue-là je ne peux pas trop me plaindre, nous n’avons eu qu’un seul jour vraiment moche. J’en ai ramené plus d’un millier de photos qu’il me faudra encore plusieurs heures pour tagguer, trier, « développer » avant de les mettre en ligne, mais je vais quand même vous en choisir une pour ce blog comme teaser de la collection à suivre . (Arf, quand je pense qu’il y a encore d’autres séries plus anciennes que je n’ai toujours pas eu le temps de finaliser…).

Notre voyage nous a amené à visiter la Chaussée des Géants, surprenante formation géologique, Knowth et NewGrange, des tumulus plus vieux que les pyramides d’Egypte alignés sur les mouvements solaires, de nombreuses abbayes et monasteres, certains fondés il y a plus de 1000 ans, quelques cercles de pierres, des forts ecossais perchés sur les falaises, mais aussi des lieux plus modernes comme Bushmill, la distillerie de Whiskey ou des manufactures de laine, en passant aussi par quelques écomusées narrant la vie des irlandais et de nombreux pubs pour y goûter aux plaisirs locaux gustatifs et auditifs. Bref, des souvenirs plein la tête !
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Now playing: Dan Zanes & His Band – Drunken Sailor – Dan Zanes & His Band
via FoxyTunes

Culture et mécénat

Nous savons tous que la culture ne survivrait pas longtemps sans être soutenue par des privés ou des institutions d’état: peu de musées existeraient encore sans subventions, pas un concert ne pourrait avoir lieu sans sponsors, et rares sont les manifestations qui peuvent survivre sur leurs seules ventes de billets. Ce n’est pas nouveau, le mécénat existe depuis la nuit des temps, ou tout au moins depuis les romains ou les vénitiens.
Venise est une ville magnifique mais ses palais et ses façades se décrépissent à grande vitesse à cause  des vents, les pluies, la pollution, les pigeons et les montées des eaux. Et là aussi la réfection et le maintien coûtent des sommes trop élevées pour être absorbées par les collectivités publiques locales ou régionales seules, d’autant plus que l’économie de la ville ne tourne quasiment qu’avec le tourisme. Cela ne surprendra donc personne que le rafraîchissement de certains palais soit sponsorisé par de petites ou de grandes marques, ni que celles-ci inscrivent sur les bâches des échafaudages ou de grands panneaux leur soutien à ces travaux. C’est de bonne guerre.

Pont des Soupirs, il y a de quoi....

. . . . Pont des Soupirs, il y a de quoi....

Mais je dois avouer que quand nous sommes arrivés devant le Pont des Soupirs nous avons été complètement estomaqués: puis est monté un sentiment de dégôut devant tant d’horreur ! Non, la photo ci-jointe n’est pas un photo-montage pour un magazine de luxe, ni un exercice de photoshop pour un essai de graphisme ! C’est hélàs la pure vérité et même si j’ai volontairement choisi le grand angle pour montrer l’entier du panneau du sponsor, l’image reflète assez bien l’impression que nous a donné cette scène. Honnêtement je ne suis pas un fervent admirateur du Pont des Soupirs, qui jouxte le Palais des Doges, et ce n’est pas le genre de visites après lesquelles je cours quand je voyage, mais ce Pont est indubitablement un des symboles phare de la ville et surotut il est impossible de ne pas passer devant. Ce que l’image ne montre pas, c’est que ce panneau de pub se prolonge à gauche en faisant l’angle sur un des coins du Palais des Doges et couvre une bonne portion de sa façade côté mer; il est donc visible depuis des kilomètres à la ronde, comme on pourra le voir sur d’autres photos que je montrerai plus tard.

Pont des soupirs dans son environnement normal. Photo (c) aspengull

Je ne sais pas ce qui me choque le plus, si c’est l’impuissance de la municipalité qui autorise cette débauche de pub ou si c’est l’arrogance de la marque qui s’étale de la sorte. Mais je crois qu’en fin de compte c’est surtout contre la marque que j’en ai pour faire preuve de tant de mauvais goût, peut-être d’autant plus que c’est une marque suisse de luxe qui vend des articles qu’on peut quand même qualifier de raffinés. Il y avait plein de variantes possibles qui auraient été à mon avis plus classes: un simple blanc genre emballage à la Christo avec la marque en filigrane doré, une fausse scène historique, ou tout simplement comme beaucoup l’ont fait à Venise, une simple image de la façade telle qu’elle est sous les échafaudages. Mais tout ça était probablement trop simple et le résultat pour la marque est là: avec ses grandes lunettes à la Victoria Beckham et son flashy blue sky (il cielo dei sospiri) je parle d’elle alors qu’en d’autres circonstances je ne l’aurais probablement jamais mentionnée ici.

A part ça, Venise est une ville magnifique et j’aurai probablement l’occasion d’en reparler !

Les caves de Gaudi

Palau Guell Si les silences dans Mozart sont encore du Mozart, les sous-sols chez Gaudi sont toujours du Gaudi, en tout cas dans le Palau Guell. Hier soir j’ai revisité quelques photos de Barcelone que je n’avais pas mises dans l’album parce que je ne savais pas trop quoi en faire. Pourtant cette série de 5 images était intéressante, d’abord parce qu’elle montre que la beauté et l’harmonie du travail de Gaudi se retrouve même dans les pièces les moins nobles des maisons, preuve si il en est du souci du détail chez ce grand architecte. Mais aussi parce que la texture de ces briques et les structures présentent un esthétisme graphique certain, bien mis en relief par un éclairage intelligent. J’ai juste retravaillé un peu le rendu de la couleur pour la rendre plus orangée, car la balance automatique des blancs avait un peu forcé sur les jaunes. J’aime bien ce genre d’images, comme j’aime bien en général toutes les photos prises en lumière artificielle. Et un de ces jours je vous reparlerai d’architecture.

–> Autres photos de la série

Barcelone

Sagrada FamiliaJe n’ai pas grand’chose à dire aujourd’hui parce qu’il n’est pas toujours facile de trier et « tirer »  – j’aime bien ces vieux termes qui ne riment plus à rien – des dizaines de photos et blablater en même temps sur le blog.  Je serai donc bref: j’ai un nouvel album avec quelques images de cette magnifique ville qu’est Barcelone, que nous avons visitée au mois d’Avril.

De toute façon, Barcelone, c’est beau, c’est sympa, c’est riche et il n’y a pas besoin d’en parler: il faut juste y aller !