Mr Jack

Je n’ai pas coutume de parler de jeux ici, réservant en général ce sujet pour mon forum, mais pour une fois j’avais envie de vous parler de Mr Jack à New-York, un de mes cadeaux de Noël que j’ai inauguré récemment. Surtout qu’en général tric-trac parle mieux des jeux que je ne saurais le faire.

Nous avions déjà bien accroché, ma femme et moi,  au concept de la 1ère version de Mr Jack, dont le système de jeu est inspiré un peu du mastermind et de Scotland Yard. Sur un plateau de jeu représentant des rues de Londres,  8 pions personnages ont chacun des spécificités propres de mouvement et d’action. L’un des joueurs incarne Jack et tire secrètement dans la piles de cartes représentant les personnages lequel est le coupable. Le but de Jack est que le pion représentant le coupable ne soit pas appréhendé ou puisse s’échapper. L’autre joueur, qui incarne l’inspecteur, doit découvrir sous quel personnage se cache l’assassin et doit l’arrêter. Pour l’aider, à la fin de chaque tour et du déplacement de la moitié des personnages, Jack donne une information en indiquant si le coupable est visible ou dans la pénombre, ce statut étant défini par la position du pion à côté d’un lampadaire ou d’un autre pion, ou non. Cet indice permet d’innocenter une partie des personnages.

Une première extension avec de nouveaux personnages rendait ce jeu encore plus intéressant, avec de nouvelles combinaisons de mouvements et d’actions. Cette nouvelle version de Mr Jack à New York apporte encore une nouvelle dimension au jeu avec beaucoup plus d’actions possibles sur  l’environnement (la carte) en y apportant et modifiant des éléments de décors, ce qui complexifie ainsi la réflexion des 2 joueurs.

D’habitude quand j’apprends l’existence d’une extension d’un jeu, je râle, arguant que si les auteurs en font une extension c’est qu’ils n’avaient pas assez réfléchi au jeu avant ! Mais pour celui-ci, il n’y a rien à dire, parce que chacun correspond à une difficulté différente et on choisira l’une ou l’autre des versions en fonction de l’envie qu’on aura de se creuser la tête,.

Je vais terminer en mentionnant que Bruno Cathala, qui a créé Mr Jack avec Ludovic Maublanc, est à mon avis l’un des meilleurs créateurs de jeux actuels: rien de ce qu’il a fait récemment, qu’il s’agisse d’un petit jeu rigolo comme Mow, ou d’un gros jeu comme Senji ne m’ont laissé indifférent.

BLB en 1981 à la Tchaux !

BLB @ La Tchaux, 1981Le grand chêne, ne l’oublie pas, fut d’abord un gland . J’aime beaucoup cette devise qui me rappelle l’humilité : on a tous un jour débuté sans expérience et sans connaissances, avec les erreurs et errements que cela implique.

J’ai donc commencé à me replonger dans mes archives photographiques pour voir si il y avait quelque chose à en tirer et un des premières choses sur lesquelles je suis tombé est une série de dias d’un concert du Beau Lac de Bâle à la Chaux-de-Fonds en 1981, où Alex Périence assurait la première partie. Elles ne sont vraiment pas terribles techniquement, mais je pense qu’il doit s’agir là du premier concert que j’ai photographié (en dia en tout cas), et à l’époque je n’avais vraiment aucune idée comment procéder et aucune expérience de ce genre de photos. Je n’ai pas demonté un cadre pour aller voir le film, mais j’ai probablement utilisé un film 1600 ISO (on disait encore ASA à l’époque) pour lumière du jour, sans compensation d’aucune sorte, d’où la dominante rouge et le déséquilibre des couleurs.

Au moins ça prouve que je suis un fan du BLB depuis plus de 25 ans ! Et outre leur aspect historique et nostalgique ça me fera plaisir d’envoyer à Edith de Nantes la photo avec Rocky. D’ailleurs je constate après coup qu’elles ont 28 ans presque exactement, à quelques jours près. En outre, j’ai croisé Patou d’Unkou sur un passage pour piétons il y a 10 jours. Il y a des signes qui ne trompent pas !

—————-
Now playing: Tejas Blues Band – Love in Vain
via FoxyTunes

Culture et mécénat

Nous savons tous que la culture ne survivrait pas longtemps sans être soutenue par des privés ou des institutions d’état: peu de musées existeraient encore sans subventions, pas un concert ne pourrait avoir lieu sans sponsors, et rares sont les manifestations qui peuvent survivre sur leurs seules ventes de billets. Ce n’est pas nouveau, le mécénat existe depuis la nuit des temps, ou tout au moins depuis les romains ou les vénitiens.
Venise est une ville magnifique mais ses palais et ses façades se décrépissent à grande vitesse à cause  des vents, les pluies, la pollution, les pigeons et les montées des eaux. Et là aussi la réfection et le maintien coûtent des sommes trop élevées pour être absorbées par les collectivités publiques locales ou régionales seules, d’autant plus que l’économie de la ville ne tourne quasiment qu’avec le tourisme. Cela ne surprendra donc personne que le rafraîchissement de certains palais soit sponsorisé par de petites ou de grandes marques, ni que celles-ci inscrivent sur les bâches des échafaudages ou de grands panneaux leur soutien à ces travaux. C’est de bonne guerre.

Pont des Soupirs, il y a de quoi....

. . . . Pont des Soupirs, il y a de quoi....

Mais je dois avouer que quand nous sommes arrivés devant le Pont des Soupirs nous avons été complètement estomaqués: puis est monté un sentiment de dégôut devant tant d’horreur ! Non, la photo ci-jointe n’est pas un photo-montage pour un magazine de luxe, ni un exercice de photoshop pour un essai de graphisme ! C’est hélàs la pure vérité et même si j’ai volontairement choisi le grand angle pour montrer l’entier du panneau du sponsor, l’image reflète assez bien l’impression que nous a donné cette scène. Honnêtement je ne suis pas un fervent admirateur du Pont des Soupirs, qui jouxte le Palais des Doges, et ce n’est pas le genre de visites après lesquelles je cours quand je voyage, mais ce Pont est indubitablement un des symboles phare de la ville et surotut il est impossible de ne pas passer devant. Ce que l’image ne montre pas, c’est que ce panneau de pub se prolonge à gauche en faisant l’angle sur un des coins du Palais des Doges et couvre une bonne portion de sa façade côté mer; il est donc visible depuis des kilomètres à la ronde, comme on pourra le voir sur d’autres photos que je montrerai plus tard.

Pont des soupirs dans son environnement normal. Photo (c) aspengull

Je ne sais pas ce qui me choque le plus, si c’est l’impuissance de la municipalité qui autorise cette débauche de pub ou si c’est l’arrogance de la marque qui s’étale de la sorte. Mais je crois qu’en fin de compte c’est surtout contre la marque que j’en ai pour faire preuve de tant de mauvais goût, peut-être d’autant plus que c’est une marque suisse de luxe qui vend des articles qu’on peut quand même qualifier de raffinés. Il y avait plein de variantes possibles qui auraient été à mon avis plus classes: un simple blanc genre emballage à la Christo avec la marque en filigrane doré, une fausse scène historique, ou tout simplement comme beaucoup l’ont fait à Venise, une simple image de la façade telle qu’elle est sous les échafaudages. Mais tout ça était probablement trop simple et le résultat pour la marque est là: avec ses grandes lunettes à la Victoria Beckham et son flashy blue sky (il cielo dei sospiri) je parle d’elle alors qu’en d’autres circonstances je ne l’aurais probablement jamais mentionnée ici.

A part ça, Venise est une ville magnifique et j’aurai probablement l’occasion d’en reparler !

La vision d’un monde meilleur

Il y a des nouvelles comme ça qui provoquent immédiatement en moi un grand sourire et me reconcilient avec le monde, tout en me demandant pourquoi personne n’y avait pensé plus tôt.

Celle-ci est l’histoire d’un prof qui a mis au point des lunettes correctrices qui sont basées sur une technologie à base d’eau et qui sont réglables directement par l’utilisateur. Selon le site, cette technologie suffirait à couvrir 90% des besoins de la population en corrigeant de -6 à +6 dioptrie et serait en plus une solution bon marché puisqu’elle est réalisable pour la modique somme de 1 Euro.

Pour plus d’informations, la nouvelle se trouve dans le 20 minutes, mais surtout allez faire un tour sur le site officiel de Adaptive Eyecare.

C’est les opticiens qui vont être contents…

© Photo by Ourania2005

Vous êtes Yahoo ou Google ?

Il y a très longtemps, quand j’ai commencé à m’intéresser aux choses du web, le premier email supplémentaire que j’ai pris après celui de mon fournisseur fut sur yahoo: d’ailleurs j’utilise toujours ce même compte mais je l’ai transféré aujourd’hui à madame sitatof.
A l’époque (1997-98) les 2 moteurs de recherche les plus utilisés étaient Yahoo, catalogue structuré fondé en 1994, et Altavista (1995) qui indexait toutes les pages du web de manière non cataloguée. Je ne sais pas trop pour quelles raisons Altavista est tombé en désuétude (je ne suis pas un historien du web), mais je pense qu’une des principales raisons est qu’il fut supplanté petit à petit par Google, qui s’implanta sur le marché en 1998 et faisait à peu près la même chose qu’Altavista, mais en mieux. Altavista appartient d’ailleurs aujourd’hui à Yahoo, qui n’a cessé de se développer en achetant les moteurs de recherches les plus performants, notamment le fameux inktomi.

Personnellement j’ai suivi la tendance général  des moteurs de recherches et aujourd’hui je n’utilise quasiment plus que Google, qui est à l’heure actuelle le moteur de recherche le plus populaire, bien que Yahoo soit toujours en tête des pages affichées comme on peut le voir sur  Alexa, dont la raison est principalement parce que son portail est plus populaire que celui de Google (paru plus récemment),

J’ai définitivement basculé chez Google quand j’ai découvert Gmail: enfin un système de courrier qu’on pouvait laisser en vrac car il était doté en interne d’un moteur de recherche puissant et intelligent permettant de retoruver n’importe quoi ! Par commodité j’ai gardé mon mail yahoo pendant de nombreuses années et encore aujourd’hui mon gmail ne me sert quasiment qu’à m’inscire sur des sites moyennement sûrs; et ceci parce qu’en plus il est doté d’un anti-spam redoutable !

Mais par-dessus tout, ce qui me plaît chez Google ce sont tous les outils qu’ils n’ont cessé de développer et qui flattent ma curiosité de (semi-)geek (je ne crois pas en être totalement un), comme le google desktop pour rechercher n’importe quoi sur osn PC, google docs pour partager des fichiers en mode collaboratif ou encore les outils qu’ils mettent à disposition des webmasters comme google analytics (stats de visites sur un site) ou Google apps, qui inclut un serveur mail et google docs. Ils m’ont tiré pas mal d’épines du pied quand j’ai commencé à refaire le site du BAG et ajourd’hui chaque fois que je vois que une nouveauté chez Google, je m’empresse de l’essayer: comme Chrome par exemple, qui est un navigateur très dépouillé, tout léger qui va droit à l’essentiel, dont le principal défaut et de n’être pas utilisable dans toutes les conditions, notamment certaines applications en ligne (et qui n’a pas bon plus les super modules de firefox, évidemment).

Il n’y a qu’un domaine dans lequel je trouve que Google n’est pas terrible, c’est celui de la gestion de collctions d’images: Picasa est pas mal comme outil de catalogage d’images photos ou faire des retouches basiques, mais la présentation et l’interface sur le web ne sont vraiment pas terribles. Flickr n’a aucun logiciel pour le PC (ce qui est dommage, mais je n’en ai pas besoin), mais l’interface web est bien mieux, même si il reste de la place pour des améliorations (non, l’apport de la vidéo sur flickr N’EST PAS une amélioration !). Notons quand même que ni l’un ni l’autre ne furent développés en interne et furent rachetés à de plus petites sociétés.

Donc en conclusion: je crois que je suis plutôt Google !
(Quoi, qu’est-ce que tu dis ?…. que je parle de quoi ? … MSquoi Search ? N ? …. Ah …. c’est quoi ???)

Références

Journal du net: http://www.journaldunet.com/dossiers/google-msn-yahoo/recherche.shtml
Wikipedia : http://fr.wikipedia.org ou http://en.wikipedia.org
Alexa: http://www.alexa.com/

Vive le Tibet Libre ! Longue Vie au Dalaï Lama !

Ces 9 mots prononcés par Phuntsog Nyidron en 1989 lui ont valu 9 ans de prison, qui furent par la suite prolongés en un total de 17 ans. Avec 5 autres nonnes, cette jeune fille de 19 ans manifestait pacifiquement dans le centre de Lhassa pour fêter le prix Nobel de la Paix que venait de recevoir le Dalaï Lama. Pendant 15 ans, elle sera torturée physiquement et psychiquement avant d’être relâchée sous la pression internationale, mais gardée encore en détention surveillée jusqu’en 2006 avant qu’elle ne puisse rejoindre les Etats-Unis et la Suisse, où elle vit actuellement. Phuntsog Nyidron présentait son témoignage lors d’une soirée organisée samedi dernier par la porte du Tibet, comme elle le fit en 2006 devant une sous-commission des droits de l’homme à l’ONU. Il fut précédé d’une conférence de Kelsang Gyaltsen, représentant du Dalaï-Lama en Europe, qui présenta la situation qui vivent actuellement des millions de tibétains et la soirée se termina par un très instructif film documentaire retraçant l’histoire du Tibet depuis les années 30.

-> Le témoignage complet (en anglais) de Phuntsog Nyidron
-> Portail du Tibet sur Wikipedia

Pub mensongère ou non ?

L’autre jour sur le chemin du boulot j’ai vu cette pub pour une marque qui offre 10’000 km d’essence à l’achat d’une de ses voitures. Mon esprit scientifique et rigoureux a immédiatement été mis en alerte en voyant l’image qui illustrait l’offre et le reste du chemin je me suis mis à faire des calculs. Avec une consommation de 10 litres au 100 km – un peu plus élevée que la moyenne des voitures actuelles, mais c’est pour faire simple – une voiture consomme 1000 litres pour parcourir la distance de 10’000 km et 1000 litres en volume c’est 1 mètre-cube. Et lorsqu’on met un cube de 1 mètre d’arête à coté de la voiture illustrée sur l’image, que je peux dimensionner en sachant que cette voiture mesure 380 cm, c’est sûr que du coup ça fait nettement moins rêver. Une autre manière de visualiser ce volume d’essence est de remplir l’habitacle de la voiture, puisqu’on a 737 litres pour le coffre arrière, banquettes rabattues, avec l’espace avant ça devrait faire nos 1000 litres. Ou pour finir si on prend le cylindre de l’illustration et on considère qu’il a un diamètre égal à la hauteur de la voiture (153 cm), il devrait avoir une longueur de 54 cm pour contenir nos 1000 litres. Ceci dit, au prix de l’essence actuellement, même si le volume est rikiki ça reste une jolie ristourne.

Je pense qu’en pratique une pub ne devient mensongère que dans le texte, l’image n’est là que pour faire rêver, mais je reste étonné qu’on puisse laisser suggérer n’importe quoi, d’autant plus quand on sait que ce qui importe le plus dans un message n’est pas ce qu’on dit, mais la manière dont on le dit. Ce n’est pas d’hier qu’on nous manipule, mais certains jours ça m’interpelle plus que d’autres. Et pourtant j’aimerais finir sur un constat heureux: heureusement que pour parcourir 10’000 km on ne consomme pas autant que ce que nous suggère cette affiche !!!

Contemporary Landscape Practice

Une des raisons pour lesquelles j’avais envie de faire un blog était de commenter quelques images extraordinaires comme celle-ci, que je découvre quand je me ballade sur le web.

Ce paysage a été mis en ligne par un auteur japonais répondant au pseudo de f l u x qui avec son ami femtowork font partie d’un collectif, le c l p (contemporary landscape practice),dont la démarche est (je cite) la recherche de la méthodologie de l’expression moderne de la photographie de paysage – mais ça, ça doit être une vague approximation d’un concept compliqué qui tient dans un idéogramme japonais.

Techniquement, ces personnes travaillent sur de la vraie pellicule et en format carré Hasselblad. Les flous sont certainement obtenues grâce à des poses longues sure des surfaces mouvantes comme de l’eau. Je trouve que le résultat est fascinant, les paysayges en noir/blanc en sortent complètement dépouillés, d’une sobriété et d’une beauté rares ! C’est simplement très zen, mais avec une approche moderniste, des formes et structures droites ou rectilignes sorties de la main de l’homme opposées à des courbes naturelles. Il faut noter aussi, l’utilisation dans les titres des photos de symboles graphiques résumant l’image. J’adore.

Je n’ai malheureusement rien trouvé de plus sur internet, mais je garde un oeil ouvert sur le nom de Hironori, pour rien au monde je ne manquerais une de ses expos !

Pour finir je vous mets encore une image de son compère femtowork.
Sayonara !

En complément d’info et pour ceux qui lisent couramment le japonais, voici le blog de f l u x (Hironori Nakamura) –> http://fluxus.exblog.jp/

All rights reserved on these pictures © f l u x and © femtowork

Faites vos jeux, rien ne va plus !

En cette journée du 08.08.08, je me suis dit ce matin à 08:08 que je pourrais moi aussi faire quelquechose pour célèbrer cette journée particulière, choisie pour la cérémonie d’ouverture (sic) des Jeux Olympiques à Pékin, évènement qui squattera nos médias ces deux prochaines semaines.

Mais comme je ne m’intéresse que de très loin au sport, la seule chose que j’ai trouvé est une ancienne photo du Dalaï-Lama que j’avais fait  lors de sa venue à Genève en 1999, où nous avions assisté à sa conférence publique en plein air.

Je ne connais pas grand’chose de l’histoire commune de la Chine et du Tibet et j’ai une grande admiration pour la grande civilisation chinoise, dont l’écriture est la plus ancienne écriture connue à ce jour et qui n’a pas apporté que la poudre aux autres peuples. Un de mes voisins est chinois: son petit-fils est mignon comme tout. Je vais même souvent manger chinois.

C’est juste que de tout temps je n’ai jamais beaucoup apprécié que les grands tapent sur les plus petits, qu’on tabasse et emprisonne des moines ou qu’on empêche les gens de penser ce qui serait le mieux pour eux-mêmes.

Il est 8:08 (pm) et c’est le moment !