Les Hivernales #11 (2020), Nyon

Les Hivernales Festival est chaque fois l’occasion pour moi de découvrir des nouveautés dans des styles que je n’irais pas écouté « naturellement ». Et la plus belle découverte cette année est Jessiquoi, qui passait à la Parenthèse, haut lieu de la musique à Nyon. Dans un style électro-pop, Jessiquoi évolue complètement dans son propre univers: tenues flashy d’extra-terrestre, chariot à LED pour ses instruments/machines et une gestuelle/danse captivante.

Cette année particulièrement, je suis allé uniquement dans les petites salles (sans lumières ou presque 🙁 ) pour découvrir les pépites régionales, parmi lesquels deux artistes qui m’ont particulièrement plu: les genevois LyOsun et Ara. LyOsun est un maestro des boucles: tout seul au milieu de son clavier, ses pads, ses guitares et ses pédales, le multi-instrumentiste Raphaël monte ses morceaux en direct dans un style world/pop d’excellente facture. Dans un autre registre, au Quai 23 j’ai découvert la superbe voix d’Ara dans une ambiance Neo Soul, qui mêle de la soul avec une pointe de Jazz et de hip-hop. Un vrai régal pour les oreilles.

Cette année je n’ai pu rejoindre mes potes photographes des Hivernales que le vendredi et le samedi et je regrette de n’avoir pas pu assister à la soirée rock du jeudi. Mais ce que j’ai pu entendre les autres jours était excellent et la programmation du festival est vraiment au top. Et ce n’est pas parce que je ne parle pas des autres groupes ici que je n’ai pas aimé, comme par exemple John Dear, dont je suis fan et que je me réjouis de retrouver au Blues Rules, ou The Clive un excellent groupe de rock biennois.

–> Toutes mes photos des Hivernales
–> La Galerie des Hivernales

Keb’Mo (+Andrea Bignasca) – Les Docks, 4.2.2020

I was lucky to see Keb’Mo’ twice in the last 12 monthes: the first time in an entirely acoustic solo set, last summer in Geneva in an open air festival, and more recently in an electric set with his entire band at Les Docks in Lausanne (Switzerland). Not entirely electric, as there was an acoustic set in the middle of the show at Lausanne as well with Keb’Mo’ performing solo.
Keb’Mo’ is amazing, solo as well as with the whole band and he is currently one of my top preferred blues artist. And I’m surely not alone, as Keb’Mo’ has just received a grammy award recently for his most recent and excellent album « Oklahoma ». As I said, both shows were great, but I particularly appreciated the acoustis set in Geneva, because althought there were probably over 1000 people, it just felt as if he was playing at home with a bunch of friends.

He was playing in Lausanne in a joint organisation of Les Docks and the Blues Rules Crissier Festival who had organised a press to announce the programme of their 10 years festival on 5 and 6 June, and I’ll probably come back to that later.

The opening act was an artist from Ticino, Andrea Bignasca, who I only knew by reputation and hadn’t heard very much of him before. He played solo with electric guitar, kick drum and vocals in his performance was amazing ! Somewhere between blues, pop and rock of the 70’s with a great voice and an excellent presence. Looking forward to see this guy with a full band.

–> Photo Album Keb’Mo’
–> Photo Album Andrea Bignasca

The Como Mamas – Blues to Bop Lugano 2019

Della Daniels (vocals), Ester Mae Smith (vocals), Angelia Taylor (vocals). The Como Mamas @ Blues to Bop, Lugano, Switzerland, 30.08.2019. (c) Christophe Losberger

I love the Como Mamas ! I had the chance to discover them at Blues Rules Crissier Festival in May 2019 and was happy to see they would were later that year singing at Blues to Bop, among I few other artists that I was looking forward to see/hear again and a few others I wanted to discover.

I wouldn’t know exactly how to describe The Como Mamas, but it’s some sort of hypnotic gospel, with a minumum (but excellent) rythm section with Wallace Lester on drums and David Prather on guitar, with the Mamas singing their gospel on top of that. The best you can do is check out their videos or go to one of their concerts ! :-).

Angelia Taylor (vocals). The Como Mamas @ Blues to Bop, Lugano, Switzerland, 30.08.2019. (c) Christophe Losberger

Bilan 2018

En 2018 j’aurai fait un peu moins de photos qu’en 2017, mais ça reste toujours un total aux alentours de 20’000. Je ne sais pas combien en font certains de mes confrères, mais il y a des chiffres qui doivent monter très très haut! 20’000 c’est également le nombre de photos publiées que j’ai atteint sur mon compte flickr ! Je ne sais pas trop quoi en penser sinon que récemment je suis tombé sur quelques photos des mes débuts (mes nouveaux débuts), que je ne publierais plus aujourd’hui..

Sinon, les parutions dans des magazines de blues en 2018 ont été très réjouissantes. Jusqu’ici j’avais principalement publié dans des magazines français comme Blues Magazine, Soulbag ou plus anciennement Crossroads, mais en 2018 et notamment suite au European Blues Challenge à Hell en Norvège, j’ai reçu plusieurs demandes dont celles du Bluesnews allemand, de Bluesnews norvégien et également du polonais Twoj Blues. Ca va être difficile de faire mieux au prochain European Blues Challenge qui a lieu au début du mois prochain ! 🙂

Interview Amaury Faivre Duo de retour de Memphis

Je reçois Amaury Faivre et Yves Staubitz pour la Swiss Blues Society, qui ont accédé aux demi-finales de l’International Blues Challenge (IBC), à Memphis, en catégorie solo/duo. C’est une consécration en soi pour un groupe européen d’arriver si loin dans ce concours international qui voit se produire les meilleurs groupes de blues américains et quelques européens.
Swiss Blues Society : Nous allons entrer directement dans le vif du sujet : comment s’est déroulé le concours ?

Yves : D’une manière intense quand même !

Amaury : Beaucoup de choses !

SBS : Commençons par le début, vous êtes arrivés à Memphis sans instruments ?

Yves : Exactement !

Amaury : On est arrivé sans guitares, parce qu’on a des belles guitares qu’on a un peu peur de faire voyager dans l’avion et donc on a un peu galéré au début parce qu’il a fallu trouver des guitares. J’avais un contact d’un gars qui m’avait dit que c’était bon, mais en fait sur place on n’arrivait plus à le joindre…

Yves : Ca commençait avant, il y a des site, des magasins de musiques qui louent des instruments et tu t’y rends, mais c’est beaucoup plus difficile que prévu, tu n’arrives pas avoir ce que tu veux, ou alors peut-être, mais c’est pas sûr… et c’est là qu’Amaury a eu un contact.

Amaury Faivre DuoAmaury : Chaque magasin de musique me renvoyait vers un gars qui n’avait pas de boutique. Le gars se baladait en camion dans la ville, tu l’appelles, il te dit « OK, je suis là dans 30 minutes », il arrive, te donne les guitares, tu paies cash, tu n’as pas de facture et quand tu rends la guitare, c’est un autre gars qu’on n’a jamais vu qui arrive et tu lui donnes la guitare. Et là on s’est dit qu’il y a une différence culturelle quand même. Ca c’est bien passé, finalement on avait quand même d’assez bonnes guitares.

Yves : mais c’était assez compliqué : la veille du concert, on n’avait toujours pas de guitares !
Amaury : Le concours ouvrait le mardi soir, il y avait plusieurs choses dans la ville et notamment une soirée dans une église, une superbe église toute en ruine qui était magnifique, dans laquelle Martin Luther King prêchait régulièrement. Il y avait là tous les groupes internationaux comme nous, qui faisaient des passages de 15-20 minutes et du coup on a pu rencontrer pas mal de groupes qui faisaient la compétition. Une bonne soirée !

SBS : dans l’église c’était juste pour vous présenter ou c’était déjà noté ?

Lire la suite

Bonne Année 2018 !


Mes meilleurs voeux pour 2018 !

Une année se termine et une nouvelle démarre. Comme d’hab. Personnellement, l’année fut assez bonne: plusieurs projets se sont réalisés, dont une expo photo à Bernex qui reste un des mes plus grands plaisirs, et aussi de nombreuses nouvelles opportunités photographiques se sont présentées qui ouvrent de bonnes perspectives pour 2018.

En plus, pour les traditionnels voeux, on m’a commandé plusieurs cartes; bon c’est la même personne qui me les a commandées 😉 , mais j’aime bien préparer des cartes. De plus, un commerce m’a même acheté une photo de feux d’artifice pour créer les cartes à l’intention de leurs clients.

Pour finir, je préfère les années paires, alors vive 2018 !

Interview Amaury Faivre duo

Amaury Faivre duo @ Swiss Blues ChallengeNous avons rencontré récemment Amaury Faivre Duo (Amuary Faivre et Yves Staubitz), vainqueurs du Swiss Blues Challenge 2017, pour leur poser quelques questions à propos du duo, de leur victoire au Swiss Blues Challenge et de leur préparation pour l’International Blues Challenge et le European Blues Challenge. La version audio est disponible ci-dessus

Swiss Blues Society : Amaury Faivre duo a gagné le dernier Swiss Blues Challenge, en 2017, et on va parler de différentes choses autour de la musique. On va commencer par une question simple, où vous êtes-vous rencontrés et dans quelles circonstances ?

Yves : Il existe à Genève une association qui fait la promotion du blues, le BAG (Blues Association de Genève), qui organise de temps en temps des jams. Aux tout débuts de l’association ils avaient organisé une assez grosse jam à Onex. J’ai entendu parlé de ça et j’y suis allé…

Amaury : … et moi je venais d’arriver à Genève et j’y suis allé aussi, pour rencontrer un peu du monde et on est tombé l’un sur l’autre.

Yves : …exactement !

Amaury : Ou plutôt les uns sur les autres, puisqu’on avait une formation électrique à l’époque.

Yves : C’est vrai, il y avait aussi le batteur à l’époque. Moi je suis resté assez scotché quand j’ai entendu Amaury : je n’avais jamais entendu ça dans le coin, je l’ai approché pour faire connaissance et on a décidé de faire un groupe. Mais ça fait déjà près de 10 ans !

SBS : Vous vous souvenez de l’année ? Moi je m’en souviens c’est 2009. Je me souviens également d’Amaury Faivre, qui était le petit gars qui débarquait, que personne ne connaissait…

Yves : … et que tout le monde a entendu !

SBS : Exactement ! Justement, puisqu’on parle de toi Amaury, est-ce que tu peux nous raconter un peu ton parcours musical ? Comment tu es arrivé au blues, et quelles sont tes influences ? Lire la suite

1er Coppet Blues Festival

Kyla Brox @ Coppet Blues FestivalLes Festivals de novembre se suivent, sont tous d’excellente facture, mais ne se ressemblent pas ! Le premier (Vully) se déroulait dans de petites et moyennes caves de vignerons, le 2ème (Lucerne) principalement dans la grande salle du casino, à laquelle je préfère nettement la petite salle du Casineum, bien plus sympathique, et le 3ème se déroulait dans un château, celui de Coppet ! En effet Jazz&Co qui organise habituellement une poignée de concerts par année à mis la vitesse supérieure pour proposer son premier festival de blues, sur 2 soirées avec 6 groupes.

The Pathfinders @ Coppet Blues FestivalPersonnellement je connaissais la plupart des protagonistes et lors de la 1ère soirée féminine je me réjouissais de découvrir Sophie Malbec, revoir the Pathfinders, que je n’avais plus vu depuis belle lurette, et revoir Kylo Brox Band, qu’on retrouve toujours avec un grand plaisir. En ce qui me concerne il me semble que Kyla a fait ce soir-là un des meilleurs concerts auxquels j’ai assisté: voix magnifique, groupe parfait avec l’excellentissime Paul Farr à la guitare et une section rythmique solide et très variée avec Pablo Leoni derrière les fûts et Dan Blomeley à la basse. Beaucoup d’émotions dans tous les morceaux, qu’il s’agisse des compositions du groupe ou de reprises comme cette magnifique version de Hallelujah de Leonard Cohen qui a donné des frissons à plus d’un spectateur.

La 2ème soirée était consacrée aux hommes et elle fût ouverte par mes vieux amis de deltaR, qui présentaient leur spectacle sur des chansons de Charley Patton, avec projection d’une bande dessinée pendant le show. Moi j’ai adoré, en toute objectivité. Tiens, pour la petite histoire, deltaR est peut-être un des premiers groupes que j’ai photographié quand je me suis remis à la photo de concert il y a 10 ans. J’avais déjà entendu Francesco Piu, mais dans une version duo: j’aimais déjà bien ce sarde et me réjouissais de la voir en version full band. Et je n’ai pas été décu. Très drôle sur scène, Franceso Piu et ses musiciens ont mis une énorme ambiance dans la salle avec leur delta blues teinté de plein de choses, notamment de rap dans un set explosif qui a conquis le public de Coppet !

Francesco Piu @ Coppet Blues Festival

Pour clore ce premier festival, Jazz&Co avait fait appel à un pilier du blues français, Fred Chapellier, qui présentait son nouveau projet Fred Chapellier & the Gents, featuring Dale Blade. Monté au début de 2017, ce nouveau groupe dans lequel Fred laisse la partie vocale à la voix chaude et soul de Dale Blade a tourné dans plusieurs endroits pendant l’année mais venait pour la première fois en Suisse. Personnellement je n’avais encore rien entendu d’eux et ne me suis volontairement pas renseigné avant le festival de Coppet pour avoir la surprise de la découverte en live. Eh bien, c’est du tout bon ! On a une section rythmique solide avec un super groove avec Guillaume Desterac à la batterie et Christophe Garreau à la basse et là-dessus Fred à la guitare, Dale à la voix et Bako (Pascal Mikaelian) à l’harmonica n’ont plus qu’à s’amuser et c’est ce qu’ils font, et avec grande classe ! On passe du blues à la soul en faisant quelques détours rock’n’roll et ça sonne vraiment bien: le public était comblé et on se réjouit de l’album qui sortira le 16 mars 2018 !

En conclusion, une première édition bien réussie et on se réjouit déjà de la prochaine !

Toutes les photos: https://www.flickr.com/photos/sitatof/collections/72157666745226329/Fred Chapellier and the Gents feat. Dale Blade @ Coppet Blues Fe

10ème Vully Blues Festival

The Two @ Vully Blues

Je me rends en général au moins un soir au Vully Blues Festival depuis pas loin de 6 ou 7 ans, et c’est un des rares festivals de blues dans lesquels je me rends en touriste, sans appareil photo, à quelques exceptions près. Mais ça c’était avant ! En effet pour son 10ème anniversaire le président du festival Cyrill Deschamps m’a invité à renforcer son photographe officiel (Julien Schafer de Rawking Photo).  Le Vully Blues Festival est un concept à part et assez original: une dizaine de caves et de caveaux des (excellents) vignerons de Praz sont occupés l’espace de chaque soir par autant de groupes qui y jouent toute la soirée de 18h00 à Minuit, par tranches de 45 minutes avec des pauses d’environ une demi-heure. Les spectateurs passent donc la soirée à se déplacer d’un caveau à l’autre en fonction de leurs envies, et profitent de déguster les crus locaux, puisqu’un verre à vin est fourni avec chaque billet. Je rêverais d’organiser une événement identique à Dardagny ou Satigny ! (Mais je n’ai pas trop le temps, alors n’hésitez pas à me piquer l’idée).

Groovepack & Justina Lee Brown @ Vully BluesEn général, les festivals sont assez faciles à photographier, même si il y a plusieurs scènes. Chaque artiste passe dans un ordre déterminé et il suffit d’attendre pour le photographier. A Vully, à chaque instant il y a  environ 6 groupes qui jouent en même temps et il faut se déplacer pour essayer de photographier tout le monde. En plus, dans mon souvenir de spectateur, je me souvenais de petits endroits pleins à craquer et de sérieux problèmes pour s’approcher de la plupart des scènes si on ne s’était pas présenté assez tôt avant la reprise. Autant dire qu’au moment d’aborder la première soirée, j’étais un peu stressé et craignais de ne pas pouvoir faire le tour complet. Heureusement quand on trimbale 2 boîtiers et qu’on porte autour du cou un joli badge de l’organisation et qu’on avance poliment à coup de « pardon, merci, pardon, pardon, merci ! » on arrive se frayer un passage sans même que personne ne s’énerve. Mais au final, je suis resté quand même moins longtemps à chaque groupe le premier soir, mais je me suis détendu pour le 2ème ayant constaté qu’un tour complet était posssible.

Parade @ Vully BluesA noter pour cette 10ème édition, en plus d’une très belle programmation, les organisateurs avaient décoré les rues pour transformer le lieu en Nouvelle-Orléans et avaient prévu une parade avec un marching band. Parade qui a eu un très beau succès, notamment en raison du temps clément, surtout la première soirée. Le festival affichait complet les deux soirs, alors si vous avez envie d’y participer l’an prochain, ne vous y prenez pas à la dernière minute !

En conclusion, c’est sympa de penser que les festivals de blues romands arrivent tous plus ou moins à leur 10ème édition. Sierre Blues fête ses 10 ans en 2018, Blues Rules Crissier verra sa 10ème édition en 2019 (es espérant qu’ils trouvent une solution pour 2018, le château ayant changé de mains).