The Wanton Bishops

The Wanton Bishops @ L'Usine
Oui, je pense qu’il faut que j’avoue un jour ou l’autre qu’il m’arrive de m’éparpiller. Avec le Daily Rock, je suis allé faire des photos de The Wanton Bishops à PTR/L’usine. Dans ces situations et surtout lorsque j’ai aimé la soirée, j’ai vraiment envie d’ajouter quelques mots sur ce que j’ai vu ou ressenti, et du coup je l’ai fait dans l’article du Daily, mais en même temps je ne suis pas un grand écrivain, en plus ça prend pas mal de temps si on veut torcher des phrases un tant soit peu lisible, mais quand on se contrôle pour un article de média c’est aussi moins facile de s’enthousiasmer, par ce que l’enthousiasme c’est la subjectivité et si j’écris un article, j’essaye d’être un peu plus dans l’objectivité. Par contre, ici, chez moi, je m’en fous. Et ces revues, non seulement ça prend du temps à écrire, mais ça prend du temps sur mon temps de bloggage et lorsqu’un visiteur revient (par hasard) ici, il pense que je ne fous rien, alors que si, mais ailleurs. Bref je m’éparpille. Mais en même temps j’aime bien ça de temps en temps.

Et tout ça c’était pour vous dire que Wanton Bishops c’est vraiment bien fait, c’est du super bon blues, c’est du super bon rock et en plus les mecs sont sympas et généreux. J’étais avec un copain (très récent) à roulettes et je lui ai donc proposé de lui  prendre un CD et le faire dédicacer. Quand j’ai dit à Nader (le chanteur) que c’était pour mon copain en chaise roulante, il m’a dit « il ne le prendra pas mal si je lui offre ? Je l’ai vu et il dansait dans sa chaise ». Et il a fini par venir avec moi pour le lui remettre en personne. J’étais trouvé ça plein de tact et de gentillesse et vraiment cool. Voilà, ça c’est le genre de choses qui n’apportent rien dans un compte-rendu sur un concert, mais qui remettent un peu de foi dans l’humanité et les joies de la vie. (et salut François !)

Samantha Fish / Mike Zito

Mike Zito @ SBFAvant de l’entendre à l’Arcadium d’Annecy dans un concert organisé par Arca Blues, je ne connaissais qu’une ou deux choses de Samantha Fish, j’avais entendu quelques extraits ici et là, mais bien assez  pour me réjouir de l’entendre en live ! Et je n’ai pas été déçu:  excellente guitariste, très bonne chanteuse et compositrice, Samantha Fish accompagnée de Chris Alexander (basse) et de Kenny Tudrick (batterie) a fait un excellent show en me prenant tout de suite par les sentiments avec un premier morceau exécuté sur une Cigar Box Guitar 4 cordes. Samantha Fish joue un blues/blues rock assez rugueux dans les sons et le maniement de la guitare, adouci par une charmante voix et quelques tonalités de country ou de vieux blues dans certains morceaux.

Si bien qu’à la fin du concert en discutant avec son tourneur français (On the Road Again, superbe catalogue) je l’ai comparée à une Mike Zito au féminin, car j’avais trouvé beaucoup de similitudes dans le jeu de guitare de Samantha et de Zito que j’avais entendu et vu au Sierre Blues en 2012 avec son propre groupe (avant le Royal Southern Brotherhood). Samantha FishTous deux ont un style de blues qui inclut de longues parties de slide, très présentes et très bien executées et de nombreuses similitudes également dans les sonorités. Je n’étais donc pas très étonné quand on m’a appris que Zito avait pris Samantha sous son aile à ses débuts, avait produit un de ces albums, qu’ils sont tous deux chez Ruf Records (ça je le savais), qu’ils ont souvent tourné en commun et se voient très souvent. Dans mes recherches qui ont suivi, j’ai aussi constaté qu’ils ont non seulement 2 guitares très similaires produites par le même Luthier (de très belles Delaney),  mais que le leur ressemblance est poussée jusqu’à leur attitude sur scène et certaines postures qu’ils partagent comme en témoignent les deux photos ci-contre. Coup de bol que j’ai pris cette photo de Sam, parce que je ne me suis rendu compte de cette ressemblance que bien après être rentré: ils poussent même le vice à avoir les deux le visage dans l’ombre.

Awek

Awek
Awek est probablement mon groupe de blues français préféré et si il ne l’est pas parce que certains groupes sont très difficiles à comparer si on y réfléchi trop, il est au minimum dans mon top 3. J’ai rencontré les toulousains en 2010, lorsqu’ils sont venus au BAG à Genève lors des premiers concerts de l’association et je n’ai cessé depuis de les croiser avec bonheur à différents endroits, dont le European Blues Challenge à Berlin ou le Sierre Blues Festival. J’aime leur style très varié allant du pur Chicago Blues à la Nouvelle-Orléans, en passant par des tonalités de musique Cajun et toutes sortes d’autres influences, mais mêlant tous ces styles dans un son et un style propre à Awek. La section rythmique formée par Olivier Trebel et Joël Ferrand  est à toute épreuve: solide, groovant et swingant. Bernard Sellam est un excellent chanteur et guitariste et un très charismatique showman et Stéphane Bertolino, qui complète  le quatuor, est un harmoniciste hors-pair qui arrive mettre dans son instrument de 10 cm une section entière de cuivres, y compris le trombone. De plus, ils sont tous très photogéniques, ce qui est bien pratique :-).
C’était donc un bonheur de les retrouver au Festival Blues en Giffre le 18 mars 2017 dans la très belle salle du Bois aux Dames à Samoëns, où pour l’occasion l’excellent Eric Church remplaçait à la basse Joël Ferrand.
Et n’hésitez pas à acheter leurs albums, les 3 derniers sont exellents ! (et les autres aussi)

Hell’s Kitchen(ette)

Hell’s Kitchen est le premier groupe que je connaisse qui ait modernisé le blues en le « déclaptonisant », commme ils aiment à le dire eux-même, en revenant à une énérgie plus brute, plus directe et en puisant  leur inspiration dans le delta originel et le north mississippi hill country blues, des genres qui fort heureusement reviennent à la mode. Il existait peut-être probablement d’autres groupes dans ce genre il y a quinze ans, mais pour ma part j’écoutais essentiellement des classiques du Chicago comme BB King ou Muddy Waters.

Dans la version « Hell’s Kitchenette », le trio genevois est le même, la batterie un peu moins encombrante et le style est un peu plus blues que celui du « Hell’s Kitchen » original, ce qui n’est pas pour me déplaire personnellement, même si j’apprécie les deux variantes du groupe. Je ne peux que vous recommander le dernier album du groupe, Red Hot Land, (mais les autres sont tout aussi intéressants) qu’on peut se procurer depuis le site de Hell’s Kitchen ou dans toutes les bonnes drogueries.
Hell's Kitchenette

Il m’arrive parfois dans certains lieux, comme celui-ci dont je connaissais les niveaux d’éclairage, d’informer mes amis musicos qu’il est possible que je ne fasse pas de photos bien que j’aie amené mon matos. En realité, je pense que ça n’a jamais été le cas et j’ai toujours essayé de tirer quelque chose des pires conditions de lumière. Dans ce cas précis, même en noir/blanc (ou quasi), la situation était extrême, les ISO étaient au maximum ou presque et bien sûr cela se voit au niveau de la précision et la netteté des sujets, et au final les images ne sont pas très propres. Mais ça reste toujours une fierté d’en avoir tiré quelquechose et aussi l’occasion d’avoir un style photographique un peu différent.

–> L’album photo de Hell’s Kitchen
–> Site de Hell’s Kitchen

 

Sidewalk Blues Gang

J’étais très curieux ce samedi d’aller découvrir ce nouveau blues band à Genève, Sidewalk Blues Gang qui se produisait au Britannia Pub pour leur première performance mondiale. Je ne risquais pas grand chose puisque je connaissais le 3/4 des musiciens, qui officiaent auparavant dans deux autres formations de blues de très grande qualité: Amaury Faivre (voix, guitare, harmo) et Yves Staubitz (guitare) d’une part et l’excellent Serge Michaud (batterie), d’autre part: il n’y avait que le bassist Steve Kundert que je rencontrais pour la première fois. Et je n’ai pas été déçu ! Bien que le groupe n’ait été formé il n’y a que quelques semaines, tout est déjà un place ! Bien sûr pour se roder les musiciens ont repris de nombreux standards du blues, mais on sait qu’Amaury a de nombreuses compositions sous le capot, prêtes à revenir. Le jeu de Faivre et Staubitz est toujours aussi varié, alternance de chant, guitare et harmonica sans jamais lasser une seconde, soutenu par une section rythmique solide comme du béton, pour ce qui est du rythme, mais soyeuse, sexy et aérienne pour ce qui est du groove. Bref « a new kid is in town » et on se réjouit déjà de le suivre.

En ce qui concerne les photos, en raison de l’environnement riche en éléments perturbateurs (écrans TV, passage de voiture derrière les vitres, décor pub, etc…) et aussi de l’éclairage très cru, j’ai choisi de faire des photos très désaturées, presque Noir/Blanc, dans un style que j’affectionne dans les lumières moins faciles et qui leur va aussi assez bien.
–> L’album photo
–> Le site de Sidewalk Blues Gang

Voeux et Résolutions 2017

Mes meilleurs voeux pour l’année qui débute / My best wishes for the new year just begun !

Je ne suis généralement pas le genre à prendre des résolutions parce que c’est ce qu’on fait à chaque début d’année, mais chaque fois que je reviens sur mon blog, je regrette de ne pas l’utiliser plus souvent. Je publie souvent de courts commentaires sur Facebook par facilité, mais l’idée qu’ils se diluent dans un flot incessant de jacasserie me chagrine. Non pas que je pense que mes propos soient plus intéressants, plus pertinents ou plus intelligents que les autres, mais ici sur mon blog je suis chez moi, confortablement installé comme au coin du feu et les choses ne bougent que lorsque j’en ai décidé. Home sweet home.

Sinon, l’année 2016 a été très bonne, j’y reviendrai peut-être.

Voeux 2017
Lucky Peterson @ Sierre Blues Festival

Expo Nuit Blues de Marnaz

C’était très sympa d’exposer le temps d’une soirée à La 4ème Nuit Blues de Marnaz, de rencontrer des amis aussi bien que des inconnus et partager pendant quelques instants la passion du blues, évoquer les concerts passés et à venir et parler des musiciens de blues que nous aimons. Et surtout c’était bien agréable de recevoir un retour immédiat de personnes qui voyaient ces photos pour la première fois. Et aussi prendre le temps de discuter avec les autres exposants Denis Charmot, Richie Faret, et mon nouvel ami luthier Franck « Gumb » Labarre.
Pour ceux qui n’auront pas pu s’y rendre mais sont curieux de son contenu, les photos utilisées dans cette expo sont ici –> https://www.flickr.com/photos/sitatof/albums/72157668627578090
J’ai privilégié dans cette expo des photos de musiciens qui étaient déjà passés à Marnaz ou de groupes « locaux » que les gens pourraient connaître comme Mountain Men ou The Two, ce qui m’a permis de faire aussi la pub pour des gens que j’aime bien.

Expo @ Nuit du Blues de Marnaz

Exposition Nuit du Blues Marnaz / Blues Café Party

Je suis en train de préparer une expo qui se tiendra dans le cadre de la 4ème Nuit du Blues de Marnaz (France), avec 3 autres artistes: Denis Charmot, que j’ai souvent rencontré devant  les scènes, Richie Faret, musicien et plasticien, aussi ami de longue date, et Frank Gumb, luthier qui présentera des Cigar Box. Avec une très belle affiche, voilà une soirée qui s’annonce bien !

Une autre expo se profile le lendemain à la 4ème Blues Café Party à L’Isle D’Abeau en exposition collective. Avec une superbe affiche musicale !

Plus d’infos: www.lanuitbluesdemarnaz.fr et bluesactu.com/category/blues-party/edition-2016/

Expo_Marnaz_201606

Expo_Blues_Cafe_201606

Devon Allman

Devon Allman

J’étais au concert de Devon Allman hier à Annecy et c’était génial ! J’avais déjà apprécié le jeu de guitare de Devon avec le Royal Southern Brotherhood, mais là, avec son propre groupe il atteint une autre dimension ! Ne le manquez pas ! Fils et neveu des Allman Brothers, Devon à mon avis réunit le meilleur des gênes familiaux: une superbe voix et une super technique de guitare, en mieux même, si je peux me permettre cette comparaison. J’ai été très impressionné aussi par Bobby Schneck Jr. (ça ne s’invente pas comme nom de famille), un petit gars de 25 ans qui n’a apparemment aucun complexe avec son boss, qui lui laisse pas mal d’espace pour s’éclater, et il en profite !

Nuit du Blues de Marnaz

Thomas Ford @ MarnazLa 3ème Nuit du Blues de Marnaz proposait un programme très alléchant et comme nous n’avions pas pu nous rendre aux 2 précédentes éditions, c’était l’occasion de découvrir ce village au pied des montagnes à quelques kilomètres de Genève. Après une courte prestation de Cisco Herzhaft qui avait monté 3 morceaux de blues avec le choeur de l’école du village, Kyla Brox a démarré les concerts. Je ne connaissais pas cette anglaise et j’ai découvert une excellente chanteuse de blues, dont le chant était bien mis en valeur par un accompagnement plutôt acoustique (guitare et percussions). C’est vers la fin de sa prestation que le ciel a commencé à sérieusement s’assombrir, mais cela n’avait rien à voir avec sa prestation vocale.

Quant est arrivé son heure pour monter sur scène, vers 20h45,  Thomas Ford avait déjà remarqué que là-haut dans la montagne, il semblait déjà pleuvoir, et bien qu’inquiet, tout le monde espérait que l’orage passerait à côté de Marnaz. Thomas a fait un super show, avec un chant et une guitare précise et incisive, mais à 100 à l’heure, comme si il voulait présenter le plus de chansons possible avant la pluie: l’ambiance était vraiment bizarre avec cette sorte de symbiose entre l’énergie produite sur scène et celle qui grondait (et se rapprochait) dans le lointain, avec quelques éclairs annonciateurs de la catastrophe. Alors que la pluie s’était mise à tomber un peu, un des organisateurs a demandé que le concert soit arrêté. Il devait être préscient, parce que dès cet instant tout s’est déroulé extrêmement vite: en quelques minutes le vent s’est levé, la pluie a redoublé et l’orage a éclaté furieusement. Nous avons emporté les instruments, la scène a été hâtivement recouverte d’une bâche en plastique pendant que la sécurité évacuait complètement le site. Heureusement d’ailleurs parce qu’il y avait quand même un sérieux risque pour que certaines parties de la scène ou de la technique s’envolent ou ne résistent pas. Bref, nous nous sommes refugiés dans le backstage et avons vu défiler les techniciens trempés jusqu’au slip qui avaient tenté de planquer le plus de matériel possible. Il faut noter que le site est super bien organisé: des écrans et des haut-parleurs retransmettent ce qui se passe sur scène ou que l’on soit, par exemple au bar à bières un peu éloigné de la scène.

Les organisateurs ont improvisé un coin de scène dans la tente du backstage et Eugene Hideaway Bridges ainsi que Dave Herrero ont joué le jeu et se sont produits là avec juste un minimum de matériel, et le maigre public qui restait (probablement encore 150-200 personnes). C’est probablement une grosse perte pour les sociétés locales et j’espère qu’il n’y a pas eu trop de détérioration de matériel (haut-parleurts, amplis), et que les organisateurs se remettront de cette catastrophe. Au final, en tant que spectateur et parce que nous avons pu rester sur place, nous avons passé une excellente soirée du point du vue musical, malgré le chaos et nous réjouissons d’aller à la 4ème édition !