Nuit du Blues de Marnaz

Thomas Ford @ MarnazLa 3ème Nuit du Blues de Marnaz proposait un programme très alléchant et comme nous n’avions pas pu nous rendre aux 2 précédentes éditions, c’était l’occasion de découvrir ce village au pied des montagnes à quelques kilomètres de Genève. Après une courte prestation de Cisco Herzhaft qui avait monté 3 morceaux de blues avec le choeur de l’école du village, Kyla Brox a démarré les concerts. Je ne connaissais pas cette anglaise et j’ai découvert une excellente chanteuse de blues, dont le chant était bien mis en valeur par un accompagnement plutôt acoustique (guitare et percussions). C’est vers la fin de sa prestation que le ciel a commencé à sérieusement s’assombrir, mais cela n’avait rien à voir avec sa prestation vocale.

Quant est arrivé son heure pour monter sur scène, vers 20h45,  Thomas Ford avait déjà remarqué que là-haut dans la montagne, il semblait déjà pleuvoir, et bien qu’inquiet, tout le monde espérait que l’orage passerait à côté de Marnaz. Thomas a fait un super show, avec un chant et une guitare précise et incisive, mais à 100 à l’heure, comme si il voulait présenter le plus de chansons possible avant la pluie: l’ambiance était vraiment bizarre avec cette sorte de symbiose entre l’énergie produite sur scène et celle qui grondait (et se rapprochait) dans le lointain, avec quelques éclairs annonciateurs de la catastrophe. Alors que la pluie s’était mise à tomber un peu, un des organisateurs a demandé que le concert soit arrêté. Il devait être préscient, parce que dès cet instant tout s’est déroulé extrêmement vite: en quelques minutes le vent s’est levé, la pluie a redoublé et l’orage a éclaté furieusement. Nous avons emporté les instruments, la scène a été hâtivement recouverte d’une bâche en plastique pendant que la sécurité évacuait complètement le site. Heureusement d’ailleurs parce qu’il y avait quand même un sérieux risque pour que certaines parties de la scène ou de la technique s’envolent ou ne résistent pas. Bref, nous nous sommes refugiés dans le backstage et avons vu défiler les techniciens trempés jusqu’au slip qui avaient tenté de planquer le plus de matériel possible. Il faut noter que le site est super bien organisé: des écrans et des haut-parleurs retransmettent ce qui se passe sur scène ou que l’on soit, par exemple au bar à bières un peu éloigné de la scène.

Les organisateurs ont improvisé un coin de scène dans la tente du backstage et Eugene Hideaway Bridges ainsi que Dave Herrero ont joué le jeu et se sont produits là avec juste un minimum de matériel, et le maigre public qui restait (probablement encore 150-200 personnes). C’est probablement une grosse perte pour les sociétés locales et j’espère qu’il n’y a pas eu trop de détérioration de matériel (haut-parleurts, amplis), et que les organisateurs se remettront de cette catastrophe. Au final, en tant que spectateur et parce que nous avons pu rester sur place, nous avons passé une excellente soirée du point du vue musical, malgré le chaos et nous réjouissons d’aller à la 4ème édition !

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.